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Auisle ou Ásl

mardi 14 mai 2024, par lucien jallamion

Auisle ou Ásl (mort en 867)

Roi viking ou Celto-scandinave

Blason de Chef viking du 9ème siècleActif en Irlande et dans le nord de la Grande-Bretagne pendant les décennies 850 et 860. Il fut co-roi de Dublin [1] de 853 à 867.

Selon les Annales fragmentaires d’Irlande [2] Auisle était un jeune frère des rois Amlaíb Conung et Ímar. De leur côté Les Chroniques d’Irlande [3] l’associent toujours avec Amlaíb et Ímar sans toutefois évoquer leur éventuelle parenté.

La première entrée le concernant indique qu’en 863 avec ses deux associés il conduit une armée pour piller les tombes préhistoriques de Brú na Bóinne. Les 3 rois organisent ensuite une razzia contre le royaume de Mide [4] sur lequel régnait alors Flann mac Conaing et Lorcán mac Cathal.

Auisle n’est plus mentionné jusqu’en 866, lorsqu’il se joint à Amlaíb dans une expédition dans le nord de la Grande-Bretagne pendant qu’Ímar semble avoir rejoint la Grand armée des Païens qui opère en Mercie [5], Est-Anglie [6] et Northumbrie [7]. Auisle et Amlaíb ravagent le royaume de Fortriú [8] et l’ensemble du pays des Pictes [9] ils capturent des otages et les emmènent avec eux.

En 867 Amlaíb revient seul en Irlande, car les Annalistes indiquent que Auisle, un des3 rois des Païens a été tué par ses parents lors d’un parricide ». Les Annales fragmentaires expliquent qu’Auisle a été tué par Amlaíb lors d’une querelle relative à l’épouse de ce dernier.

Le seul descendant identifié d’Auisle est un fils anonyme “mac Auisli” tué selon les Annales d’Ulster en 883 par le fils d’Iergne et de la fille de Mael Sechnaill .

Le Chronicon Scotorum [10] précise que son meurtrier se nommait Otir, fils de Járnkné et de Muirgel une fille de Mael Seachnaill 1er mac Mael Ruanaid qui organisèrent le meurtre.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Auisle »

Notes

[1] Les Vikings envahissent le territoire environnant Dublin au cours du 9ème siècle, établissant ainsi le royaume de Dublin, le premier et le plus durable des royaumes vikings en Irlande, Grande-Bretagne et dans toute l’Europe hors Scandinavie à l’exception du Royaume de Man et des Îles. L’étendue du royaume correspond peu ou prou à l’actuel Comté de Dublin.

[2] Les Annales fragmentaires d’Irlande proviennent d’une combinaison de chroniques en Moyen irlandais tirées d’annales irlandaises, et de récits historiques. Elles furent compilées dans le royaume d’Osfraige, probablement pendant le règne de Donnchad mac Gilla Pátraic (mort en 1039), roi d’Osraige et roi de Leinster.

[3] Les Chroniques d’Irlande est le nom moderne donné à une présumée collection d’annales ecclésiastiques, ayant enregistré les événements en Irlande entre les années 432 et 911. Plusieurs annales anciennes, existant encore maintenant, rapportent les événements dans le même ordre et avec des mots identiques jusqu’en 911, date à partir de laquelle elles poursuivent des narrations différentes.

[4] Mide, est le nom d’un royaume irlandais médiéval. Son nom signifiait « Milieu », du fait qu’il se trouvait au centre de l’Irlande. Le royaume de Mide incluait l’actuel comté de Meath dont le nom reprend celui du royaume, mais également le Comté de Westmeath et des parties des modernes comtés de Cavan, Dublin, Kildare, Longford, Louth et enfin Offaly.

[5] La Mercie est l’un des sept royaumes de l’Heptarchie anglo-saxonne, avec Tamworth pour capitale. Entre 600 et 850, la Mercie fit quatorze fois la guerre au Wessex voisin, onze fois aux Gallois, et mena dix-huit campagnes contre d’autres ennemis - encore ne s’agit-il là que des conflits dont nous avons gardé la trace. Elle est fondée par les Angles rassemblés et menés un an auparavant, depuis les côtes marécageuses proches du Wash vers l’actuelle région des Midlands en Angleterre, par Creoda (ou Crida), premier roi connu des Merciens, peut-être en partie légendaire, qui accèda au pouvoir en 585. Ces Midlands (« terres du milieu ») regroupent les comtés actuels de Gloucester, Worcester, Leicester, Northampton, Bedford, Buckingham, Derby, Nottingham, Hereford, Warwick, Chester et Lincoln.

[6] L’Est-Anglie, ou royaume des Angles de l’Est, est un royaume anglo-saxon établi au cours du Haut Moyen Âge sur les actuels comtés anglais du Suffolk et du Norfolk. Sa fondation légendaire, vers le milieu du 6ème siècle, aurait été le fait d’envahisseurs germaniques appartenant à la tribu des Angles. Il disparaît comme entité indépendante après les invasions vikings du 9ème siècle, mais le titre de comte d’Est-Anglie continue à être donné au sein du royaume d’Angleterre jusqu’à la fin du 11ème siècle, et la région conserve le nom d’Est-Anglie à ce jour.

[7] La Northumbrie est un royaume médiéval situé dans le nord de l’actuelle Angleterre et constituait l’un des principaux royaumes de l’Heptarchie. Sa notoriété est surtout liée à son rôle dans la propagation du christianisme nicéen dans l’île et à la constitution d’un centre culturel d’importance européenne avec l’archevêché d’York. Le nom de Northumbria désigne à l’origine les terres envahies par les Angles au 6ème siècle situées au nord de la rivière Humber. La Northumbrie en tant que royaume se constitue au début du 7ème siècle par l’union de deux autres entités Angles : celle de Bernicie (Bernicia) au nord et celle de Deirie (Deira) au sud.

[8] Fortriú ou royaume de Fortriú est le nom donné par les historiens à un ancien royaume picte et qui est souvent utilisé comme un synonyme de « Royaume des Pictes » en général. Le Fortriú était sans doute localisé dans le Moray et l’est du Ross dans le nord de l’Écosse mais il était traditionnellement associé avec le Strathearn dans l’Écosse centrale.

[9] Les Pictes étaient un peuple établi principalement dans les Lowlands de l’Écosse. Les migrations Pictes s’installent entre les différentes vagues de migrations goïdeliques (gaëliques) et gallo-britonniques. Leurs ancêtres seraient venus du continent à la fin de la préhistoire, peut-être au cours du 1er millénaire avant jc. Leur première mention est due à l’orateur breton Eumenius, en 297, ce dernier les cite aux côtés des Hibernii (les Irlandais) comme ennemis des Bretons.

[10] Le Chronicon Scotorum est une chronique irlandaise. Selon Nollaig O Muraile, le Chronicon Scotorum serait une collection d’annales appartenant au « groupe de Clonmacnoise », couvrant une période allant des temps préhistoriques jusqu’à l’année 1150, avec un certain nombre de lacunes. Il serait étroitement apparenté aux Annales de Tigernach. Il n’a subsisté que par une seule copie faite par Dubhaltach MacFhirbhisigh vers 1640 à partir d’un exemplaire qui n’existe plus. La copie de MacFhirbhisigh fut conservée par son ami, et probablement élève, Roderick O Flaherty, à la fin des années 1600, et elle se retrouva en France dans les années 1760, avant son rachat par le Trinity College de Dublin en 1776. Édité et publié par William M. Hennessy en 1866, il est considéré comme l’une des plus précieuses annales irlandaises grâce à ses informations datées, qui sont fréquemment faussées dans de semblables compilations.