Il mit fin à la querelle née entre les patriarches Photios et Ignace.
On sait peu de choses au sujet de la vie d’Antoine avant qu’il ne devienne patriarche. Ses parents étaient pieux et d’origine thrace [1] ou phrygienne [2], mais il serait né non loin de Constantinople [3]. Les œuvres hagiographiques [4] qui lui sont consacrées mentionnent typiquement que ses premiers mots auraient été en l’honneur de Dieu, qu’il était un enfant solitaire et qu’il aurait appris à lire directement du Saint-Esprit.
Selon la Vie d’Antoine Cauléas, à la mort de sa mère, à 12 ans, Antoine entra dans un monastère constantinopolitain afin d’y entreprendre des études religieuses. Ordonné soit par le patriarche Méthode, soit par le patriarche Ignace, il en devint l’higoumène [5] jusqu’à son accession au patriarcat le 3 août 893.
Après la mort du patriarche Étienne 1er , Antoine devint en effet patriarche à son tour, au détriment du moine et syncelle [6]Euthyme, père spirituel de l’empereur Léon VI, écarté par Stylianos Tzaoutzès en raison de l’opposition d’Euthyme au mariage de l’empereur avec la fille de Stylianos, Zoé .
Tzaoutzès avait par ailleurs vraisemblablement financé les actes de philanthropie d’Antoine, faisant de celui-ci un candidat de choix pour le patriarcat. Cependant, lorsque le mariage se concrétisa, Antoine éleva des objections liées à la trop grande proximité avec la mort du premier époux de Zoé et ne le célébra pas. Par ailleurs, après la mort de Zoé, il accorda une dispense à l’empereur, lui permettant de se marier une troisième fois.
Pro-studite, ce patriarche convoqua un synode lors duquel s’éteignit en 899 la querelle née entre les patriarches Photios et Ignace, sans condamnation. Il ramena ainsi la paix dans l’Église byzantine, notamment en ralliant l’évêque Stylianos Mappas de Néocésarée [7], meneur des Ignatiens [8].
Antoine II Cauléas mourut le 1er février 901 et fut enterré dans le monastère du même nom. Son successeur fut Nicolas Mystikos .