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Jérome-Hermès Bolsec

dimanche 10 février 2013

Jérome-Hermès Bolsec ( ?-1585)

Théologien

Un sermon un peu libre que Bolsec, religeux de l’ordre des Carmes, avait prêché dans l’église de St-Barthélémy, à Paris, lui attira des affaires qui le forcèrent à s’enfuir. Il se réfugia en Italie, dans les états de Renée de France duchesse de Ferrare dont il devint aumônier lorsqu’il embrassa la religion réformée, prit femme et se mit à pratiquer la médecine.

Après avoir été chassé d’Italie, il se rendit alors à Genève, où il arriva en 1551. Mais lors d’un sermon, il se heurtât violemment à Calvin et fut conduit en prison. Le soir même, les ministres de Genève se réunirent et dressèrent dix-sept questions qu’ils envoyèrent au Conseil pour être soumises au prisonnier. Le consistoire pria alors le Conseil de suspendre son verdict jusqu’à ce qu’on eut pris l’avis des églises de la Suisse. Celles de Zurich, de Berne et de Bâle furent consultées. Les consistoires de ces 3 villes reconnurent, en citant les passages de l’Écriture à l’appui de leur sentiment, qu’une foule de bons esprits ne partageaient pas l’opinion exclusive de la grâce élective.

La cause de Bolsec paraissait donc gagnée, tandis que Calvin demeurait seul dans son camp, abandonné même par ses propres amis lorsque, le 23 décembre 1551, le Conseil de Genève déclara Bolsec convaincu de sédition et de pélagianisme et, comme tel, le bannit des terres de la République, sous peine du fouet s’il y revenait.

Après sa condamnation, Bolsec sе retira à Thonon, sur les bords du lac de Genève. Cependant, les persécutions qu’il avait essuyées ne contribuèrent pas à le rendre plus circonspect et il recommença à dogmatiser, accusant hautement Calvin de faire Dieu l’auteur du péché. Pour prévenir l’effet de ses accusations, Calvin se fit députer auprès du Conseil de Berne et réussit à obtenir son expulsion du canton.

Il retourna alors à Paris. Après une conférence avec les pasteurs de Paris, il se rendit au Synode national d’Orléans pour y abjurer ses erreurs. Le Synode l’admit au ministère. Après sa soumission au Synode d’Orléans, Bolsec s’étant rendu en Suisse pour y faire amende honorable, la guerre civile qui venait d’éclater en France le détermina à se fixer de nouveau dans ce pays.

Il se trouvait à Lausanne, où il avait obtenu le droit de bourgeoisie, à condition de souscrire à la confession de foi de Berne, et exerçait la médecine dans cette ville, lorsqu’à l’instigation de Bèze, il fut de nouveau soumis à un interrogatoire, à la suite duquel il reçut l’ordre de s’éloigner.

Il se rendit alors à Montbéliard et rentra finalement en France ou il reprit sa première religion. Il alla d’abord s’établir, comme médecin, à Autun et changea plusieurs fois de résidence. Il habitait, en 1577, Lyon où il devait mourir en 1585.