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Landolf de Conza ou Landolf 1er de Salerne

samedi 5 octobre 2024, par lucien jallamion

Landolf de Conza ou Landolf 1er de Salerne (mort après 979)

Noble Lombard-Corégent de la principauté de Capoue-Bénévent en 941

Il usurpe le titre de prince de Salerne [1] en 973/974. Fils d’ Aténolf II de Capoue corégent de Bénévent [2]. À la mort de son père il lui succède comme prince associé à son oncle Landolf 1er de Bénévent , mais ce dernier l’exil avec sa famille.

Landolf se réfugie dans le duché de Naples [3] auprès de Marinus II de Naples , d’où il gagne à Salerne la cour de sa sœur, Gaitelgrime seconde épouse de Guaimar II de Salerne à qui succède en 946 le neveu de Landolf ; Gisolf 1er de Salerne .

Ce dernier couvre la famille de son oncle d’honneur : il le nomme gastald [4] de Conza, et investit ses fils de fiefs importants dans la principauté de Salerne à Marsi, Sarno [5] et Lauro selon le Chronicon Salernitanum [6].

Pendant l’été 973 avec l’appui de Marinus II de Naples et de Manson 1er d’ Amalfi , Landulf s’empare du pouvoir à Salerne, il chasse Gisolf 1er, se proclame prince et s’adjoint l’aîné de ses fils survivant Landolf II comme corégent.

Gisolf 1er se réfugie à la cour de Pandolf Tête de Fer le fils de Landolf 1er de Bénévent qui règne sur la principauté de Bénévent-Capoue. Avec l’appui de Pandolf Gisolf est rétabli comme prince de Salerne en mai/juin 974 et comme il est sans héritier il désigne comme corégent Pandolf Tête de Fer et comme successeur, le fils de ce dernier Pandolf II de Salerne .

D’une union avec une inconnue il avait 4 fils selon le Chronicon Salernitanum.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Venance Grumel Traité d’études byzantines La Chronologie : Presses universitaires de France Paris 1958, « Princes Lombards de Salerne »

Notes

[1] Salerne, en italien Salerno, est une ville italienne de la province de Salerne en Campanie. Capitale de la principauté de Salerne de 861 à 1076, elle fut prise en 1077 par Robert Guiscard. Choisie par les Normands comme capitale de l’Italie du Sud au 11ème siècle, la ville fut le creuset du style « normand arabo-byzantin » Salerne accueillit la plus ancienne université de médecine d’Europe, la Schola Medica Salernitana, la plus importante source de savoir médical en Europe au début du Moyen Âge.

[2] La province de Bénévent est une province italienne, dans la région de Campanie. La capitale provinciale est Bénévent.

[3] Le duché de Naples est une province byzantine dirigée par un gouverneur militaire (dux). Comme dans d’autres territoires byzantins d’Italie, la noblesse locale réussit à transformer le duché en un État autonome et à rendre héréditaire la charge de duc. L’État, qui dura plus de 5 siècles tout au long du haut Moyen Âge, est aussi connu sous le nom de Duché napolitain. À partir de l’an 840, les ducs deviennent plus autonomes que leurs prédécesseurs, ils ne sont plus choisis par l’empereur mais élus par les citoyens ; ainsi, Serge1er, choisi selon ce mode de désignation, crée une dynastie qui règne sur le duché jusqu’en 1137. La mort sans héritier en 1137 du duc Serge VII, vassal du roi Roger II de Sicile, permet à ce dernier d’annexer le duché napolitain, et de conférer le titre à Alphonse de Capoue.

[4] Le gastald était dans le royaume lombard d’Italie un fonctionnaire responsable de la gestion économique d’une partie du domaine royal. Le gastald était également investi des pouvoirs militaires et judiciaires. Cette fonction a survécu à la chute du royaume lombard, aussi bien dans le nord de l’Italie que dans le Mezzogiorno, dans le duché lombard de Bénévent et dans les principautés lombardes de Salerne et de Capoue. Au sein du thème byzantin de Longobardie principalement peuplé de Lombards, le fonctionnaire chargé de l’administration locale générale est aussi appelée gastald avant d’être peu à peu remplacé par les tourmarques. Dans la République de Venise, le gastaldo fut le plus haut dignitaire d’une scuola.

[5] Sarno est une ville italienne de la province de Salerne dans la région de Campanie en Italie.

[6] Le Chronicon Salernitanum (en français la Chronique de Salerne) est un texte historiographique rédigé en Italie méridionale à la fin du 10ème siècle. Le récit historique, en latin vulgaire, est mêlé de légendes, d’historiettes, voire de chansons populaires.