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Abû Ahmad al-Muktafî bi-lah Alî ben Ahmad al-Mutamid dit Al-Muktafî

jeudi 24 octobre 2019

Abû Ahmad al-Muktafî bi-lah Alî ben Ahmad al-Mutamid dit Al-Muktafî (878-908)

17ème calife abbasside de Bagdad en 902

Il a succédé à Al-Mutadid son père. Son frère Al-Muqtadir , lui a succédé.

Sa mère était une esclave turque au service de son père Al-Mutadid. Au décès de son père il était en mission à Ar-Raqqa [1] ; il se rendit aussitôt à Bagdad. Il se fit rapidement apprécier du peuple en abolissant quelques-unes des mesures répressives de son père. Il a fait fermer les prisons souterraines qui étaient devenues la terreur de Bagdad.

Le premier problème qu’il eut à affronter est l’insurrection des Qarmates [2] qui avait débuté pendant le règne précédent.

Les armées impériales étaient engagées en Égypte. En 902, des qarmates, sous le commandement de Zakarawayh ibn Mihrawayh ont conquis quelques villes du Nord de la Syrie Alep [3], Homs [4] et Hama [5]. Le calife abbasside [6] les a vaincus.

Un autre meneur appelé l’homme à la chamelle attaqua Damas, il fut tué pendant l’assaut. Un autre se prétendant Mahdî [7] terrorisa une partie de la Syrie, il fut exécuté en 904.

Zikrawayh est entré dans Koufa [8] le 13 octobre 905. Il a organisé le pillage des caravanes revenant du pèlerinage à La Mecque.

Al-Muktafi a désigné le général turc Wasif à la tête d’une grande armée pour aller à la rencontre de Zikrawayh. Après 2 jours de combat Zikrawayh est pris.

Il est mort de ses blessures au cours du voyage vers Bagdad en 907, sa mort mit fin à cette période de troubles en Syrie et en Irak. La foule de Bagdad a salué avec satisfaction son cadavre. Son armée a été poursuivie en Syrie et détruite par Husayn ibn Hamdan .

Le calife Al-Mutadid, avait reconnu l’autonomie de gouvernement de Khumârawayh sur les régions qu’il contrôlait contre le versement d’un tribut annuel en 892.

Khumârawayh est assassiné en 896. Le pays sombre dans le désordre. Abû al-Asâkir, le fils de Khumârawayh, est assassiné peu de temps après sa prise de pouvoir comme émir d’Égypte et de Syrie. Son second fils Hârûn lui a succédé bien que la situation continuât de se détériorer en 896.

Dans le combat contre les Qarmates en Syrie, les armées du calife avaient reçu une aide substantielle des armées d’Égypte sous le commandement de Muhammad Sulayman. En voyant l’état de l’émirat Toulounide [9], ce général se mit au service du califat pour prendre l’Égypte. Une flotte partie de Tarse [10] se dirigeait vers le Nil dans le même but. Arrivé aux abords du Caire, il n’eut pas à combattre car la plupart des capitaines se sont ralliés à lui. Hârûn est tué d’une flèche au cours de cette prise du Caire en 904.

Les troupes ont dévasté la ville, détruisant toute l’œuvre des Toulounides, leurs richesses ont été emmenées à Bagdad. Muhammad Sulayman est accusé de spoliations et est mis en prison. C’est Chayban, frère d’ Ahmad ibn Touloun qui a repris la fonction d’émir d’Égypte jusqu’en 905.

Finalement, Al-Mutakfi a lancé une expédition contre les Toulounides et a mis fin à cette dynastie en 905.

Les populations Kurdes s’étaient regroupées aux environs de Ninive [11]. Le gouverneur de Mossoul [12] était l’Hamdanide [13] Abu al-Hayja qui a été nommé à ce poste 905. Les troupes arabes sous ses ordres repoussent les Kurdes jusqu’en Azerbaïdjan [14].

Les Samanides [15] régnaient sur le Khorasan [16]. En 900, au nom du calife, ils avaient vaincu le Saffaride [17] Amr ibn Layth . Ils devaient faire face aux incursions des Turcomans [18]. Ils devenaient pratiquement indépendants de Bagdad étendant leurs territoires jusqu’en Transoxiane [19].

Au cours du règne d’Al-Muktafi comme pendant le règne précédent, les hostilités avec les Byzantins n’ont jamais vraiment cessé. Le gouverneur Toulounide de Tarse avait dû incendier une flotte arabe de 50 vaisseaux, laissant ainsi le camp libre aux Byzantins. En 905, les troupes byzantines formées de 10 armées de 10 000 hommes chacune ont dévasté les côtes restées sous domination musulmane. Dans le même temps une flotte musulmane dirigée par un traître grec, ravageait la côte en face de Byzance.

Il s’en est suivi d’autres combats, jusqu’à ce que la paix soit faite, avec l’échange de prisonniers et le paiement de rançon.

Après un règne tumultueux de moins de 7 ans, Al-Muktafî pouvait voir un califat plus en sécurité qu’au moment de la mort de son père. Un de ses derniers actes politiques a été de reconnaître Ahmad II comme successeur légitime de son père Ismail 1er sur le trône des Samanides en 907.

Al-Muktafi était retenu dans son lit depuis plusieurs mois à cause d’une maladie. Il a alors pensé à sa succession. Il avait le choix entre son fils puîné et un des fils d’ Al-Mutazz . Le Vizir dans l’espoir d’avoir plus d’influence sur un enfant, a appuyé le choix d’Al-Muqtadir alors qu’il n’avait que 13 ans au moment de prendre la succession en 908.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du livre de Janine et Dominique Sourdel, Dictionnaire historique de l’islam, Éd. PUF, (ISBN 978-2-13-054536-1)

Notes

[1] Raqqa, est une ville du centre de la Syrie. C’est la capitale éponyme du gouvernorat de Raqqa. Située dans le Nord du pays, la ville de Raqqa est établie sur les rives de l’Euphrate en aval du lac el-Assad, à 170 km à l’est d’Alep. Elle doit sa fondation sous le nom de Nikephorion, au roi Séleucos 1er qui règne de 305 à 281 av. jc. Vers 244, Séleucos II fait agrandir la ville et la renomme d’après son surnom Kallinikos (latinisé en Callinicum) signifiant « grand vainqueur ». Elle fait alors partie de l’Osroène.

[2] Les Qarmates sont un courant dissident du chiisme ismaélien refusant de reconnaître le fatimide Ubayd Allah al-Mahdî comme imam, actifs surtout au 10ème siècle en Irak, Syrie, Palestine et dans la région de Bahreïn où ils fondèrent un état aux prétentions égalitaires mais néanmoins esclavagiste, qui contrôla pendant un siècle la côte d’Oman. Il y eut des Qarmates dans toutes les régions atteintes par les missions ismaélites : Yémen, Sind, Khorasan, Transoxiane. Ils entreprirent contre les Abbassides, puis contre les Fatimides, des excursions militaires (dont le sac de la Mecque et Médine en 930) qui leur valurent une réputation de guerriers cruels et sanguinaires.

[3] Alep est une ville de Syrie, chef-lieu du gouvernorat d’Alep, le gouvernorat de Syrie le plus peuplé, situé dans le Nord-Ouest du pays. Pendant des siècles, Alep a été la ville la plus grande de la région syrienne et la troisième plus grande ville de l’Empire ottoman

[4] Homs est une ville de Syrie, située sur l’Oronte à la sortie d’un lac artificiel, au centre d’une plaine vaste et fertile qui s’étend, à environ 500 mètres d’altitude, au débouché septentrional de la vallée de la Bekaa. Ce site constitue un carrefour des axes qui relient Damas à Alep. La vieille ville, située à environ 2 kilomètres du fleuve, sur la rive droite de celui-ci, et que les vestiges d’une citadelle surplombent du haut d’un tell au sud-ouest, occupe approximativement l’emplacement de l’antique Émèse, dont l’expansion hors de ce tell commença vraisemblablement après qu’un « phylarque » de la nation ou tribu des Éméséniens, habitant Aréthuse, fut devenu vers 64 av. jc un client de la République romaine. Elle fut annexée à une province de l’Empire romain en 78 apr. jc.

[5] Hama, est une ville se trouvant en Syrie, chef-lieu du gouvernorat de Hama. Elle occupe l’emplacement de l’antique Épiphanie de Syrie. De la forteresse au centre de la ville il ne reste guère que la colline sur laquelle elle était construite en bordure de l’Oronte.

[6] Les Abbassides sont une dynastie arabe musulmane qui règne sur le califat abbasside de 750 à 1258. Le fondateur de la dynastie, Abû al-Abbâs As-Saffah, est un descendant d’un oncle de Mahomet, Al-Abbas ibn Abd al-Muttalib. Proclamé calife en 749, il met un terme au règne des Omeyyades en remportant une victoire décisive sur Marwan II à la bataille du Grand Zab, le 25 janvier 750. Après avoir atteint son apogée sous Hâroun ar-Rachîd, la puissance politique des Abbassides diminue, et ils finissent par n’exercer qu’un rôle purement religieux sous la tutelle des Bouyides au 10ème siècle, puis des Seldjoukides au 11ème siècle. Après la prise de Bagdad par les Mongols en 1258, une branche de la famille s’installe au Caire, où elle conserve le titre de calife sous la tutelle des sultans mamelouks jusqu’à la conquête de l’Égypte par l’Empire ottoman, en 1517.

[7] El Mahdi ou El Mahdi Mountadhar ou le Khalifat Allah (« Dirigeant élu par Dieu ») est un rédempteur eschatologique attendu de l’ensemble des confessions musulmanes, à l’exception des coranites, et identifié au dernier imam dans le chiisme duodécimain.

[8] Koufa ou Kûfa est une ville d’Irak, environ 170 km au sud de Bagdad, et à 10 km au Nord-est de Nadjaf. Elle est située sur les rives du fleuve Euphrate. C’est la deuxième ville de la province de Nadjaf. Avec Kerbala, et Nadjaf, Koufa est une des trois villes irakiennes de grande importance pour les musulmans chiites. Sur une décision du calife `Omar, Koufa a été construite pour être un pôle d’immigration arabe dans le sud de la Mésopotamie, et de devenir la capitale. Les Arabes recherchaient un endroit où ils ne souffriraient pas de maladies. À l’emplacement de Koufa, il y avait une ville Sassanide qui faisait partie d’une province perse. Les quartiers arabes de la ville ont été construits en 638, à peu près au même moment qu’à Bassora, quand les armées arabes combattaient les Sassanides. La ville fut construite en briques cuites. On commença par construire la mosquée au centre de la ville à 1,5 km de l’Euphrate. On creusa un réservoir d’eau prévu pour 20 000 habitants. La population de Koufa était formée d’immigrants arabes venant soit de la région de La Mecque, soit du sud de l’Arabie, Yémen et Hadramaout, certains d’entre eux étaient chrétiens ou juifs. En 655, les habitants de Koufa soutiennent `Alî contre le calife `Uthman.

[9] Les Toulounides constituent la première dynastie d’émirs indépendants dans l’Égypte devenue musulmane : ils gouvernèrent de 868 à 905. Au 9ème siècle, le pouvoir central des califes abbassides est l’objet de querelles intestines à la faveur desquelles des tendances centrifuges se manifestent dans l’empire : en 868, l’officier d’origine turque Ahmad ibn Touloun, envoyé de Bagdad comme gouverneur de l’Égypte, s’y comporte bientôt comme monarque autonome. Il ne transmet plus les impôts au pouvoir califal et il lui devient ainsi possible de développer l’irrigation et de faire construire une flotte, ce qui stimule l’économie locale et le commerce de façon décisive. En 878, il s’empare de la Palestine et de la Syrie pour y établir des marches défensives contre une éventuelle attaque du calife abbasside. La dynastie ne devait pas subsister longtemps, ses successeurs se révélant moins capables que le fondateur. Sous son fils Khumarawayh des travaux trop coûteux et le train de vie luxueux de la cour achevèrent d’épuiser les finances du pays.

[10] Tarse est située sur la rivière Tarsus. À l’origine, Tarse était un port maritime important. Aujourd’hui, ce port se trouve à une quinzaine de kilomètres à l’intérieur des terres, à cause d’un envasement important. D’origine hittite, comme la plupart des villes de Cilicie, Tarsus fut tour à tour assyrienne, perse, grecque, romaine, byzantine, arabe, arménienne et, pour terminer, ottomane et turque. Tarse est la ville natale de saint Paul, dit de Tarse, un juif et citoyen romain du nom de Saül.

[11] Ninive une ancienne ville de l’Assyrie, dans le Nord de la Mésopotamie. Elle se situait sur la rive est du Tigre, au confluent du Khosr, dans les faubourgs de la ville moderne de Mossoul, en Irak, dont le centre se trouve de l’autre côté du fleuve. Les deux sites principaux de la cité sont les collines de Kuyunjik et de Nebī Yūnus. Ninive est l’une des plus anciennes cités de Mésopotamie. Elle était un important carrefour de routes commerciales traversant le Tigre. Elle occupait une position stratégique sur la grande route entre la mer Méditerranée et le plateau iranien, ce qui lui a apporté la prospérité, de sorte qu’elle est devenue l’une des plus grandes cités de toute la région. Elle doit néanmoins sa plus grande expansion urbaine au choix du roi assyrien Sennacherib d’en faire la capitale de son grand empire au début du 7ème siècle av. jc. Ninive est alors entourée de remparts de briques sur une longueur de 12 km. L’espace total de la cité couvrait 750 hectares à son apogée.

[12] Mossoul est une ville du nord de l’Irak, chef-lieu de la province de Ninive, en Haute mésopotamie. Appartenant de jure à l’Irak, Mossoul est située sur les ruines de Ninive. C’est la ville qui lui a succédé comme métropole régionale à l’époque chrétienne. Elle est alors d’obédience nestorienne et abrite les tombes de plusieurs évangélisateurs. Prise en 641 par les Arabes, elle devient le principal pôle commercial de la région en raison de son emplacement, au carrefour des routes de caravanes entre la Syrie et la Perse. C’est à cette époque qu’elle devient réputée pour ses tissus fins de coton, les mousselines, ainsi que pour son marbre. Au 10ème siècle, l’émirat de Mossoul acquiert une quasi-indépendance avant de devenir au 11ème siècle la capitale d’un État seldjoukide. Au 13ème siècle, elle est conquise et pillée par les Mongols. En 1262, elle passe sous domination perse, puis ottomane.

[13] La dynastie hamdanide est une dynastie arabe d’émirs chiites (890-1004) originaires de la partie Est de la Djazira, qui règne sur un espace allant du nord de l’Irak à la Syrie. Les capitales de cet émirat sont Mossoul et Alep. La famille des hamdanides descend de ‘Adi b. Ousama b. Taghlib, membre de la tribu des Banu Taghlib. Cette dynastie apparaît dans un contexte d’affaiblissement du pouvoir central abbasside, qui voit dans cette période du 10ème siècle l’émancipation et l’affirmation de petites dynasties qui s’emparent des pouvoirs temporels et spirituels du califat à une échelle locale ou régionale. Les Hamdanides constituent une de ces dynasties autonomes gouvernées par des émirs.

[14] Pays du Caucase situé sur la ligne de division entre l’Europe et l’Asie. Sa capitale est Bakou, sa langue officielle est l’azéri et sa monnaie est le manat. Du 7ème au 10ème siècles, la région connaît un essor politique, sous les Sajides, les Chirvanchahs, les Salarides, les Ravvadides et les Cheddadides. Au 12ème siècle, après l’effondrement de l’Empire seldjoukide, les Atabegs d’Azerbaïdjan règnent depuis leur capitale de Nakhitchevan, puis d’Ardabil, et enfin de Tabriz, sur l’Azerbaïdjan iranien actuel et sur l’Arran (l’Azerbaïdjan moderne). Leur territoire est ensuite conquis par le Khwarezmchahs Jalal ad-Din au 13ème siècle, dont l’État succombe ensuite aux Mongols. Au 13ème siècle, l’Empire mongol des Khulaguides est fondé, avec sa capitale à Tabriz.

[15] Les Samanides sont une dynastie iranienne qui reprend le pouvoir après la conquête arabe

[16] Le Khorassan (également orthographié Khorasan, Chorasan ou Khurasan) est une région située dans le nord-est de l’Iran. Le nom vient du persan et signifie « d’où vient le soleil ». Il a été donné à la partie orientale de l’empire sassanide. Le Khorassan est également considéré comme le nom médiéval de l’Afghanistan par les Afghans. En effet, le territoire appelé ainsi englobait en réalité l’Afghanistan actuel, le sud du Turkménistan, de l’Ouzbékistan et du Tadjikistan, ainsi que le nord-est de l’Iran.

[17] La dynastie des Saffarides de Perse gouverna un éphémère empire centré sur le Seistan, une région frontalière entre l’Afghanistan et l’Iran actuels, entre 861 et 1003. La capitale des Saffarides était située à Zarandj dans l’actuel Afghanistan. La dynastie fut fondée par Ya`qûb ben Layth as-Saffâr, un homme d’origine modeste qui commença obscurément sa vie comme chaudronnier dans l’est de l’Iran, qui donna son nom à la dynastie. Avec une armée composée à l’origine de milices plus ou moins contrôlées, majoritairement sunnites mais avec de nombreux kharidjites venus de Perse, battus et pourchassés par les gouverneurs omeyyades, Ya’kûb prit le contrôle de la région du Seistan, conquérant ensuite la plus grande partie de l’Iran actuel en utilisant cette région comme base de ses conquêtes. En 871, venant de Balkh, Ya’kûb ravage les temples bouddhistes de Bâmiyân avant de conquérir Kaboul et d’en chasser les Turki Shahis. Dès lors, ces territoires, jusque-là voués au bouddhisme, vont progressivement se convertir à l’islam.

[18] Les Oghouzes furent une confédération vivant au nord de la mer d’Aral dans l’actuel Kazakhstan. Lors de la migration des Turcs aux 10ème et 12ème siècles, ils firent partie des Turcs de la région de la mer Caspienne qui migrèrent vers le sud et l’ouest en direction de l’Asie occidentale et de l’Europe orientale, et non vers l’Est en direction de la Sibérie. Ils sont considérés comme les ancêtres des Turcs occidentaux modernes : Azéris, Turcs de Turquie, Turkmènes, Kachkaïs, Turcs du Khorassan et Gagaouzes, dont les effectifs combinés dépassent les cent millions.

[19] La Transoxiane est l’ancien nom d’une partie de l’Asie centrale située au-delà du fleuve Oxus (actuel Amou-Daria). Elle correspond approximativement à l’Ouzbékistan moderne et au sud-ouest du Kazakhstan. Géographiquement, il s’agit de la région située entre les fleuves Oxus et Syr-Daria. L’utilisation de ce terme de nos jours implique généralement que l’on parle de la région à une époque antérieure au 8ème siècle. Cependant le terme est resté en usage parmi les historiens occidentaux plusieurs siècles après.