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Zéphyrin

vendredi 26 septembre 2014, par lucien jallamion

Zéphyrin

15e évêque de Rome de 198 à 217

Personnage assez terne, aux origines inconnues, il se révèle peu apte à diriger son Église face aux grands conflits doctrinaux qui l’agitent en ce début de 3ème siècle, c’est l’image qu’Hippolyte de Rome nous a transmise de ce pape.

Aux montanistes [1] et aux gnostiques [2] s’ajoutent les monarchianistes [3] et les modalistes [4] qui se heurtent sur la Trinité, la part du divin dans le personnage du Christ. Zéphyrin manque totalement de subtilité pour lutter contre ces doctrines et son bagage théologique est semble-t-il assez faible mais il s’appuie sur son archiprêtre Calixte qui lui succèdera sous le nom de Calixte 1er .

De plus il est en butte aux critiques et aux mises en garde d’Hippolyte de Rome, prêtre romain venu d’Orient, extrêmement cultivé, intelligent et qui possède auprès des chrétiens de Rome une grande crédibilité. Celui-ci reproche en particulier à Zéphyrin l’influence de Calixte “un ambitieux, un cupide, un taré” selon Hippolyte.

C’est à Calixte que Zéphyrin confie la charge de surveiller les travaux de la catacombe de la voie Appienne où seront enterrés les pontifes les plus importants du 3ème siècle. C’est pour cette raison que celle-ci prit par la suite le nom de catacombe de Saint Calixte.

Zéphyrin meurt en 217.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Zéphyrin/ Portail du Vatican/ Papes de l’Église catholique

Notes

[1] Le montanisme est un mouvement chrétien hétérodoxe du 2ème siècle fondé par le prophète Montanus en Phrygie, région de la Turquie actuelle. Ce mouvement spontané, tout d’abord indistinct de l’Église d’Ignace d’Antioche, fut ensuite considéré comme hérétique par celle-ci. Ce mouvement, qui se réclamait spécialement de l’évangile selon Jean, est contemporain du marcionisme.

[2] Le gnosticisme est un mouvement religieux regroupant des doctrines variées du bassin méditerranéen et du Moyen-Orient qui se caractérisent généralement par la croyance que les hommes sont des âmes divines emprisonnées dans un monde matériel créé par un dieu mauvais ou imparfait appelé le Démiurge. Le mouvement connut son apogée au cours du 2ème siècle

[3] Le monarchianisme est une tendance théologique du christianisme ancien qui s’est répandue aux 2ème et 3ème siècle à travers l’Empire romain plus particulièrement en Orient. Il représente alors une réaction conservatrice défendant l’essence monarchique de Dieu, habituelle au 2ème siècle, contre les nouvelles spéculations théologiques sur le Logos, notamment issues de Justin de Naplouse. Les personnalités les plus représentatives de cette mouvance sont Paul de Samosate et Sabellius.

[4] Le modalisme (ou sabellianisme) est un vocable moderne qui désigne, dans le cadre du christianisme ancien, une forme - peut-être la plus avancée - d’unitarisme monarchien, enseigné par Sabellius, un personnage originaire de Libye, installé à Rome au début du 3ème siècle.