Ses propositions d’accorder la citoyenneté aux Italiens furent repoussées par le Sénat romain, et lui-même fut assassiné.
Issu d’une famille noble et riche, descendant des Scipion par sa mère Cornelia. Il suivit le même plan de conduite que son père Marcus Livius Drusus, et chercha à rattacher le peuple au sénat par des largesses et des lois populaires.
Malgré ses origines aristocratiques, il prit le parti des populares et se fit élire tribun de la plèbe en 91. Il continua les mesures de ses prédécesseurs, les Gracques et Saturninus, en faisant voter une nouvelle loi frumentaire abaissant encore le prix du blé distribué aux citoyens pauvres.
Il présenta ensuite un projet de création de nouvelles colonies en Sicile et en Italie, sur des terres publiques romaines concédées aux peuples alliés de Rome. En compensation, les peuples italiens se voyaient accorder la citoyenneté romaine. Ce projet fut soutenu avec vigueur par les Marses [1], peuple voisin de Rome, qui marchèrent par milliers vers Rome, menaçant de la mettre à sac si le projet n’était pas voté. On pu convaincre ces manifestants de rebrousser chemin.
Mais le Sénat effrayé rejeta ce projet, en octobre 91 et abrogea toutes les mesures prises par Drusus, y compris sa loi frumentaire. Drusus fut assassiné chez lui, à l’été 91. Le crime ne fut pas vraiment élucidé mais il est probable qu’il ait été le fait des opposants de Drusus au Sénat, peut-être des Optimates [2] qui étaient contre l’idée de donner la citoyenneté romaine aux Socii [3]. Cela engendra une certaine indignation qui dégénéra en révolte chez les Marses, la rébellion gagna ensuite les Samnites [4] puis toute l’Italie du centre et du sud. Ce fut l’origine de la sanglante Guerre sociale.