Né à Nicomédie [1]. Fidèle d’Hadrien, il assuma de hautes fonctions administratives et militaires au sein de l’Empire romain.
À la mort de l’empereur en 138, il se retira à Athènes pour se consacrer à l’écriture. “Son Anabase d’Alexandre” est le récit antique le plus rigoureux que nous ayons des campagnes militaires menées par Alexandre le Grand. Arrien prit le surnom de Xenophon, en hommage à l’élève de Socrate. La plupart de ses œuvres portent le titre des œuvres de Xénophon.
Arrien est un homme de culture et de langue grecques. Ses parents sont des notables, qui possèdent la citoyenneté romaine. Il s’initie tôt au culte de Déméter et Koré, déesses principales de Nicomédie, dont il sera plus tard prêtre.
Il suit l’enseignement du philosophe stoïcien [2] Épictète à Nicopolis [3], ville d’Épire [4], et se charge de le transmettre à la postérité. En Grèce, il se lie d’amitié avec le futur empereur Hadrien, ce qui favorise son ascension politique.
Vers l’an 107, Arrien s’engage en tant qu’officier de cavalerie. Ayant ainsi effectué son service militaire, indispensable pour pouvoir postuler à des responsabilités administratives, il poursuit sa carrière politique jusqu’à devenir proconsul en Bétique [5] vers 129-130.
Hadrien le nomme par la suite gouverneur de Cappadoce [6], aux frontières de l’Empire, de 131 à 137. Pour sécuriser la province, proche de l’empire rival des Parthes [7] et assurer l’influence romaine sur le Pont-Euxin [8], il dispose de deux légions. En 134, il repousse l’invasion des Alains [9]. Il se retire à Athènes en 138, à la mort d’Hadrien, et se consacre à l’écriture. Il est archonte éponyme [10] pour l’année 145/146.