Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Masurius Sabinus

mardi 14 décembre 2021, par lucien jallamion

Masurius Sabinus

Juriste romain

emblème consul Il était d’origine plébéienne [1], ayant vécu à l’époque de Tibère. À la mort de son maître Gaius Ateius Capito, en 22, il fut regardé comme le chef d’une école de jurisconsultes [2] qui tira son nom de lui : l’école sabinienne [3] plus tard, on appela aussi cette école l’école cassienne.

Il fut fait chevalier [4] par Tibère à l’âge de 50 ans et vécut jusqu’à sous Néron. Il est le premier à avoir été doté du ius publice respondendi [5] sans avoir le rang de sénateur.

Parmi ses ouvrages, on citera Libri tres iuris civilis [6], “De Fastis et les Libri memorialium”.

P.-S.

Source : cet article est fondé essentiellement sur l’article de la Wikipedia anglaise et sur R. Marache, p. 198 de son édition d’Aulu-Gelle, Les Nuits attiques, t. 2, Paris, Belles Lettres, 1978.

Notes

[1] La plèbe est une partie du peuple (populus) romain, c’est-à-dire les citoyens romains, distincts des esclaves. La plèbe se définit par opposition aux patriciens. Dans le langage courant, la plèbe désigne le peuple par opposition aux élites de pouvoir.

[2] « Jurisconsulte » désigne une personne ayant une grande maîtrise du droit et de la jurisprudence et prodiguant des conseils en la matière. Le terme est dérivé du latin juris, « relatif au droit » et consultus, « consultation, délibération ». Il désignait traditionnellement les professeurs, les auteurs, les penseurs et les praticiens du droit à l’origine de la doctrine du droit. Ce terme a été progressivement remplacé par celui de juriste qui est plus général. Jurisconsulte est toutefois encore utilisé dans les organisations internationales et les administrations publiques.

[3] L’École sabinienne est une des deux importantes écoles de juristes à Rome dans le 1er et 2ème siècle. Les Sabiniens prirent leur nom de Masurius Sabinus mais furent connus plus tard comme Cassiens, d’après le nom d’un étudiant de Sabinus, Cassius Longinus. Les idées des Sabiniens se fondaient sur l’enseignement de Gaius Ateius Capito, maître de Sabinus et adhérent du conservatisme sous le règne d’Auguste. À l’école des Sabiniens s’opposait celle des Proculiens. La rivalité entre les deux écoles dura jusque dans le second siècle, après quoi elles se réunirent. Le chef le plus célèbre des Sabiniens fut Salvius Julianus.

[4] Les chevaliers sont un groupe de citoyens de la Rome antique capables financièrement de s’équiper pour servir dans l’armée à cheval sous la République. Les chevaliers se virent attribuer un poids politique privilégié dans les institutions de la République romaine. Les chevaliers sont organisés sous l’Empire en ordre équestre (equester ordo), venant immédiatement après l’ordre sénatorial. Choisis par les censeurs, ce sont les plus fortunés (possession d’au moins 400 000 sesterces du 2ème siècle av. jc jusqu’au début de l’Empire) et les plus honorables des citoyens (en dehors des sénateurs). Cette appartenance pouvait être théoriquement remise en cause à chaque censure. En pratique elle était héréditaire. Le chevalier se reconnaît à la bande de pourpre étroite cousue sur sa tunique (tunique dite angusticlave), et au port de l’anneau d’or.

[5] Jus Publice Respondendi est une formule du droit romain. C’est le droit de répondre à des questions de droit. Le ius publice respondendi n’était pas accordé par les princes, mais ceux que leurs études avaient rendu sûrs d’eux-mêmes pouvaient répondre à ceux qui les consultaient selon Pomponius. Ainsi, ce n’était pas des réponses officielles marquées de sceaux, mais des écrits envoyés par les jurisconsultes aux juges ou transmis par celui qui leur posait une question. L’empereur Auguste décide ensuite de donner une plus grande autorité au droit, et que les jurisconsultes doivent répondre en vertu de son auctoritas. Tibère instaure ensuite le ius publice respondendi en tant que tel ; il devient alors un privilège concédé par les empereurs romains à certains jurisconsultes, de donner aux questions posées sur des points de droit par des particuliers ou par des magistrats des réponses ayant un caractère officiel et obligatoire.

[6] Trois Livres de droit civil