Fille de Henri de Sévigné, gentilhomme breton et de la célèbre épistolière [1] Marie de Rabutin-Chantal.
Son père meurt au cours d’un duel alors qu’elle n’a que 5 ans. Sa mère la marquise de Sévigné, jeune veuve, l’élève, l’éduque, lui apprend le latin et l’italien. Dans sa jeunesse, elle fut célébrée pour sa beauté, au ballet des Arts, en 1663, à peine âgée de 16 ans, elle eut l’honneur de danser la première entrée avec le roi Louis XIV, aux côtés de Madame, de Mademoiselle de La Vallière et de Mademoiselle de Mortemart. Son cousin Roger de Bussy-Rabutin disait d’elle qu’elle était la plus jolie fille de France. En 1668, François III d’Aubusson duc de la Feuillade entreprit en vain de faire d’elle la maîtresse du roi.
La Fontaine lui dédie sa fable du Lion amoureux. Le 29 janvier 1669, elle épouse un gentilhomme perclus de dettes, le marquis de Grignan François Adhémar de Monteil , lieutenant-général [2] de Provence, qui l’emmène dans son gouvernement provençal. Elle quitta Paris et sa mère pour Aix-en-Provence [3] et résida fréquemment dans son château de Grignan [4]. C’est alors que commence la longue correspondance entre la mère et la fille.
Françoise de Grignan mourut à Marseille le 13 août 1705 à l’âge de 58 ans.