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Abou al-Hassan Ali Ibn Sahl Rabban al-Tabari dit Ali Ibn Sahl Rabban al-Tabari

jeudi 24 octobre 2019

Abou al-Hassan Ali Ibn Sahl Rabban al-Tabari dit Ali Ibn Sahl Rabban al-Tabari (vers 838 -vers 870)

Érudit islamique

Ouléma [1], médecin et un précurseur de la sociologie et de la psychologie issu de la communauté Juive persanne et de la communauté zoroastrienne [2] qui a rédigé la première Encyclopédie de médecine.

Il fut un pionnier de la Pédiatrie et de l’étude du développement de l’enfant. Sa stature, a cependant, été éclipsée par son élève le plus célèbre, Abu Bakr Mohammad Ibn Zakariya al-Razi.

Ali est un descendant d’une famille juive bien connue de Merv [3] au Tabaristan [4] mais il s’est converti à l’Islam sous le règne du calife abbasside Al-Mu’tasim qui l’a pris au service de la cour, fonctions qu’il a conservés sous Al-Mutawakkil . Son père Sahl ibn Bishr était un astrologue célèbre.

Ali ibn Sahl parlait le Syriaque [5] et le Grec, les deux sources de la tradition médicale de l’Antiquité qui avait été perdues par l’Europe médiévale, et transcrites en calligraphie minutieuse.

Le Firdous al-Hikmah [6] était divisé en 7 sections et 30 parties, avec 360 chapitres au total. Il traite de la Pédiatrie et du développement de l’enfant d’une manière approfondie, ainsi que de la Psychologie et de la Psychothérapie.

Dans les domaines de la médecine et de la psychothérapie, son travail a été influencé principalement par la pensée islamique et les anciens médecins Indiens Ayurvédiques [7] tels que Sushruta et Charaka [8].

Contrairement aux médecins précédents, toutefois, Al-Tabari a souligné les liens étroits existant entre la psychologie et la médecine et la nécessité de la psychothérapie et du soutien psychologique dans la prise en charge thérapeutique des patients.

Il a écrit que les patients se sentent souvent malades en raison d’un Délire ou de maux imaginaires et qu’ils peuvent être traités par le biais de "sages conseils" délivrés par des médecins spirituels et intelligents capables d’établir un rapport de confiance avec leurs patients, qui aboutit à un résultat thérapeutique positif.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ali ibn Sahl Rabban al-Tabari »

Notes

[1] Un ouléma ou uléma est un théologien, généralement sunnite, de l’islam. Il n’est pas l’équivalent d’islamologue. Dans le monde chiite, on parle plutôt de mollah.

[2] Le zoroastrisme est une religion monothéiste où Ahura Mazdâ est seul responsable de l’ordonnancement du chaos initial, le créateur du ciel et de la Terre. Le zoroastrisme est une réforme du mazdéisme, réforme prophétisée par Zarathoustra, dont le nom a été transcrit Zoroastre par les Grecs. Cette réforme, fondée au cours du 1er millénaire av. jc dans l’actuel Kurdistan iranien (Iran occidental), est devenue la religion officielle des Iraniens sous la dynastie des Sassanides (224-651), jusqu’à ce que l’islam arrive, même si cette religion a réussi à se fondre dans le patrimoine culturel iranien. En effet, les Iraniens indépendamment de leur religion, accordent beaucoup d’importance aux fêtes zoroastriennes

[3] Merv autrefois satrapie de Margiane, était une ville de l’Asie centrale, sur la route historique de la soie. Ses vestiges sont situés aujourd’hui près de la ville de Mary au Turkmenistan. La ville a connu plusieurs refondations au cours d’une histoire millénaire et a connu divers noms comme « Mourou » à l’époque Achéménide, puis « Alexandrie de Margiane » (ville fondée par Alexandre) et enfin « Antioche de Margiane » sous les macédoniens. Ce fut un important évêché du christianisme nestorien entre le 6ème et le 14ème siècle. En 651, le dernier roi perse sassanide, Yazdgard III, fut assassiné à Merv. Merv fut un temps, capitale des Seldjoukides avant leur avancée vers l’Iran. Ce fut une ville de haute culture, renommée pour ses 10 bibliothèques, et Yaqout al-Rumi y resta deux ans, peu avant sa destruction par les Mongols en 1221.

[4] Le Tabarestan est une région ancienne d’Iran. Elle s’étendait du sud et sud-est de la mer Caspienne sur un territoire de 500 km de long sur 70 km de large. Elle correspond aux provinces actuelles de Mazandéran, Gilan, Golestan et au nord de la province Semnan ainsi qu’une petite région du Turkménistan

[5] Le syriaque est une langue sémitique du Proche-Orient, appartenant au groupe des langues araméennes. L’araméen existe au moins depuis le 12ème siècle av. jc et a évolué au cours des siècles. Le syriaque représente si l’on veut un « dialecte » de l’araméen (celui de la région d’Édesse) qui s’est constitué comme langue écrite au début de l’ère chrétienne.

[6] première Encyclopédie de médecine dans la civilisation islamique

[7] L’ayurveda est une forme de médecine traditionnelle non conventionnelle originaire de l’Inde également pratiquée dans d’autres parties du monde. L’āyurveda, ayurvéda ou encore médecine ayurvédique puiserait ses sources dans le Véda, ensemble de textes sacrés de l’Inde antique. En l’occurrence, il s’agit d’une approche médicale « holistique » datant de la civilisation védique et toujours pratiquée aujourd’hui. L’Ayurveda demeure une forme de médecine traditionnelle encore vivace en Asie du Sud

[8] Un Charaka, était un médecin itinérant. Un Charaka a vraisemblablement été médecin de l’empereur Kanishka et aurait donc vécu au 1er siècle. La tradition indienne le situe à une période beaucoup plus ancienne. Issu d’une famille brahmane, il est considéré comme un des principaux fondateurs de l’antique science ayurvédique, un système de médecine et de mode de vie.