Fils du roi Arshak II et de la reine Pharantzem. Après la capture de son père par les Perses, il se réfugie chez les Romains qui lui ont assigné Néocésarée du Pont [1] comme résidence.
Une députation conduite par Cylax et Artaban, et par Mouchel, le fils de Vasak Mamikonian vient demander au co-empereurValens, en charge de l’Orient, de rétablir Pap en Arménie.
Valens accepte et charge le général Terentius, qui interviendra également en Ibérie [2] pour le compte du candidat romain au trône, Sauromace, de reconduire Pap en Arménie sans toutefois l’appuyer par un corps d’armée romain afin de ne pas envenimer les relations avec la Perse. Mouchel Mamikonian est nommé Sparapet [3] à la place de son défunt père. Pap obtient enfin la reconnaissance du patriarche Nersès 1er le Grand .
Le roi Pap, qui a été voué à sa naissance par sa mère aux Devs [4], s’adonne à la débauche et à la luxure, et subit rapidement les réprimandes du patriarche Nersès. Il fait empoisonner ce dernier lors d’un banquet tenu dans la résidence royale le 25 juillet 373.
Il impose Sahak, de la famille d’Albianos, le premier évêque consacré par Grégoire 1er l’Illuminateur, comme nouveau patriarche, et tente ainsi d’opposer le représentant d’une autre dynastie épiscopale à celle fondée par Grégoire 1er. L’archevêque de Césarée saint Basile aurait refusé de reconnaître cette nomination. Il remet en cause les réformes mises en place par Nersès et décide de rompre l’alliance avec les Romains. Il n’aurait pas hésité à réclamer la restitution des villes de Césarée [5] et de Édesse [6] sous le prétexte qu’elles ont été fondées par des Arméniens.
Convoqué par Valens à Tarse [7] en [8], il réussit à s’enfuir mais il est attiré pour un festin au camp romain de Khou, au Bagrévand [9], sous prétexte de négociations, et il est tué, ainsi que Gnel, seigneur d’Antzévatziq, qui tente de s’interposer, par les soldats de Valens, le commandant des troupes romaines.