Né dans le dème de Cydathénéon [1], il débuta jeune au théâtre, se fit connaître par 2 pièces aujourd’hui perdues, les “Détaliens ou les Banqueteurs” en 427 et les “Babyloniens” en 426. Il écrivit de nombreuses comédies, dont la plupart ne nous sont connues que par des fragments. 11 nous sont parvenues.
Cependant, la hardiesse des poètes comiques, le retour au pouvoir du parti aristocratique [2], et les malheurs d’Athènes, avaient amené une réaction contre la liberté du théâtre. Cette réaction s’était dessinée déjà vers 412, elle aboutit vers 388, semble-t-il, à une loi qui interdisait formellement les attaques contre les personnes. C’était l’arrêt de mort de la comédie ancienne. Aristophane tenta des voies nouvelles par le “Cocalos” et la seconde édition du “Ploutos” en 388, il inaugura la satire des mœurs, d’où devait sortir la comédie nouvelle des Athéniens.
Sauf le Ploutos et les pièces contre Euripide, les comédies d’Aristophane sont des satires sociales ou des pamphlets politiques. Attaché au parti aristocratique, le poète se servit largement des libertés que lui laissait l’état populaire pour attaquer les institutions et les chefs de file de la démocratie. Entre ses mains, la comédie devint une puissance qu’on a comparée justement à la presse politique moderne. Considérée au point de vue de l’art, l’œuvre d’Aristophane est l’une des merveilles du génie grec. Les pièces d’Aristophane sont très précieuses pour la connaissance de l’histoire du temps, des institutions et des mœurs athéniennes à la fin du 5ème siècle av. jc.