Née à Autun [1]. En 252, convertie au christianisme, elle faisait paître ses moutons au pied du mont Auxois, site aujourd’hui présumé de l’oppidum d’Alésia.
Le gouverneur romain des Gaules, un certain Olibrius ou Olimbrius, voulut abuser d’elle mais elle résista et refusa même le mariage pour ne pas abjurer sa foi. Elle fut martyrisée, et décapitée.
Dès le siècle suivant, un culte se développa, et qui est attesté depuis le 5ème siècle, le martyre de cette sainte devenant plus tard le sujet d’un grand nombre de mystères.
Son corps fut transféré hors de la ville où l’on bâtit une basilique sur son tombeau. Parmi les miracles accomplis la guérison d’un enfant nommé Hériboldus guéri d’une forte fièvre, également la guérison d’un homme de Réome et guéri par application d’un morceau de bois du brancard de la sainte, ainsi que la guérison d’un frère atteint de la maladie de la pierre et celle partielle d’un aveugle.
Le village, Alise-Sainte-Reine [2], qui se développa au pied du mont Auxois la prit pour patronne et, chaque année, les habitants organiseront la représentation d’un mystère à sa mémoire et en son honneur. Cette tradition est attestée depuis 866 et perdure encore aujourd’hui. Ce serait le plus ancien mystère célébré sans interruption en France. En 1271 il fut procédé à un ré enchâssement dans un buste reliquaire en argent aux armes de France, de Castille et de l’ancienne Bourgogne.
La confrérie de Sainte Reine date de 1544 créée par les religieux de Flavigny [3] et en 1644 avec la réforme des bénédictins de Saint-Maur le pèlerinage connu un regain de vitalité et les membres de la Confrérie furent dotés par Monseigneur Louis Doni d’Attichy évêque d’Autun, de 40 jours d’indulgence en 1659.
Ses reliques ont été conservées dans l’abbaye de Flavigny-sur-Ozerain depuis le milieu du 9ème siècle. La crypte fut aménagée pour recevoir le corps de la sainte.
Les reliques de la sainte furent déposées au 17ème siècle dans une armoire derrière le maître-autel et leur exposition sur un théâtre a lieu le jour de sa fête.
Les similitudes existant avec la vie de sainte Marguerite d’Antioche conduisent des auteurs à considérer que le récit de l’histoire de sainte Reine est apocryphe [4], cette tradition pouvant toutefois être le souvenir d’un fait local.