Il n’est pas rare qu’un poète donne le nom de chanson à son oeuvre alors que ce texte n’est destiné qu’à être lu et non pas chanté. Quoiqu’il en soit, la chanson à l’époque de la Renaissance regroupe les poésies et les textes chantés. L’anonymat est le plus courant pour les textes du moins jusqu’à la moitié du 16ème siècle. C’est à partir de cette époque que quelques éditeurs se décident à indiquer le nom de l’auteur pour mieux vendre les recueils. De nombreux auteurs laissèrent de nombreux ouvrages. Il s’agit, entre autre, de Ronsard, Goudimel, La Grotte, Lassus, de Le Blanc, Le Jeune, Sandrin, Sermisy, Sweelinck, Willaert, Janequin. Même François 1er se vit être poète à ses heures. La sœur du souverain, Marguerite de Navarre a elle aussi exercée ses talents de poète.
En ce qui concerne la chorale, luthérienne, celle-ci a puisé à des sources diverses, vivant de l’invention mélodique des créateurs protestants, mais aussi et surtout de nombreux emprunts comme le chant grégorien, chansons et cantiques populaires du moyen Age. Luther les faisait enseigner dans les écoles aux jeunes enfants. Il comptait sur la jeunesse pour faire évoluer le répertoire et, tout à la fois, inculquer au peuple les idées de la Réforme. En traduisant des hymnes latins, en faisant des paraphrases de psaumes et de passages bibliques, le Réformateur allemand fut dans le domaine poétique le créateur du cantique spirituel, un genre qui devait connaître en Allemagne un prodigieux développement
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