Né à Pruse [1] en Bithynie [2]. Il se fit admirer à Rome et dans tout l’empire sous Néron et ses successeurs, pour sa clairvoyance politique.
Le consul Vespasien avait entrepris un voyage jusqu’à Alexandrie pour prendre son avis sur la conduite des affaires publiques et Dion l’avait engagé à laisser choisir les Romains entre la république et la monarchie. Mais Vespasien ne tint pas compte de ce conseil et renversa Vitellius pour prendre le pouvoir à son tour.
Impliqué sous Domitien dans une conspiration, Dion se réfugia dans le pays des Gètes [3] où il resta longtemps ignoré.
À la nouvelle de la mort de Domitien, l’armée romaine campée sur les bords du Danube était sur le point de se révolter. Dion, qui se trouvait dans le camp, déguisé en mendiant, se fait aussitôt connaître, harangue les troupes et fait proclamer Nerva. Il jouit de la faveur de ce prince et de Trajan.
Il reste de lui 80 discours, parmi lesquels on remarque 4 Discours sur la royauté, qui sont un panégyrique détourné de Trajan.