Notes
[1] Le terme calife, est une romanisation de l’arabe khalîfa, littéralement « successeur » (sous-entendu du prophète), titre porté par les successeurs de Mahomet après sa mort en 632 et, pour les sunnites, jusqu’à l’abolition de cette fonction par Mustafa Kemal Atatürk en 1924. Les ibadites ne reconnaissent plus aucun calife depuis 657. L’autorité d’un calife s’étend sur un califat. Il porte aussi le titre de commandeur des croyants, titre aboli chez les chiites après la mort d’Ali. Les critères de choix sont différents entre les chiites et les sunnites mais le porteur du titre a pour rôle de garder l’unité de l’islam et tout musulman lui doit obéissance : c’est le dirigeant de l’oumma, la communauté des musulmans.
[2] Bagdad ou Baghdad est la capitale de l’Irak et de la province de Bagdad. Elle est située au centre-Est du pays et est traversée par le Tigre. Madīnat as-Salām fut fondée ex nihilo au 8ème siècle, en 762, par le calife abbasside Abou-Djaafar Al-Mansur et construite en quatre ans par 100 000 ouvriers. Selon les historiens arabes, il existait à son emplacement plusieurs villages pré-islamiques, dont l’un s’appelait Bagdad.
[3] Le khanat bulgare de la Volga est un des États héritiers de l’Ancienne Grande Bulgarie ; il exista entre les 7 et 13ème siècles, jusqu’en 1236-1238, date à laquelle sa capitale Bolgar (dénommée aussi Bolgar ou Boulgar) fut détruite par la Horde d’or. Réuni jadis sous l’autorité d’un khan, son territoire est divisé de nos jours entre les républiques de Tatarstan et de Tchouvachie, au sein de l’actuelle Russie.
[4] Les Abbassides sont une dynastie arabe musulmane qui règne sur le califat abbasside de 750 à 1258. Le fondateur de la dynastie, Abû al-Abbâs As-Saffah, est un descendant d’un oncle de Mahomet, Al-Abbas ibn Abd al-Muttalib. Proclamé calife en 749, il met un terme au règne des Omeyyades en remportant une victoire décisive sur Marwan II à la bataille du Grand Zab, le 25 janvier 750. Après avoir atteint son apogée sous Hâroun ar-Rachîd, la puissance politique des Abbassides diminue, et ils finissent par n’exercer qu’un rôle purement religieux sous la tutelle des Bouyides au 10ème siècle, puis des Seldjoukides au 11ème siècle. Après la prise de Bagdad par les Mongols en 1258, une branche de la famille s’installe au Caire, où elle conserve le titre de calife sous la tutelle des sultans mamelouks jusqu’à la conquête de l’Égypte par l’Empire ottoman, en 1517.
[5] Au Moyen Âge, la route commerciale de la Volga reliait l’Europe du Nord et le nord-ouest de la Russie à la mer Caspienne par la Volga. Les Rous’ utilisaient cette route pour leur commerce avec les pays musulmans sur les rives méridionales de la Caspienne, se rendant parfois aussi loin que Bagdad. Cette route fut progressivement remplacée par celle du Dniepr mieux connue sous le nom de route commerciale des Varègues aux Grecs et perdit son importance au 11ème siècle.
[6] Boukhara est une ville d’Ouzbékistan, située au centre-sud du pays. C’est la capitale de la province de Boukhara.
[7] au sud de la mer d’Aral
[8] Kounia-Ourguentch au Turkménistan, est le site de l’ancienne ville historique d’Ourguentch (persan Gurgandj, arabe Jurjâniya), qui était la capitale des Khwârazm-Shahs au 12ème siècle. Elle est située au sud de l’Amou-Daria, et était située sur la route de la soie. Elle est distante d’une trentaine de kilomètres de Noukous, capitale du Karakalpakstan en Ouzbékistan.
[9] L’Oural ou les monts Oural, est une chaîne de montagnes hercynienne située en Russie. Elle s’étire sur plus de 2 000 km, de la mer de Kara au nord jusqu’aux steppes du Kazakhstan au sud. L’Oural marque traditionnellement la limite géographique entre l’Europe et l’Asie, depuis que le tsar Pierre le Grand, au début du 18ème siècle, a souhaité rapprocher son empire des royaumes européens
[10] La Volga est le plus grand fleuve d’Europe. Avec ses affluents, il draine plus d’un tiers de la surface de la Russie européenne. La Volga prend sa source dans les collines de Valdaï à 228 mètres d’altitude entre Moscou et Saint-Pétersbourg avant de se jeter dans la mer Caspienne après un long parcours de 3 690 km.
[11] Samara (entre 1935 et 1991 Kouïbychev) est une ville de Russie et la capitale administrative de l’oblast de Samara. Elle fut initialement une forteresse édifiée en 1586 à la suite de la conquête du khanat de Kazan. Ses habitants sont appelés les Samariens. Située au confluent de la Volga et de la Samara, elle s’est développée par la suite comme nœud ferroviaire. La décentralisation d’usines moscovites durant la Seconde Guerre mondiale, la proximité de gisements de pétrole ont suscité l’installation d’entreprises d’industrie chimique et de constructions mécaniques (aérospatiale) qui ont joué un rôle moteur dans sa croissance.
[12] Les Khazars étaient un peuple semi-nomade turc d’Asie centrale ; leur existence est attestée entre le 6ème et le 13ème siècle. Au 7ème siècle les Khazars s’établirent en Ciscaucasie aux abords de la mer Caspienne où ils fondèrent leur Khaganat ; une partie d’entre eux se convertirent alors au judaïsme qui devint religion d’État. À leur apogée, les Khazars, ainsi que leurs vassaux, contrôlaient un vaste territoire qui pourrait correspondre à ce que sont aujourd’hui le sud de la Russie, le Kazakhstan occidental, l’Ukraine orientale, la Crimée, l’est des Carpates, ainsi que plusieurs autres régions de Transcaucasie telles l’Azerbaïdjan et la Géorgie. Les Khazars remportèrent plusieurs séries de succès militaires sur les Sassanides. Ils luttèrent aussi victorieusement contre le Califat, établi en deçà de la Ciscaucasie, empêchant ainsi toute invasion arabo-islamique du sud de la Russie. Ils s’allièrent à l’Empire byzantin contre les Sassanides et la Rus’ de Kiev. Lorsque le Khaganat devint une des principales puissances régionales, les Byzantins rompirent leur alliance et se rallièrent aux Rus’ et Petchenègues contre les Khazars. Vers la fin du 10ème siècle, l’Empire Khazar s’éteignit progressivement et devint l’un des sujets de la Rus’ de Kiev. S’ensuivirent des déplacements de populations rythmées par les invasions successives des Rus’, des Coumans et probablement de la Horde d’Or mongole. Les Khazars disparurent alors de l’histoire n’étant plus mentionnés dans aucun récit historique.
[13] Le hanafisme ou hanéfisme est la plus ancienne des quatre écoles religieuses islamiques sunnites (madhhab) de droit musulman et de jurisprudence (fiqh). Elle porte le nom du théologien et jurisconsulte Abou Hanifa an-Nou’man ibn Thabit, un tābi‘ de Koufa dont les opinions juridiques ont été sauvegardées principalement par ses deux élèves les plus importants, Abou Yoûsouf et Mouhammad Al-Shaybânî. Les autres grandes écoles de la charia dans l’islam sunnite sont le malikisme, le chaféisme et le hanbalisme
[14] Le chaféisme, aussi orthographié shafiisme ou chafiisme, est l’une des quatre écoles (madhhab) de jurisprudence (fiqh) de l’islam sunnite. Elle est fondée sur l’enseignement de l’imam Ash-Shâfi’î et de ses disciples. Il est considéré comme un compromis entre les écoles hanafite et malikite. L’école chaféite s’appuie principalement sur le Coran et les hadiths pour prescrire la charia. Là où les passages du Coran et des hadiths sont ambigus, l’école a d’abord recours à l’ijmâ’ le consensus des ouléma (communauté des érudits musulmans). Si aucun consensus n’existe, l’école chaféite fait appel à l’effort d’interprétation (ijtihad) d’un compagnon du prophète musulman Mohammed, puis à l’analogie (qiyâs). Bagdad et Le Caire étaient les principaux centres du chaféisme.
[15] Bolgar est une ville de la république du Tatarstan, en Russie, et le centre administratif du raïon de Spassk.
[16] Varègues ou Varanges est le nom donné dans l’Empire byzantin et par les Slaves orientaux aux Vikings de Suède (ou d’autres pays scandinaves qui empruntaient la route de l’Est ou austrvegr) qui, entre le 9 et le 11ème siècle, ont fondé et gouverné l’État médiéval de la Rus’ de Kiev et qui, par la suite, formèrent la garde varangienne (garde varègue) des empereurs byzantins. Selon la Chronique des temps passés, un groupe de Varègues fonda Novgorod en 862 sous la direction de Riourik. Marchands, mercenaires et pirates à l’occasion, ils menèrent des expéditions d’abord chez les Perses et les Arabes en empruntant la route de la Volga et la Caspienne, puis par les « routes menant chez les Grecs », soit le Don, le Dniepr ou le Dniestr, à Constantinople. Ils attaquèrent à plusieurs reprises les villes byzantines de la mer Noire et la capitale impériale elle-même, attaques qui, même repoussées, se soldèrent par des traités de paix leur concédant divers avantages commerciaux.