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Évrard des Barrès ou Everard des Barres

mercredi 26 juin 2019, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 3 mars 2012).

Évrard des Barrès ou Everard des Barres

Troisième maître des Templiers de mars 1147 à 1152

Il était déjà un des principaux dignitaires de l’Ordre du Temple [1] lorsque décède, en janvier 1147, le maître Robert de Craon. À peine désigné, il doit intervenir militairement à la tête de ses templiers pour sauver le roi de France Louis VII, engagé dans la 2ème croisade, dans les gorges de Pisidie [2].

Homme très religieux, éminemment respectable et possédant les valeurs d’un chevalier, courageux et énergique. Son influence sur Louis VII semble avoir été forte. Lorsque la croisade se termine, par un échec devant Damas, Louis VII rentre en France suivi par Evrard lequel prête une somme d’argent importante au souverain. C’est un précédent qui va faire école. Cependant le maître laisse ses troupes sur place lesquelles remportent une victoire en défendant Jérusalem contre un raid de troupes turques vers 1149/1150.

Il embrasse à son retour la vie monastique à Clairvaux [3] et abdique en 1152 malgré les pressions des templiers pour qu’il reste à leur tête. Il meurt en 1174. C’est Bernard de Tramelay qui lui succède.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de histoire de Evrard des Barres/ Les Templiers et les Croisades

Notes

[1] L’ordre du Temple était un ordre religieux et militaire issu de la chevalerie chrétienne du Moyen Âge, dont les membres étaient appelés les Templiers. Cet ordre fut créé à l’occasion du concile de Troyes, ouvert le 13 janvier 1129 à partir d’une milice appelée les Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon. Il œuvra pendant les 12ème et 13ème siècles à l’accompagnement et à la protection des pèlerins pour Jérusalem dans le contexte de la guerre sainte et des croisades. Il participa activement aux batailles qui eurent lieu lors des croisades et de la Reconquête ibérique. Afin de mener à bien ses missions et notamment d’en assurer le financement, il constitua à travers l’Europe chrétienne d’Occident et à partir de dons fonciers, un réseau de monastères appelés commanderies. Cette activité soutenue fit de l’ordre un interlocuteur financier privilégié des puissances de l’époque, le menant même à effectuer des transactions sans but lucratif avec certains rois ou à avoir la garde de trésors royaux. Après la perte définitive de la Terre sainte consécutive au siège de Saint-Jean-d’Acre de 1291, l’ordre fut victime de la lutte entre la papauté et le roi de France, Philippe le Bel. Il fut dissous par le pape Clément V le 13 mars 1312 à la suite d’un procès en hérésie.

[2] La Pisidie est une région historique de l’Asie Mineure, caractérisée par de grands lacs et située dans l’actuelle Turquie, entre les régions antiques de Phrygie au Nord, d’Isaurie à l’Est, de Pamphylie au Sud-Est, de Lycie au sud, de Carie au Sud-Ouest et de Lydie au Nord-Ouest. Ses limites exactes ont en revanche évolué selon les époques et les gouvernements.

[3] L’ancienne abbaye de Clairvaux située à Ville sous la Ferté, dans l’Aube (région Champagne-Ardenne), à quinze kilomètres de Bar-sur-Aube, était un monastère cistercien fondé en 1115 par Bernard de Clairvaux et quelques compagnons, envoyés par Étienne Harding, abbé de Cîteaux. La personnalité de saint Bernard lui donna un rayonnement considérable. Avec La Ferté, Pontigny, et Morimond elle forme le groupe des quatre filles « majeures » (premières fondations) de Cîteaux, toute première abbaye de l’ordre cistercien. C’est de loin la plus prolifique, avec quatre-vingts abbayes-filles. Elle est supprimée lors de la Révolution française (1789).