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Daniel François de Gélas de Lautrec ou Daniel François de Gélas de Voisins d’Ambres dit le comte de Lautrec

lundi 22 avril 2024, par lucien jallamion

Daniel François de Gélas de Lautrec ou Daniel François de Gélas de Voisins d’Ambres dit le comte de Lautrec (1686-1762)

Baron d’Ambres-Maréchal de France en 1757

Troisième fils de François, comte de Gelas, marquis de Léberon [1] et de Bragnac, vicomte de Lautrec [2], et de Charlotte de Vernon de Bonneuil ou Charlotte de Vernou, dame de La Rivière, fille d’honneur d’Anne d’Autriche, Daniel François fut reçu dans l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem [3] avant d’être en âge d’y prononcer ses vœux, et fut connu sous le nom de chevalier d’Ambres, il entra aux mousquetaires [4] en 1701, et se rendit en 1702 au chef-lieu de son ordre, où il resta jusqu’en 1705.   Nommé alors capitaine au régiment des dragons de Lautrec, il se trouva au siège de Turin [5] comme aide de camp [6] du duc d’Orléans et passa de là à l’armée du Rhin, où il demeura jusqu’en 1709. Il participa à l’attaque des lignes de Bihel et de Stoloffhen, à Denain [7], à Marchiennes [8], au Quesnoy [9].   Colonel d’un régiment d’infanterie de son nom [10] en 1710, lieutenant-colonel du régiment d’infanterie de la Reine [11] en 1711, il servit en Flandre [12] sous le maréchal de Villars jusqu’en 1712, l’accompagna dans sa campagne des bords du Rhin en 1713, et fut envoyé en 1714 à l’armée employée à la réduction de la Catalogne [13]. Il assista au siège de Barcelone [14], et fit toutes les campagnes d’Espagne et d’Italie.   Il fut attaché en 1719 à l’armée rassemblée sur les frontières d’Espagne, reçut en 1721 le brevet de brigadier des années du roi, prit le nom de vicomte de Lautrec.   Il fit les campagnes d’Italie de 1733 à 1736, sous les maréchaux de Villars et de Coigny, fut chargé en 1737 de la commission d’inspecteur général de l’infanterie, et promu en 1738 au grade de lieutenant général des armées du roi.   Il fut employé à l’armée de Westphalie [15] en 1741 et 1742, fut créé l’année suivante chevalier des Ordres du roi, et envoyé comme ambassadeur extraordinaire auprès de l’électeur de Bavière, élu empereur sous le nom de Charles VII .

Le vicomte de Lautrec alla ensuite servir en Italie, sous le Jean-Baptiste François Desmarets maréchal de Maillebois , dans les années 1744 et 1745, et fit sous le maréchal Maurice de Saxe les campagnes de Flandre, marquées par les batailles de Parme [16], de Guastalla [17], de Rocoux [18] et de Lawfeld [19], et par la prise de Maëstricht [20] de 1746 à 1748.   Il fut élevé le 24 février 1757 à la dignité de maréchal de France [21], et mourut à l’âge d’environ 76 seize ans.   Il avait épousé, le 4 février 1739, Louise-Armande-Julie de Rohan-Chabot, fille aînée de Louis II de Rohan-Chabot , duc de Rohan, et de Françoise de Roquelaure.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Daniel François de Gélas de Lautrec/ Portail de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem/ Catégories : Maréchal de France nommé sous le règne de Louis XV

Notes

[1] Cassaigne est une commune française située dans le nord du département du Gers. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Condomois, une ancienne circonscription de la province de Gascogne ayant titre de comté.

[2] La famille de Lautrec est une ancienne famille française subsistante de la noblesse originaire de Lautrec (Tarn) dans le Languedoc. La deuxième maison de Lautrec, dont les preuves remontent à 1390, a donné de nombreuses branches dont l’une est subsistante et porte le nom de Toulouse-Lautrec. Lautrec est avec Ambialet, une des deux vicomtés de l’Albigeois. Ce sont des anciennes vigueries carolingiennes.

[3] L’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, généralement connu, dès le 12ème siècle, sous le nom de Ordo Hospitalis Sancti Johannis Hierosolymitani, est un ordre religieux catholique hospitalier et militaire qui a existé de l’époque des Croisades jusqu’au début du 19ème siècle.

[4] Le mousquetaire est un fantassin armé d’un mousquet. Le corps des mousquetaires de la maison militaire du roi de France est créé en 1622 lorsque Louis XIII dote de mousquets, arme plus puissante que l’arquebuse, une compagnie de chevau-légers de la Garde, créée par Henri IV. Elle est connue sous le nom de Compagnie des Mousquetaires du Roi. De 1622 à 1629, les mousquetaires dépendent du capitaine-lieutenant des chevau-légers. Le premier occupant du poste en 1622 est Jean de Bérard de Montalet. En 1634, le roi le fait capitaine-lieutenant de la compagnie des mousquetaires, le titre de capitaine revenant à Louis XIII. Le commandement effectif est assuré par Jean-Armand du Peyrer, comte de Tréville. Ce corps est nommé d’abord Compagnie de Mousquetons du Roi, puis des Mousquetaires du Roi. Les mousquetaires sont recrutés uniquement parmi les gentilshommes ayant déjà servi dans les Gardes. L’accès aux mousquetaires, corps d’élite et de parade, proche du roi, représente une promotion. En quittant ses rangs, on est nommé enseigne ou lieutenant dans les Gardes ou officier dans les régiments. En l’absence d’école militaire, le passage sous les yeux du souverain permet de vérifier la compétence et la fidélité de chaque homme. Les mousquetaires sont d’abord des combattants à cheval, puis indifféremment à pied ou à cheval. Ils forment la garde habituelle du roi à l’extérieur, la garde à l’intérieur des appartements royaux étant assurée par les gardes du corps et des gardes suisses.

[5] Dans le contexte de la Guerre de Succession d’Espagne, la bataille de Turin mit un terme au siège entrepris par les Français depuis le 14 mai 1706, et remit en cause la campagne d’invasion de la Savoie et du Piémont par les armées de Louis XIV. Le prince Eugène de Savoie-Carignan et le duc Victor-Amédée II de Savoie parvinrent à libérer la ville en infligeant à l’assiégeant des pertes telles que les Français durent se retirer du Piémont.

[6] Un aide de camp est un officier, chargé de suivre un officier plus ancien ou de grade supérieur pour faire exécuter ses ordres. En permanence à ses côtés, il bénéficie de son expérience, et veille à son confort. C’est souvent devenu au 20ème siècle une fonction honorifique.

[7] Denain est une commune française de la banlieue de Valenciennes, située sur le cours canalisé de l’Escaut, dans le département du Nord

[8] Marchiennes est une commune française, située en Flandre romane, dans le département du Nord

[9] Le Quesnoy est une commune française, située dans le département du Nord. Elle a gardé intacts ses remparts caractéristiques qui montrent l’évolution de l’art de la défense du 17ème siècle (l’époque dite espagnole) au début du 20ème siècle, en passant par le célèbre Vauban qui en modifia l’aspect.

[10] Les régiments français sous l’Ancien Régime constituaient la composante principale de ce que l’on appelait déjà à l’époque l’Armée française ou les « Armées du Roi de France ». Ils portaient les noms de leur propriétaire puis par la suite les noms de leur province ou ville de recrutement

[11] Le régiment de la Reine est un régiment d’infanterie du royaume de France, créé en 1634 sous le nom de « régiment de Boyons ». Il est renommé, sous la Révolution, 41e régiment d’infanterie de ligne.

[12] Le comté de Flandre a été un pagus carolingien, puis l’une des principautés du royaume de France, particulièrement impliquée dans les conflits franco-anglais, aux frontières et à l’influence durement disputées depuis sa création au 9ème siècle jusqu’en 1384, date de la mort du comte Louis de Male. Le comté, possédé par la Maison de Flandre de 863 jusqu’à la mort de la dernière comtesse, Marguerite de Constantinople, en 1280, puis par la Maison de Dampierre-Flandre, puis devenu l’une des possessions de la Maison capétienne de Bourgogne en 1385, devint alors l’un des principaux centres des États bourguignons. Après la Guerre de succession de Bourgogne il fut ensuite progressivement intégré aux Pays-Bas bourguignons et fut finalement détaché du royaume de France par le Traité de Madrid en 1526 en faveur des Habsbourg d’Espagne. Louis XIV en reconquit une partie sur les Espagnols. Le comté cessa d’exister en 1795 après la conquête des Pays-Bas autrichiens par les Français. Le territoire de ce comté correspond approximativement aux provinces belges actuelles de Flandre-Occidentale et de Flandre-Orientale, à l’ouest de la province de Hainaut (arrondissements de Tournai et Mouscron), plus la partie de la province d’Anvers située à l’ouest de l’Escaut, la Flandre zélandaise et la région historique de Flandre française (région de Lille, Dunkerque, Hazebrouck, Douai,…).

[13] La Catalogne est une communauté autonome et une région historique d’Espagne, régie par un statut d’autonomie. En 718, elle est passée sous contrôle musulman et est devenue une partie d’al-Andalus, une province du Califat omeyyade. Ensemble de comtés qui forment la marche d’Espagne de l’Empire carolingien depuis la conquête par Charlemagne (785-801), la Catalogne naît au 9ème siècle. Le « père fondateur » de la Catalogne serait Guifred le Velu, nommé comte de Barcelone en 878 au concile de Troyes. Guifred le Velu est l’ancêtre de la dynastie de Barcelone, qui construit peu à peu l’État catalan autour du comté de Barcelone, en ignorant la suzeraineté des rois francs considérés de plus en plus comme incapables d’assurer la protection comme en témoigne la prise de Barcelone en 985 par les troupes maures d’Almanzor sans que le roi Lothaire, pourtant appelé à l’aide par le comte Borrell II, n’intervienne. Ces comtés sont également parmi les lieux de naissance de la paix de Dieu à la fin du 10ème siècle, et surtout de la trêve de Dieu qui en découle au 11ème siècle, ainsi que de leur institutionnalisation sous le contrôle des Églises locales et de leurs prélats (évêques et abbés réformateurs). La pratique de ces « assemblées de paix » (qui préfigurent les corts) comme le maintien d’une forte culture juridique de l’écrit (attestée par la rédaction de conventions ou convenientiæ) vont constituer les bases de cet État catalan en construction, dans une société profondément féodalisée depuis la crise du 11ème siècle

[14] Le siège de Barcelone, second siège de la ville depuis le début de la guerre après le siège de 1706, est la dernière bataille de la guerre de Succession d’Espagne, qui oppose de 1701 à 1714 l’archiduc Charles Louis d’Autriche, soutenu par la Grande-Bretagne, l’Autriche, les Pays-Bas et le Portugal, à Philippe V, soutenu par la France dans la lutte pour la succession au trône d’Espagne. Le maréchal de Berwick met le siège devant Barcelone, où les débris du corps expéditionnaire britannique commandé par James Stanhope se sont retranchés. Après 11 mois de blocus et 61 jours de tranchée ouverte, le chevalier d’Asfeld part à l’assaut de la tranchée et emporte la place le 11 septembre 1714 pour le compte de Philippe V.

[15] La Westphalie est une région historique d’Allemagne, comprise entre le Weser et le Rhin. Elle tire son nom des Westphales, la plus occidentale des trois grandes tribus de la Saxe primitive

[16] La bataille de San Pietro appelée aussi bataille de Parme ou bataille de la Crocetta eut lieu le 29 juin 1734 et opposa les troupes franco-sardes et les forces autrichiennes à proximité de la ville de Parme au lieu-dit la Crocetta. La bataille acharnée dura toute la journée et finit par le départ des troupes autrichiennes qui devaient déplorer la perte de quatre généraux et du maréchal Claude Florimond de Mercy. Cette bataille ne fut pas considérée comme une victoire franche des Français et la bataille de Guastalla confronta de nouveau les deux armées le 19 septembre 1734.

[17] La bataille de Guastalla, qui eut lieu le 19 septembre 1734, oppose les Français et Piémontais aux Autrichiens. Elle se solde par une victoire de Charles-Emmanuel III de Savoie, qui prend Novare aux Autrichiens, dans le cadre de la guerre de Succession de Pologne.

[18] La bataille de Rocourt, parfois orthographié Roccoux, Raucoux ou Roucoux, oppose les armées française et autrichienne le 11 octobre 1746, à Rocourt sur les hauteurs nord de Liège, dans l’actuelle Belgique, pendant la guerre de Succession d’Autriche. La victoire tactique française ne peut cependant être transformée immédiatement en victoire stratégique en raison de l’approche de l’hiver.

[19] La bataille de Lauffeld ou de Lauffeldt se déroule le 2 juillet 1747, pendant l’invasion française des Pays-Bas autrichiens, qui fait partie de la guerre de Succession d’Autriche. Le maréchal Maurice de Saxe mène l’armée française contre les forces combinées des gardes de l’Écosse, sous la bannière du duc de Cumberland, et des Provinces-Unies, combattant sous les ordres du prince d’Orange.

[20] Maastricht est une ville des Pays-Bas, située dans le sud de la province du Limbourg dont elle est le chef-lieu. Anciennement, en français, la ville était appelée Maëstricht ou Maestricht. Au 16ème siècle Maastricht est une des plus grandes villes des Pays-Bas. En 1521, Charles Quint, qui entend défendre la religion catholique contre le Protestantisme, interdit la diffusion de la nouvelle doctrine dans tous les Pays-Bas, et en 1535 15 anabaptistes sont brûlés sur un bûcher place du Vrijthof. Lors de la Furie iconoclaste de 1566, les icônes et mobiliers des églises et chapelles de Maastricht furent en partie détruits. Dans ces années l’économie de la ville se ralentit, et la pauvreté s’étendit. En 1579, l’armée espagnole, commandée par Alexandre Farnese, duc de Parme, assiégea la ville et la prit le 1er juillet de cette année, après quoi la re-catholisation de la ville commença. En 1632, Frédéric-Henri d’Orange-Nassau conquit la ville après l’avoir assiégée durant 74 jours. Le gouverneur de la ville, Frédéric-Henri, permit alors à Maastricht de s’intégrer aux Provinces-Unies protestantes. Le condominium entre le duc de Brabant et Liège fut rétabli. Les conditions de la paix furent de donner aux protestants et aux catholiques les mêmes droits et la liberté religieuse. En 1673, la ville est prise par Vauban sur l’ordre de Louis XIV. Lors de ce siège mourut d’Artagnan, tué d’une balle de mousquet reçue dans la gorge, le 25 juin. La ville reste sous domination française jusqu’en 1678

[21] Depuis la création du titre, en 1185, il y a eu 342 maréchaux de France. L’office de maréchal n’est devenu militaire que depuis le début du 13ème siècle. À son origine, le maréchal de France n’a qu’un rôle d’intendance sur les chevaux du roi. Son office devient militaire au début du 13ème siècle, tout en étant subordonné au connétable. Le premier à porter le titre de maréchal du roi de France avec une fonction militaire était Albéric Clément, seigneur de Mez, désigné par Philippe Auguste, en 1185. Après l’abolition de l’office de connétable par Richelieu en 1624, les maréchaux deviennent les chefs suprêmes de l’armée. Parfois le roi crée une charge de maréchal général des camps et armées du roi, qu’il confie au plus prestigieux de ses maréchaux. Outre leurs fonctions militaires, les maréchaux ont aussi la responsabilité du maintien de l’ordre dans les campagnes, par l’intermédiaire des prévôts des maréchaux, d’où l’appellation de « maréchaussée » donnée à l’ancêtre de la gendarmerie. Jusqu’en 1793, date de l’abolition de cette charge, il y eut 263 maréchaux de France.