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Caius Petronius Arbiter dit Pétrone

jeudi 26 septembre 2019, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 2 août 2011).

Caius Petronius Arbiter dit Pétrone (vers 15-66)

Écrivain latin

Il a vécu sous Claude et Néron. Il est d’abord proconsul [1] en Bithynie [2], puis est nommé consul pendant le règne de Néron. Bien que cette fonction ait alors perdu beaucoup de son importance, elle montre l’influence dont jouit Pétrone. Il devient ensuite un ami de Néron lequel le surnomme l’arbitre des élégances.

La bonne fortune de Pétrone suscite des jalousies. Tigellin, préfet du prétoire [3], le fait accuser d’avoir participé à la conjuration de Pison [4] de 65. Pétrone est en effet un ami de Scævinus, l’un des conjurés. Comprenant que son sort est joué, il se tranche les veines et meurt d’une mort lente en 66 au cours d’un dernier festin donné à ses amis, alors qu’il se trouve à  [5] avec la cour. Avant de mourir, il trouve le temps d’écrire son testament qu’il adresse à Néron, et qui récapitule les torts qu’il reproche à l’empereur.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de histoire de Pétrone (trad. Géraldine Puccini), Satyricon, Paris, Arléa, 1995 (ISBN 2-86959-242-6)

Notes

[1] La fonction de proconsul dans la Rome antique correspond à la notion actuelle de gouverneur. Étymologiquement, ce terme vient du préfixe latin pro, à la place de, et consul. Le premier cas de proconsulat historiquement cité par Denys d’Halicarnasse date de 464 av. jc, lorsque Titus Quinctius Capitolinus Barbatus reçut le pouvoir de diriger une armée (imperium) pour aller au secours d’un consul assiégé. Il s’agit alors d’une solution improvisée sous la pression des événements. La fonction réapparaît avec l’agrandissement de la République romaine au 4ème siècle av. jc, lorsqu’un consul doit finir une campagne militaire ou doit gouverner un territoire au-delà de la durée normale de son mandat de consul (un an). Son pouvoir (imperium consulaire) est alors prolongé, en général pour une durée d’un an et toujours sur un territoire précis, le plus souvent une province. Le terme « proconsul » tient au fait que son titulaire exerçait un pouvoir consulaire ; cependant, tous les proconsuls n’étaient pas forcément d’anciens consuls.

[2] La Bithynie est un ancien royaume au nord-ouest de l’Asie Mineure, actuellement situé en Turquie. Située au bord du Pont-Euxin, elle était limitée par la Paphlagonie à l’est, la Galatie et la Phrygie au sud, la Propontide et la Mysie à l’ouest. Les Bithyniens sont, selon Hérodote et Xénophon, d’origine thrace. Ils forment d’abord un État indépendant avant d’être annexés par Crésus, qui ajoute leur territoire à la Lydie. Ils passent ensuite sous domination perse, où la Bithynie est incluse dans la satrapie de Phrygie. Mais dès avant Alexandre le Grand, la Bithynie retrouve son indépendance. Nicomède 1er est le premier à se proclamer roi. Durant son long règne de 278 à 243av jc, le royaume connaît la prospérité et jouit d’une position respectée parmi les petits royaumes d’Asie Mineure. Cependant, le dernier roi, Nicomède IV, échoue à contenir le roi Mithridate VI du Pont. Restauré sur le trône par l’Empire romain, il lègue par testament son royaume à Rome en 74 av jc. La Bithynie devient alors province romaine. Sous Auguste elle devient province sénatoriale en 27av jc puis province impériale en 135.

[3] Le préfet du prétoire (præfectus prætorio) est l’officier commandant la garde prétorienne à Rome, sous le Haut-Empire, et un haut fonctionnaire à la tête d’un groupe de provinces, la préfecture du prétoire, dans l’Antiquité tardive.

[4] La Conjuration de Pison, du nom que lui donne Suétone, est un complot dirigé contre l’empereur Néron en 65.

[5] Cumes est une ancienne cité de la Grande-Grèce, située au bord du golfe de Gaète (mer Tyrrhénienne), à 12 km à l’ouest de Naples, en Campanie. C’est aujourd’hui une zone archéologique de première importance, qui présente des vestiges nombreux et variés, dont le plus illustre est l’antre de la Sibylle.