Troisième fils de Germain Audran , Benoît quitta, après avoir commencé sa formation auprès de son père, fort jeune sa ville natale pour venir se mettre sous la direction de son oncle, le célèbre Gérard Audran , qui était plus apte que quiconque à lui donner de bons conseils et à le diriger dans la voie qu’il entendait suivre. Sous la direction de celui-ci, il fit de rapides progrès et put bientôt voler de ses propres ailes.
Audran le Vieux ne s’est montré véritablement bien inspiré devant des œuvres de coloristes que lorsqu’il s’est attaqué à Rubens. Dans la série célèbre de peintures consacrées à la gloire de Marie de Médicis, il eut pour mission de graver l’Accouchement de la reine et l’Échange des deux reines.
Il su transporter sur le métal l’harmonie vigoureuse des tableaux du maître flamand et se montra là l’émule de Gaspard Duchange , de son frère Jean Audran , d’Antoine Trouvain et de Jean-Baptiste Massé à qui avait été confié le soin de reproduire cette série de peintures destinées à la galerie du Luxembourg [1].
Benoît Audran fut reçu à l’Académie [2] le 27 juillet 1709, sur la présentation du Portrait de Jean Baptiste Colbert, d’après Claude Lefebvre , et d’une Élévation de la croix, d’après Charles Le Brun, deux ouvrages qui n’occupent pas dans l’œuvre de l’artiste une place importante. Il fut nommé conseiller de l’Académie le 26 octobre 1715 et graveur du roi, avec une pension.