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Kartir

vendredi 23 juin 2023, par lucien jallamion

Kartir

Personnage politique et religieux iranien du 3ème siècle

Inscription de Kartir à Naqsh-e Rajab. L'inscription est écrite en langue pahlavi et détaille la vision de Kartir de la foi, de l'enfer et du paradis

Il joue un rôle très important au début de la dynastie sassanide [1].

Grand prêtre sous Shapur 1er, il exerce les fonctions de mōwbedan, sorte de prêtre suprême, sous les règnes de ses successeurs, Hormizd Ardashir, Bahram 1er et Bahram II.

Il est connu notamment comme un fondateur de temples du feu et comme l’organisateur de la hiérarchie cléricale. Il réprime aussi les déviances, en condamnant et réprimant violemment le manichéisme [2], par exemple, alors que les germes de la religion d’état zoroastrienne [3] se mettent en place au 3ème siècle.

Il est l’auteur de 4 inscriptions rupestres, les seules inscriptions rupestres privées de tout l’empire Sassanide. Elles ne sont rédigées qu’en pehlevi, alors que les autres inscriptions de la même époque sont en général bilingues trilingues, affirmant ainsi le caractère national du mazdéïsme.

Deux d’entre elles mentionnent le "voyage extraterrestre" de Kartir, une sorte d’expérience chamanique où le grand prêtre découvre notamment les lieux du paradis et de l’enfer.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia/ Portail de l’Iran/ Empire sassanide

Notes

[1] Les Sassanides règnent sur le Grand Iran de 224 jusqu’à l’invasion musulmane des Arabes en 651. Cette période constitue un âge d’or pour la région, tant sur le plan artistique que politique et religieux. Avec l’Empire romano byzantin, cet empire a été l’une des grandes puissances en Asie occidentale pendant plus de quatre cents ans. Fondée par Ardashir (Ardéchir), qui met en déroute Artaban V, le dernier roi parthe (arsacide), elle prend fin lors de la défaite du dernier roi des rois (empereur) Yazdgard III. Ce dernier, après quatorze ans de lutte, ne parvient pas à enrayer la progression du califat arabe, le premier des empires islamiques. Le territoire de l’Empire sassanide englobe alors la totalité de l’Iran actuel, l’Irak, l’Arménie d’aujourd’hui ainsi que le Caucase sud (Transcaucasie), y compris le Daghestan du sud, l’Asie centrale du sud-ouest, l’Afghanistan occidental, des fragments de la Turquie (Anatolie) et de la Syrie d’aujourd’hui, une partie de la côte de la péninsule arabe, la région du golfe persique et des fragments du Pakistan occidental. Les Sassanides appelaient leur empire Eranshahr, « l’Empire iranien », ou Empire des Aryens.

[2] Le manichéisme est une religion, désormais très rare, dont le fondateur fut le perse Mani au 3ème siècle. C’est un syncrétisme du zoroastrisme, du bouddhisme et du christianisme ; les partisans de ce dernier le combattirent avec véhémence.

[3] Le zoroastrisme est une religion monothéiste où Ahura Mazdâ est seul responsable de l’ordonnancement du chaos initial, le créateur du ciel et de la Terre. Le zoroastrisme est une réforme du mazdéisme, réforme prophétisée par Zarathoustra, dont le nom a été transcrit Zoroastre par les Grecs. Cette réforme, fondée au cours du 1er millénaire av. jc dans l’actuel Kurdistan iranien (Iran occidental), est devenue la religion officielle des Iraniens sous la dynastie des Sassanides (224-651), jusqu’à ce que l’islam arrive, même si cette religion a réussi à se fondre dans le patrimoine culturel iranien. En effet, les Iraniens indépendamment de leur religion, accordent beaucoup d’importance aux fêtes zoroastriennes