Guy de Bourgogne dit Calixte ou Calliste II
jeudi 20 février 2014, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 10 février 2012).
Guy de Bourgogne dit Calixte ou Calliste II (1060-1124)
162ème Pape de l’Église catholique de 1119 à 1124)
Fils du comte Guillaume 1er de Bourgogne , dit Guillaume le Grand, et d’Étiennette . Il naît à Quingey [1] à 20 km au sud de Besançon en Franche-Comté. Tandis que son frère Hugues III de Bourgogne devient archevêque de Besançon, il devient administrateur du diocèse de son frère. Nommé archevêque de Vienne (Isère) en 1088, il fut élu à Cluny par les 6 cardinaux qui avaient suivi Gélase II. Il combattit l’antipape Grégoire VIII et mit fin, par le concordat de Worms [2] en 1122, à la querelle des Investitures, mort en 1124. il fut l’instigateur du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Il est également connu pour avoir imposé le premier le célibat sacerdotal complet dans toute l’Eglise Catholique lors du 1er concile du Latran [3]
P.-S.
Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Auteur : Jean-Paul Coudeyrette /Référence publication : Compilhistoire/ Calixte II/ Le petit mourre dictionnaire d’histoire universelle édition Bordas 2004 p 202
Notes
[1] Quingey est une commune française, située dans le département du Doubs et la région Franche-Comté.
Située sur la rivière La Loue, Quingey se trouve à une vingtaine de kilomètres de Besançon, sur la route de Lons-Le-Saunier et de Lyon.
[2] Le concordat de Worms est l’accord qui met fin à la Querelle des Investitures en 1122, conflit qui opposait le pape à l’empereur allemand depuis 1075. L’original de l’acte de l’empereur Henri V est conservé aujourd’hui aux archives du Vatican.
En signant le concordat de Worms, l’empereur renonce à l’investiture par la crosse et par l’anneau. Il accepte la libre élection des évêques par le chapitre de la cathédrale. En cas de conflit lors de cette désignation, il peut arbitrer en faveur du candidat le plus digne. Il donne ensuite, d’abord en Allemagne puis, après son sacre, sur tout son territoire l’investiture temporelle sous la forme d’un sceptre pour les biens fonciers et les fonctions régaliennes de l’évêque. Ce dernier a l’obligation de s’acquitter des tâches que lui imposent les terres concédées par l’empereur. Mais ce droit de regard sur l’élection épiscopale ne s’exerce que sur les possessions allemandes de l’empereur. Il perd donc son influence sur la nomination des évêques en Bourgogne et en Italie. Or dans cette dernière région, les évêques étaient les plus fidèles soutiens de l’empereur et de gros pourvoyeurs de fonds pour le trésor impérial.
L’empereur restitue aussi à l’Église les biens et les régales temporelles (le droit de percevoir les revenus d’un siège épiscopal vacant) et spirituelles (soit la nomination aux bénéfices et donc aux prébendes). Il garantit en outre paix et assistance à l’Église.
[3] Depuis la période carolingienne la papauté est tenue dans une situation d’infériorité chronique. À partir de 962, les empereurs du Saint Empire romain germanique contrôlent même l’élection des papes. Les laïcs accaparent les richesses de l’Eglise qui connaît une période de grand relâchement des mœurs. Au 11ème siècle, la réforme grégorienne parvient à soustraire la papauté et le clergé de l’influence des laïcs, empereur compris et à imposer une réforme des mœurs du clergé. Ce sont ces changements que le premier concile de Latran entérine. Considéré comme le neuvième concile œcuménique par l’Église catholique romaine, c’est le premier concile général tenu depuis le quatrième concile de Constantinople de 869. Il marque le triomphe de la papauté face aux empereurs du Saint Empire romain germanique dans la querelle des investitures.