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Frédéric 1er de Wurtemberg

mercredi 20 janvier 2016

Frédéric 1er de Wurtemberg (1557-1608)

Duc de Wurtemberg-Comte de Montbéliard de 1568 à 1608

Frédéric Ier de Wurtemberg. Duc de Wurtemberg-Comte de Montbéliard de 1568 à 1608 (Source :wiki/Frédéric Ier de Wurtemberg (duc)/ domaine public)Né à Horburg [1], son père, Georges 1er de Wurtemberg , avait épousé à 57 ans sa mère, Barbara ou Barbe de Hesse , fille de Philippe Ier de Hesse dit le Magnanime alors qu’elle n’avait que 19 ans.

En 1557, naquit le futur Frédéric 1er. Son père mourut peu de temps après sa naissance et l’enfant fut élevé par la famille.

Il reçut l’investiture de l’Empereur Rodolphe II en 1580 et régna quarante ans. Il consolida le dogme luthérien dans le comté et dans toutes les terres qui lui appartenaient. Le luthéranisme est définitivement affermi en religion d’État. Le prince est désormais chef de l’Église, "summus episcopus", dont l’autorité et les fonctions sont comparables à un évêque.

Dans le pays, il renforça l’instruction pour le bien du peuple et contrôlait avec soin l’école française de Montbéliard, mais plus encore le collège académique de la ville appelé "vieux collège", dans lequel passaient tous les élèves méritants et assortis d’une bourse qui leur permettait d’aller suivre des études supérieures à l’Université de Tubingue [2] en Allemagne.

Il chassa les troupes du très catholique duc de Guise qui avaient envahi tout le pays, parce qu’il était l’ami d’Henri de Navarre futur Henri IV et qu’il portait secours aux Protestants de France.

Il entreprit de nombreux voyages à l’étranger, notamment son voyage en Italie en 1599, en compagnie de son architecte favori : Heinrich Schickhardt qui par ailleurs métamorphosa la cité de Montbéliard.

Frédéric favorisa la corporation des métiers en accordant des statuts privilégiés à certaines professions, ainsi que l’élevage ovin en créant plusieurs fermes domaniales. Il développa l’exploitation du papier et du minerai de fer dans toute la région.

Mais l’entretien de sa nombreuse famille, le luxe de sa cour à l’image de celles plus puissantes que la sienne, ses fêtes somptueuses, ses chasses brillantes, ses voyages fréquents et coûteux, ses constructions et ses acquisitions nombreuses, ses prêts considérables au roi Henri IV et aux protestants de France, épuisèrent ses finances.

Il crut pouvoir éponger ses dettes, d’abord par des emprunts, puis en se livrant à la recherche de la pierre philosophale. Cette folie qui était celle de son temps aggrava encore ses finances. Mais à côté de ses défauts, Frédéric possédait de grandes qualités. Il était intelligent, érudit, généreux et grand protecteur des arts et des lettres. Il s’était sérieusement occupé du développement de l’agriculture, de l’élevage et du défrichement sur une vaste échelle dans tout le pays.

Le château fut aussi enrichi avec la construction de la tour neuve qui, désormais, allait porter son nom ; à quoi on peut encore ajouter l’Hôtel des gentilshommes, ainsi que la reconstruction du pont de Voujeaucourt et l’établissement de celui de Sochaux. La Halle aux grains avait été aussi agrandie d’une aile.

Plus que tout autre de ses devanciers, le prince Frédéric 1er, avait dans une attitude despotique éclairée, par ses actions économiques et sociales, par l’explosion des idées de son temps, engagé les premiers et vrais ressorts du progrès. Il gouverna le Wurtemberg au décès de son cousin Louis VI de Wurtemberg en 1593 et mourut à Stuttgart, frappé d’un accident vasculaire au mois de janvier 1608.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de D. Seigneur, Le Roman d’une Principauté, Montbéliard, Éditions Cêtre, Besançon, 2006

Notes

[1] Horburg est une ville du district de Lüneburg de Basse-Saxe en Allemagne.

[2] L’université de Tübingen est l’une des plus anciennes universités allemandes, située à Tübingen dans le Land de Bade-Wurtemberg. Fondée en 1477 par Eberhard V de Wurtemberg et son conseiller Johannes Reuchlin, elle est connue, entre autres, pour son enseignement dans les domaines des sciences naturelles (par exemple la médecine) et de la philosophie. Les sciences humaines et les sciences naturelles sont structurées en sept facultés avec 150 filières.