Préfet du prétoire [1] à la fin du règne de Trajan et au début du règne de Hadrien. Proche des deux empereurs, il joue un rôle prépondérant dans l’avènement d’Hadrien mais tombe ensuite en disgrâce.
Il est né à Italica [2], en Bétique [3]. Sa famille est probablement descendante de colons italiens plutôt que d’indigènes. Il devient membre de l’ordre équestre [4] sous Vespasien.
Après la mort d’ Afer en 86, Trajan et Attianus deviennent conjointement les tuteurs d’Hadrien, alors âgé de 10 ans, et de sa sœur aînée Aelia Domitia Paulina .
Il possède des domaines et une villa sur l’île d’Elbe [5], au large de l’Étrurie [6], où une inscription dédiée à Hercule a été retrouvée, ainsi qu’une résidence près de Préneste [7], lieu de villégiature prisé des riches romains dans le Latium [8], et garde probablement de fortes relations en Hispanie [9], sa terre d’origine.
On le sait ami et proche d’Hadrien, dont il a été le tuteur. Il fait partie, avec Lucius Licinius Sura , de ses soutiens lors de sa préture en 104.
On ne sait rien d’autre de la carrière d’Attianus jusqu’à ce qu’il devienne préfet du prétoire à la fin du règne de Trajan, soit conjointement à Servius Sulpicius Similis , soit après que celui-ci a choisi de quitter sa charge immédiatement après sa nomination vers 112/113. Acilius Attianus est alors l’un des fidèles de l’empereur, et probablement l’un de ses plus proches conseillers.
On ignore exactement quand débute sa préfecture du prétoire, mais il l’est en 114 et l’est devenu peu de temps avant ou pendant la campagne contre les Parthes [10], c’est-à-dire entre 112 et 114. Attianus accompagne l’empereur dans ses campagnes en Orient, dont il intègre l’état major, aux côtés du général maure Lusius Quietus .
Il est présent à la mort de l’empereur Trajan en août 117, à Selinus [11], en Cilicie [12], et aide l’impératrice Plotine à régler la succession de son défunt époux. Il est déclaré qu’Hadrien a été adopté et ce dernier est proclamé empereur. Il est possible qu’Attianus ait joué un rôle décisif dans ce choix. En effet, il est souvent présenté comme le principal artisan, aux côtés de l’impératrice, de l’adoption d’Hadrien réalisée dans des circonstances obscures, peut-être même après la mort de Trajan.
Il s’attache ensuite à établir et consolider l’autorité d’Hadrien à Rome, peut-être même dans l’élimination physique de ses opposants.
Ses exécutions ont lieu sur ordre du Sénat. Hadrien, alors en Syrie, nie avoir ordonné les exécutions. Cependant, Hadrien, une fois légitimé à Rome, doit trouver son ex-tuteur trop encombrant et trop puissant. De plus, ces assassinats font beaucoup de tort à sa popularité. Les relations de l’empereur avec son préfet se détériorent.
Hadrien gratifie alors Attianus des ornements consulaires et lui fait intégrer le Sénat. Par cet honneur, il l’oblige à se démettre de son poste de préfet du prétoire, réservé aux chevaliers.
Il reste en disgrâce durant le règne d’Hadrien, et on ne sait plus rien de lui jusqu’à ce qu’il soit, selon l’Histoire Auguste, accusé et proscrit dans la purge de la fin du règne d’Hadrien. Cependant, il est possible qu’il soit décédé entre temps de mort naturelle.