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L’histoire pour le plaisir

Samuel Chappuzeau

samedi 19 octobre 2024, par lucien jallamion

Samuel Chappuzeau (1625-1701) Écrivain français

De famille poitevine [1] protestante [2] et fort pauvre malgré son appartenance à la noblesse de robe, Chappuzeau fit ses études à Châtillon-sur-Loing [3] et à Genève [4], où il acquit une connaissance du latin qui lui permit de traduire Érasme. Il s’essaya au théâtre et fit représenter quelques pièces au Théâtre du Marais [5] et à l’Hôtel de Bourgogne [6].

Il parcourut ensuite l’Angleterre, les Pays-Bas, la Suisse, l’Italie et l’Allemagne, où il exerça la médecine et fut en retour protégé par différentes cours, dont celles de Hesse-Cassel [7] et de Bavière [8] où il séjourna quelques années.

Son ouvrage le plus important est son “Théâtre françois”, qui fournit de précieuses informations sur le théâtre et la vie des comédiens français en Europe au 17ème siècle. Le livre fut réédité à Bruxelles en 1867 et à Paris en 1875.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de F. Meinel, Samuel Chappuzeau 1625-1701, Université de Leipzig, 1908.

Notes

[1] Le Poitou était une province française, comprenant les actuels départements de la Vendée (Bas-Poitou), Deux-Sèvres et de la Vienne (Haut-Poitou) ainsi que le nord de la Charente et une partie de l’ouest de la Haute-Vienne, dont la capitale était Poitiers. Il a donné son nom au Marais poitevin, marais situé dans l’ancien golfe des Pictons, sur la côte occidentale de la France, deuxième plus grande zone humide de France en superficie après la Camargue ; le marais s’étend de l’Atlantique aux portes de Niort et du sud de la Vendée au nord de La Rochelle.

[2] Le protestantisme est l’une des principales branches du christianisme, avec le catholicisme et l’orthodoxie. Entendu largement, le protestantisme est l’ensemble des Églises issues de la Réforme, autrement dit, qui ne reconnaissent pas l’autorité du pape. L’ensemble de ces Églises englobe des mouvements variés, tels les luthériens, presbytériens, réformés, anglicans, méthodistes... Il regroupe plus d’un tiers des chrétiens dans le monde, soit 900 millions de protestants, dont 300 millions dans les Églises directement influencées par la Réforme et 600 millions dans les nouvelles Églises protestantes, principalement évangéliques (dont l’anabaptisme, le baptisme et le pentecôtisme).

[3] En 1437, Châtillon entre dans la maison de Coligny, originaire de la Bresse, par le mariage de Guillaume de Coligny avec l’héritière de Lourdin de Salligny, lui-même héritier des Braque. En 1464, Jean III de Coligny, fils aîné de Guillaume II, s’établit à Châtillon sur Loing et fait construire les grandes terrasses. Au cours du 16ème siècle un château Renaissance est accolé au château médiéval ; il ne reste de ces constructions détruites en 1799-1800 que l’orangerie et un puits. Au moment des guerres de religion Gaspard II, l’amiral, le fortifia à nouveau.

[4] Genève, ville suisse située à l’extrémité sud-ouest du Léman. Elle est la deuxième ville la plus peuplée de Suisse après Zurich. Elle est le chef-lieu et la commune la plus peuplée du canton de Genève. Dès 1526, des marchands allemands propagent à Genève les idées de la Réforme luthérienne parmi les commerçants genevois ; la même année, Genève signe un traité de combourgeoisie avec Berne et Fribourg. Sous l’influence de Berne, Genève accepte de laisser prêcher des prédicateurs dans la ville, dont Guillaume Farel en 1532. Le 10 août 1535, la célébration de la messe catholique est interdite et, le 26 novembre, le Conseil des Deux-Cents s’attribue le droit de battre monnaie à sa place alors que la ville est à nouveau menacée par la Savoie. La Réforme est définitivement adoptée le 21 mai 1536 en même temps que l’obligation pour chacun d’envoyer ses enfants à l’école. Genève devient dès lors le centre du calvinisme et se trouve parfois surnommée la « Rome protestante »

[5] Le théâtre du Marais est un nom porté par trois salles de spectacles distinctes du quartier parisien du Marais au cours de l’histoire. La première ouvre au 17ème siècle dans la rue Vieille-du-Temple. La deuxième salle est construite en 1791 au 11 rue de Sévigné. La troisième salle ouvre en 1976 au 37, rue Volta.

[6] L’hôtel de Bourgogne a été jusqu’au 16ème siècle la résidence des ducs de la seconde maison capétienne de Bourgogne à Paris. Il a abrité ensuite l’un des principaux théâtres parisiens du 17ème au 18ème siècle. La tour Jean-sans-Peur, rue Étienne-Marcel, dans le 2e arrondissement de Paris, en est le seul vestige aujourd’hui.

[7] Le landgraviat de Hesse-Cassel était un État du Saint-Empire romain germanique.

[8] Le duché de Bavière est une ancienne principauté allemande qui fut membre du Saint-Empire romain germanique puis rattaché à l’Électorat de Bavière. Sa capitale était la ville de Munich. Vers l’an 600, le territoire de l’actuel État libre de Bavière était occupé par trois tribus : les Baiern, qui ont donné leur nom au pays (Bavière se dit Bayern en allemand), les Francs et les Suèves. Tandis que l’actuelle Bavière du Nord tombait sous la souveraineté des Francs, les Alamans et les Bavarois formaient, au sud, des territoires souverains séparés par la rivière Lech. À ses débuts, le duché de Bavière s’étendait loin vers l’est et le sud, jusqu’à la Carinthie actuelle, en Basse-Autriche et en Haute-Italie. Mais le cœur du pays se situait sur le Danube. Aux 10ème et 12ème siècles, ces territoires ont donné naissance aux duchés de Bavière, de Carinthie et d’Autriche. Le principal siège ducal était Ratisbonne.