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Fernando Álvarez de Toledo y Pimentel ou Ferdinand Alvare de Tolède

mardi 26 février 2013

Fernando Álvarez de Toledo y Pimentel ou Ferdinand Alvare de Tolède (1507-1582)

Grand d’Espagne-Duc d’Albe de Tormes et de Huéscar-Marquis de Coria-Comte de Salvatierra-Vice-roi de Naples-Gouverneur des Pays-Bas

Fernando Álvarez de Toledo y Pimentel ou Ferdinand Alvare de Tolède Grand d'Espagne-Duc d'Albe de Tormes et de Huéscar-Marquis de Coria-Comte de Salvatierra-Vice-roi de Naples-Gouverneur des Pays-Bas

Issu d’une des familles les plus distinguées de Castille, fils de Frédéric Hernandez de Tolède, duc d’Albe. Il joua un grand rôle dans beaucoup de batailles au service de l’Espagne, et de cette façon gagna l’estime de son empereur, Charles Quint. Sous Philippe II, il tenta de réduire les rebelles aux Pays-Bas espagnols, prit le rôle de régent à la suite de Marguerite de Parme de 1567 à 1573, date à laquelle Luís de Zúñiga y Requesens lui succède.

Il gagna en 1547 sur l’électeur de Saxe la bataille de Mühlberg, et remporta plusieurs avantages en Lorraine sur les Français, et en Italie sur le pape. C’est ainsi qu’en 1556, il barre la route aux forces françaises qui menacent le Milanais et Naples, préparant la contre-attaque des Impériaux en Lorraine et en Picardie l’année suivante.

En juin 1565, il dirige une ambassade espagnole qui rencontre Catherine de Médicis à Bayonne. Il exige que la monarchie française organise une répression plus sévère du protestantisme en France, proteste contre les visées françaises en Floride. Il refuse aussi nettement les projets d’alliance matrimoniale proposés par la régente française.

Il est nommé l’année suivante gouverneur des Pays-Bas pour Philippe II, avec le titre de vice-roi, et investi d’un pouvoir absolu afin de réprimer les velléités d’indépendance qu’y avaient excités les dissensions religieuses. Il réunit une immense armée, qu’il mène d’Italie en Flandres par la Savoie et la Franche-Comté, et pénètre dans son vice royaume en août 1567. Il fait son entrée dans Bruxelles à la tête de l’armée espagnole le 8 août 1567. Il établit, sous le titre de Conseil des troubles, un tribunal qui déploie tant de rigueur qu’on ne l’appela que le Conseil de sang, et que tout le pays se souleva bientôt. Il fait exécuter les comtes d’Egmont et de Hoorne accusés de rébellion. Ils sont décapités sur la Grand-place de Bruxelles le 5 juin 1568. Ainsi, il déclenche après seulement quelques mois de gouvernement la guerre de Quatre-vingts Ans.

Il remporte d’abord de grandes victoires sur les insurgés a la bataille de Jemmingen en 1568, de Haarlem en 1573 à la tête desquels s’était mis le prince d’Orange, mais il ne peut les réduire entièrement et, dégoûté d’une lutte perpétuelle, il finit par demander lui-même son rappel en 1573. II quitte ce pays au bout de 7 ans, après l’avoir hérissé de forteresses et inondé de sang, laissant la réputation d’un grand capitaine, mais d’un homme impitoyable.

À son retour en Espagne, il resta pendant quelque temps en disgrâce et fut même exilé par suite d’une intrigue de cour. Mais en 1581, Philippe le rappela pour le mettre à la tête d’une armée qu’il envoya en Portugal. Il réussit à soumettre le pays, chassa don Antonio, prince de Crato, qui avait été proclamé roi, et s’empara de Lisbonne, mais il y laissa commettre des cruautés qui souillèrent sa victoire. Il mourut peu après en 1582, à 74 ans.