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Bernard de Septimanie

jeudi 27 décembre 2018, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 9 octobre 2011).

Bernard de Septimanie (vers 795-844)

Comte de Toulouse et d’Autun-marquis de Septimanie et comte de Barcelone de 826 à 832

Fils de Guillaume de Gellone et de Cunégonde. Il fut comte de Toulouse [1] et d’Autun, marquis de Septimanie [2] et comte de Barcelone [3] de 826 à 832. Il fut investi de ce duché en 820 par Louis 1er le Pieux, dont il était le chambellan [4]. Le 24 juin 824, à Aix-la-Chapelle [5], il épousa Dhuoda

Il jouissait d’une telle faveur à la cour de l’empereur, qu’on l’accusa d’adultère avec l’impératrice Judith de Bavière. Louis le dépouilla de son duché en 832, mais il le lui rendit l’année suivante, parce qu’il l’avait soutenu contre ses fils révoltés. Ayant plus tard favorisé la rébellion de Pépin II d’Aquitaine, en 844, il fut mis à mort à Toulouse par Charles le Chauve.

P.-S.

Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Imago Mundi/Bernard, duc de Septimanie

Notes

[1] Le comté de Toulouse est un ancien comté du Sud de la France, dont le titulaire était l’un des six pairs laïcs primitifs. Le comté de Toulouse est créé en 778 par Charlemagne, au lendemain de la défaite de Roncevaux, afin de coordonner la défense et la lutte contre les Vascons et intégré dans le royaume d’Aquitaine, lorsque celui-ci est créé trois ans plus tard. Le royaume d’Aquitaine se désagrège à partir de 850. Le centre de puissance de l’Aquitaine se déplace vers Poitiers et les comtes de Rouergue, également possesseurs de Toulouse, sont héréditaires.

[2] Le mot Septimanie apparaît au 5ème siècle dans une lettre de Sidoine Apollinaire pour désigner une partie du sud de la Gaule, correspondant peut-être plus ou moins aux 7 provinces du diocèse de Vienne : Aquitaine première, Aquitaine seconde, Novempopulanie, Narbonnaise, Viennoise, Alpes-Maritimes, par opposition aux 10 provinces constituant le diocèse des Gaules. Par la suite, après la conquête de l’Aquitaine par Clovis, le mot est utilisé, en particulier à l’époque carolingienne, pour désigner la partie de la Gaule restée jusqu’au début du 8ème siècle aux mains des Wisigoths, occupée par les Musulmans Omeyyades d’Al-Andalus avant d’être reconquise par les Francs en 759. Elle correspond approximativement à la partie occidentale de l’ancienne province romaine de Gaule narbonnaise. Elle est alors aussi appelée "Gothie".

[3] Le comté de Barcelone est à l’origine une subdivision du royaume wisigoth en Hispanie. Conquis par les Maures à la fin du 8ème siècle, reconquis par Charlemagne en 801, il est intégré à la marche d’Espagne, province frontière face aux musulmans d’Al-Andalus. Des comtes nommés par les souverains carolingiens se succèdent à la tête de ce comté, considéré comme le plus important de la marche. À l’extinction de la dynastie carolingienne, les comtes se succèdent de façon héréditaire dans la descendance du comte Guifred, dit le Velu. Cette dynastie domine également les comtés de Girone et de Ausone, et rassemble peu à peu sous son autorité directe ou indirecte tous les comtés formant l’actuelle Catalogne : Besalú, Cerdagne, Empuries, Pallars, Roussillon et Urgell.

[4] Un chambellan ou chambrier est un gentilhomme chargé du service de la chambre d’un monarque ou d’un prince, à la cour duquel il vit.

[5] Aix-la-Chapelle est une ville d’Allemagne située dans le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Elle se situe à 5 km de la jonction des frontières de l’Allemagne, des Pays-Bas et de la Belgique. C’est la ville la plus à l’ouest de l’Allemagne. Au sud commence l’Eifel. Il y est parlé un dialecte de la langue régionale francique ripuaire qui s’appelle Öcher Platt. Le roi franc Pépin le Bref bâtit un château à Aix. Le premier document écrit sur la ville en 765 la mentionne comme Aquis villa. Son fils Charlemagne apprécia l’endroit et en fit son lieu de résidence et la capitale de l’empire, construisant un palais dont la magnifique chapelle allait devenir la cathédrale. C’est à Aix qu’arriva en 802 l’éléphant blanc, présent du calife de Bagdad Harun ar-Rachid et que Charlemagne appela Abul-Abbas. L’empereur fut enterré dans la chapelle palatine en 814.