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L’histoire pour le plaisir

Psammétique II

mardi 15 octobre 2019

Psammétique II

Pharaon de la XXVIème dynastie de 595 à 589 av. jc

Fils de Nékao II. Il s’engage dans une expédition en Nubie [1] puis en Asie. Il monte sur le trône d’Horus à la mort de son père et fait preuve d’une grande énergie au cours de son court règne.

Il épouse une noble dame d’Athribis [2], nommée Takhout, avec laquelle il conçoit au moins 2 enfants dont une fille Ânkhnesnéferibrê qu’il fait adopter par la divine adoratrice d’Amon [3] pour lui succéder, et un fils héritier Apriès qui montera sur le trône à sa suite.

Il poursuit la politique étrangère de son père développant encore davantage la présence des mercenaires grecs et cariens [4] dans l’armée, passant des alliances avec ses voisins afin de contrer la puissance de l’empire babylonien [5] sur l’ensemble de la région. Il reprend l’initiative en pénétrant sur les terres du royaume de Juda [6] poussant son avantage jusqu’en Phénicie [7], entretenant des relations ambiguës avec les souverains des royaumes qu’il traverse, soumettant certaines cités et organisant la résistance avec les autres face à l’inépuisable appétit de conquête de Nabuchodonosor II .

Hérodote le nomme Psammis et lui donne 6 années de règne. L’auteur grec rapporte que sous son règne une ambassade des éléens [8] s’est rendue en Égypte. Il précise également que le roi organisa une expédition militaire contre les Éthiopiens. . Les descendants des pharaons de la XXVème dynastie conservaient une certaine influence en Thébaïde [9], notamment en raison du culte d’Amon dont une partie du clergé de Karnak [10] s’était réfugié dans le temple du dieu au pied du Gebel Barkal [11], la montagne sainte de Napata [12], à la suite de l’invasion assyrienne [13] quelques générations plus tôt. Anlamani puis après lui Aspelta , les souverains de Napata indépendants de l’Égypte, avaient restauré la puissance du royaume nubien et cherchaient probablement à regagner leur emprise sur la Basse-Nubie [14], notamment sur les mines d’or du désert oriental menaçant ainsi continuellement la frontière sud du royaume égyptien.

Psammétique déjà en lutte au Proche-Orient devait donc assurer ses arrières. Sa réaction est immédiate et il fait convoyer ses troupes vers le sud du pays par le Nil. Elles dépassent la frontière des 2 pays située traditionnellement à Éléphantine [15] et s’enfoncent en territoire ennemi et se dirigent alors vers la capitale nubienne, détruisent en chemin les principales villes saintes du pays comme Kaoua, et rencontrent les troupes nubiennes qui subissent une cuisante défaite à Pnoubs [16]. Puis elles mettent le siège devant Napata et la capitale du royaume de Koush [17] tombe, est mise à sac et tous ses trésors pillés, rapportés en Égypte.

La destruction des statues royales des pharaons noirs de la XXVème dynastie date de cette période et une campagne de damnatio memoriae est orchestrée à travers tout le pays ainsi qu’en territoire koushite. Ces derniers se replient alors sur Méroé [18] qui deviendra le nouveau centre de leur royaume.

C’est au cours de cette campagne qu’un de ses jeunes officiers nommé Amasis (futur Ahmôsis II) se couvre de gloire, celui-là même qui détrônera son fils quelques décennies plus tard. En l’an 3 les troupes faisant halte au passage à Abou Simbel [19], un des généraux grecs de l’armée, Potasimto , laisse une inscription sur l’un des colosses de Ramsès II . Selon cette inscription le roi lui-même commandait l’expédition.

Vers 591, Psammétique se retire alors du royaume de Koush, mais les conséquences de son action réduisent à néant les ambitions des rois de Napata sur l’Égypte

Le roi n’a pas le temps de poursuivre plus loin ses ambitions mourant vers 589 probablement de maladie.

Son fils Apriès monte alors sur le trône.

Le programme architectural du roi démontre que son intention était bien d’égaler ses ancêtres. À Philæ [20] il fait bâtir une chapelle et laisse des inscriptions relatant sa victoire sur les nubiens dans la région notamment dans les carrières d’Assouan [21]. On retrouve son intervention à Karnak où il fait édifier conjointement avec sa fille Ânkhnesnéferibrê, la divine adoratrice d’Amon, une chapelle dédiée à Osiris. Il dresse des stèles commémoratives et continue l’édification du sanctuaire d’Amon-Kamoutef [22].

À Héliopolis [23], il orne le grand temple de Rê de sphinx et y fait dresser un obélisque qui, faisant probablement partie d’une paire, porte la titulature développée du roi qualifié d’aimé des âmes d’Héliopolis. L’un de ces monolithes sera prélevé plus tard et emporté à Rome pour orner le temple d’Isis de la capitale impériale. Il est toujours à Rome où il a été retrouvé, restauré et désormais dressé sur la place du Montecitorio [24].

À Athribis il consacre un lieu de culte à son épouse qui s’y fera enterrer plus tard. À Tanis [25] la stèle de la victoire suggère que le roi a également commandé des travaux au cœur du grand temple d’Amon de la cité.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Charles Bonnet et Dominique Valbelle, Des Pharaons venus d’Afrique – La cachette de Kerma, Éd. Citadelles & Mazenod,‎ 2005.

Notes

[1] La Nubie est aujourd’hui une région du nord du Soudan et du sud de l’Égypte, longeant le Nil. Dans l’Antiquité, la Nubie était un royaume indépendant dont les habitants parlaient des dialectes apparentés aux langues couchitiques. Le birgid, un dialecte particulier, était parlé jusqu’au début des années 1970 au nord du Nyala au Soudan, dans le Darfour. L’ancien nubien était utilisé dans la plupart des textes religieux entre les 8ème et 9ème siècles.

[2] Athribis est le nom grec d’une cité antique égyptienne du delta, dans le Xème nome de Basse Égypte, « Le grand taureau noir ». Son nom égyptien est Het-ta-hérieb ou Het-ta-héri-ib ou encore Hout-héry-ib. Ce site, connu par les archéologues sous le nom arabe de Tell-Athrib, se trouve près de la localité de Benha. Il est connu de nos jours sous le nom de Kom Sidi Youssef.

[3] Le titre de Divine adoratrice puis d’Épouse du dieu, ou Main du Dieu, fut successivement porté par des catégories totalement différentes de femmes égyptiennes. Il désigne des prêtresses consacrées au service d’Amon, tout comme d’autres divines adoratrices sont attachées à la déesse Hathor ou placées au service d’Atoum, de Min et de Sobek. Il semble qu’en leur qualité de « Main du dieu » elles aient pour rôle d’« éveiller la pulsion sexuelle » du dieu créateur. Les épouses du dieu sont des dames du plus haut rang, membres de la famille royale. Pendant le Nouvel Empire, le titre est porté notamment par Ahmès-Néfertary, sœur et grande épouse d’Ahmôsis 1er, puis par leur fille Méritamon, et, après elle, par Hatchepsout et Néférourê.

[4] La Carie est une ancienne province du sud-ouest de l’Asie mineure, située entre la Lycie à l’Est, la Phrygie au Nord, la Lydie à l’Ouest et la mer Égée au Sud. À l’origine, c’est une colonie phénicienne, prise ensuite par les Doriens qui fondent les cités de Cnide et d’Halicarnasse. Sous la domination des Perses, elle devient une satrapie, rapidement gouvernée par des satrapes locaux qui se comportent comme des monarques autonomes, comme Mausole ou sa femme Artémise II. Sous l’Empire romain, la Carie devient une province romaine d’Asie.

[5] Le royaume de Babylone s’est épanoui en Mésopotamie du sud du début du 2ème millénaire avant jc jusqu’en 539 av. jc, date de la prise de sa capitale par le roi Cyrus II de Perse. Cet État s’affirme à partir de la cité de Babylone dans le courant du 18ème siècle av. jc, sous l’impulsion du plus grand roi de sa première dynastie, Hammurabi. Après son pillage par les Hittites en 1595 av jc, Babylone passe sous l’autorité d’une dynastie d’origine kassite qui stabilise ce royaume pendant plus de quatre siècles. Cette période marque le début de la rivalité avec le royaume voisin situé au nord, l’Assyrie, qui marque les siècles suivants. Après plusieurs siècles d’instabilité entre 1100 et 800 av. jc, la Babylonie passe sous la coupe de l’Assyrie pendant plus un siècle (728-626 av. jc), avant d’initier une réaction qui aboutit à la destruction de l’Assyrie et à la formation de l’empire néo-babylonien (626-539 av. jc) par Nabopolassar et Nabuchodonosor II. Cette dernière phase de l’histoire du royaume de Babylone est brève, s’achevant en 539 av. jc par sa conquête par le roi perse Cyrus II. Dès lors, Babylone n’est plus dominée par une dynastie d’origine autochtone : aux Perses Achéménides (539-331 av. jc) succèdent les Grecs Séleucides (311-141 av. jc), puis les Parthes Arsacides (141 av. jc-224 ap. jc). La Babylonie conserve néanmoins sa prospérité jusqu’aux débuts de notre ère, tandis que sa culture millénaire s’éteint lentement.

[6] Le royaume de Juda est un royaume du Proche-Orient ancien. Selon la tradition, il a existé à partir de 931 av.jc concomitamment avec le royaume d’Israël, et en rivalité avec lui. Sa disparition intervient en 587 av.jc lors d’une campagne menée par Nabuchodonosor II contre Jérusalem.

[7] Le territoire de la Phénicie correspond au Liban actuel auquel il faudrait ajouter certaines portions de la Syrie et de la Palestine. Les Phéniciens étaient un peuple antique d’habiles navigateurs et commerçants. Partis de leurs cités États en Phénicie, ils fondèrent dès 3000 av jc de nombreux comptoirs en bordure de la Méditerranée orientale, notamment Carthage en 814. Rivaux des Mycéniens pour la navigation en Méditerranée au 2ème millénaire av jc, ils furent d’après ce qu’on en sait les meilleurs navigateurs de l’Antiquité. L’invasion des Peuples de la Mer va ravager les cités phéniciennes, de même que Mycènes et les autres territoires qu’ils traversent, mais c’est ce qui va permettre aux Phéniciens de trouver leur indépendance vis-à-vis des puissances voisines qui les avaient assujettis puisque celles-ci seront elles aussi détruites par ces invasions. La chute de Mycènes en particulier va leur permettre de dominer les mers. Après avoir supporté les assauts des Athéniens, des Assyriens, de Nabuchodonosor puis de Darius III, la Phénicie disparut finalement avec la conquête par Alexandre le Grand en 332 av jc.

[8] L’Élide est une région de la Grèce, située à l’ouest de la péninsule du Péloponnèse sur la mer Ionienne entre la Messénie et l’Achaïe. Elle constitue aujourd’hui un district régional de la périphérie de Grèce-Occidentale.

[9] La Thébaïde, était une région méridionale de l’Égypte antique. Son nom provient de sa capitale Thèbes. On comprend sous cette appellation, tantôt seulement les sept nomes de la Haute-Égypte (Tentyra, Coptos, Thèbes, Hermonthis, Latopolis, Apollinopolis Magna, Ombos), tantôt les huit qui forment la partie sud de la Moyenne-Égypte (Diospolis Parva, Abydos, This, Chemmis, Aphroditopolis, Antaeopolis, Hypselis, Lycopolis), ainsi que la Grande Oasis, qui sous les Romains formait aussi un nome. Sous les Ptolémées, la Thébaïde forma un district administratif dirigé par l’Épistratège de Thèbes, qui avait également la responsabilité de la navigation sur la mer Rouge et l’océan Indien. Sous l’Empire romain, Dioclétien créa la province de Thébaïde, contrôlées par les légions. Elle fut ultérieurement divisée en Thébaïde supérieure pour la moitié méridionale avec Thèbes pour chef-lieu, et Thébaïde inférieure pour la moitié septentrionale avec pour chef-lieu Ptolémaïs. La partie habitée de la Thébaïde était entourée à l’est et à l’ouest de déserts dans lesquels se retirèrent les premiers ermites et anachorètes chrétiens, comme saint Macaire, saint Pacôme, saint Antoine l’Ermite ; cela explique le sens de « lieu isolé et sauvage », servant de retraite, que le mot a pris en français dans la langue littéraire.

[10] Le complexe religieux de Karnak abusivement appelé temple de Karnak ou tout simplement Karnak comprend un vaste ensemble de ruines de temples, chapelles, pylônes, et d’autres bâtiments situés au nord de Thèbes, aujourd’hui la ville de Louxor, en Égypte, sur la rive droite du Nil. Le complexe de Karnak, reconstruit et développé pendant plus de 2 000 ans par les pharaons successifs, de Sésostris 1er au Moyen Empire à l’époque ptolémaïque, s’étend sur plus de deux km², et est composé de trois enceintes. Il est le plus grand complexe religieux de toute l’Antiquité. Temple le plus important de la XVIIIème dynastie, il était consacré à la triade thébaine avec à sa tête le dieu Amon-Rê. Le complexe était relié au temple de Louxor par une allée de sphinx de près de trois kilomètres de long.

[11] Le Gebel Barkal (ou Djebel Barkal) est le promontoire rocheux qui domine le site de Napata (Soudan), site d’un temple d’Amon célèbre et capitale du royaume de Kouch à dater de la XXVème dynastie égyptienne. Les Égyptiens le nommaient la "montagne Pure" et le considéraient comme le lieu où résidait le dieu Amon. De fait, dès Thoutmôsis III, le site est attesté et ne cessera de se développer alors.

[12] Napata est à la fois le nom d’un royaume antique d’Afrique et le nom de sa capitale. Son nom est attaché à la « deuxième période » du royaume de Koush. Situé en aval de la quatrième cataracte du Nil, les ruines de la ville antique sont situées au pied du Gebel Barkal, un promontoire rocheux qui domine la vallée et le fleuve et qui très tôt a été identifié comme une montagne sacrée dans laquelle résidait le dieu Amon lui-même.

[13] L’Assyrie est une ancienne région du Nord de la Mésopotamie, qui tire son nom de la ville d’Assur, qui est aussi celui de sa divinité tutélaire, le dieu Assur. À partir de cette région s’est formé au 2ème millénaire av. jc un royaume puissant qui est devenu par la suite un empire. Aux 8ème et 7ème siècles av. jc, l’Assyrie contrôle des territoires s’étendant sur la totalité ou sur une partie de plusieurs pays actuels tels l’Irak, la Syrie, le Liban, la Turquie ou encore l’Iran.

[14] La Basse Nubie ou Nubie Egyptienne (l’Ouaouat) se situe entre la première et la deuxième cataracte du Nil. Elle fut très tôt un centre d’intérêt pour l’Égypte pour ses ressources minières et ses produits rares tels que l’ivoire, l’ébène.... Ces richesses entraîneront l’Égypte à mettre en place une politique visant à coloniser cette région qui s’étend d’Assouan à la deuxième cataracte. Cette colonisation fut menée dès le début du Moyen Empire. Sésostris 1er soumit définitivement la Basse Nubie et l’occupa en installant des garnisons dans un certain nombre de solides forteresses implantées à tous les points stratégiques. Ces forteresses étaient situées soit au voisinage des centres de population nubiens pour maintenir l’ordre, soit à l’entrée des oueds désertiques conduisant aux mines d’or qui furent, pour la première fois, exploitées sur une grande échelle. L’occupation égyptienne de la Basse Nubie se maintint des environs de 2000 av. jc aux premières années après 1700 av. jc. En Égypte, des envahisseurs étrangers, appelés Hyksos, prirent le pouvoir, et la tutelle exercée sur la Basse Nubie prit fin.

[15] L’île Éléphantine est une île d’Égypte située sur le Nil, en face du centre-ville d’Assouan dont elle fait partie. Elle constitue une des nombreuses îles et rochers qui forment la première cataracte du Nil. Dans l’Égypte antique, l’île était une ville, capitale du premier nome de Haute Égypte, celui « du Pays de l’arc » ou « du Pays de Nubie » (tA-sty).

[16] Pnoubs, cité égyptienne qui s’élève à proximité de l’ancienne Kerma à partir du Nouvel Empire. Siège d’un culte au dieu Amon, elle reste une ville d’importance tout au long de l’histoire du royaume de Koush, qui reprend son indépendance à la suite de la chute de la XXème dynastie.

[17] Le royaume de Koush est l’appellation que les Égyptiens antiques donnèrent au royaume qui s’établit au sud de leur pays dès l’Ancien Empire. Ce royaume eut une longévité peu commune et trouve ses origines dans les cultures néolithiques qui se développèrent dans le couloir nilotique du Soudan actuel et de la Nubie égyptienne. On a longtemps considéré cette culture à l’aune de la civilisation égyptienne et de ce fait peu d’études eurent lieu à son sujet, la reléguant alors soit au stade d’une principauté dépendante du royaume des pharaons ou encore à celui d’un avatar de cette civilisation, ne lui reconnaissant donc aucune spécificité voire une valeur relative.

[18] Méroé est une cité antique de Nubie, capitale d’un royaume tardif et connue pour ses nécropoles à pyramides à forte pente relativement bien conservées. Cette cité a formé la capitale du royaume de Koush pendant plusieurs siècles. Le royaume koush de Méroé, qui a donné son nom à l’île de Méroé, fait aujourd’hui partie du Soudan moderne, une région limitée par le Nil (de la rivière Atbara à Khartoum), la rivière Atbara et le Nil Bleu.

[19] Abou Simbel est une ville égyptienne située en bordure du lac Nasser à 290 km au sud-ouest d’Assouan.

[20] Philæ, aussi orthographiée Philae, est une île d’Égypte submergée dans les années 1970 par la hausse du niveau du lac de retenue de l’ancien barrage d’Assouan à la suite de la construction du haut barrage. Les temples et monuments édifiés sur l’île aux époques pharaoniques et gréco-romaines ont été déplacés sur l’île voisine d’Aguilkia, aussi appelée Philæ par commodité, notamment auprès des touristes.

[21] Assouan ou Syène est une ville d’Égypte située à environ 843 km au sud du Caire, sur la rive droite du Nil, près de la première cataracte. Faisant naguère partie de la Haute Égypte, dans le premier nome, celui du « Pays de l’arc » (ou du « Pays de Nubie » - tA-sty), son nom en égyptien ancien était Souenet (ou Swenet ou Souentet) qui signifie « Commerce ».

[22] temple qui jouxte l’enceinte de Mout au sud de Karnak

[23] Héliopolis (la « ville du Soleil », aujourd’hui arabe Aîn-ech-Chams) est le nom donné par les Grecs à la ville antique de Onou (ou Iounou) dans le delta du Nil. Elle était la capitale du treizième nome de Basse Égypte. Les premières constructions datent du 27ème siècle avant notre ère.

[24] L’obélisque du Montecitorio est un obélisque égyptien de Psammétique II, provenant d’Héliopolis et transporté à Rome sous Auguste. Il se trouve réérigé sur la piazza di Montecitorio, devant le palais du parlement italien.

[25] Tanis est le nom grec de l’antique Djanet (Djâni en copte), un important site archéologique au nord-est de l’Égypte sur la branche tanitique du Nil. La ville fut longtemps considérée comme la capitale de Ramsès II, il n’en est rien, même si certaines traces le laissent paraître notamment au vu des innombrables blocs inscrits aux noms du célèbre pharaon. Elle est surtout connue pour les trésors funéraires issus de la nécropole royale des rois tanites de la 21ème dynastie, comme les tombes de Psousennès 1er, d’Aménémopé, du général Oundjebaoundjed, ainsi que le sarcophage intact de Sheshonq II pharaon de la 22ème dynastie.