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Gaius Claudius Glaber

mercredi 28 février 2024, par lucien jallamion

Gaius Claudius Glaber

Préteur romain du 1er siècle av. jc

Emblème de la République romaine.Connu pour son implication dans la 3ème Guerre servile [1].

Envoyé par le Sénat pour mater la révolte, il assiégea avec 3 000 hommes les forces de Spartacus au Vésuve [2], bloquant le seul accès connu à la montagne. Les esclaves étant contenus, Glaber se contenta d’attendre jusqu’à ce que la faim les oblige à se rendre.

Les insurgés ne réagirent cependant pas de la façon escomptée par le préteur [3] ; ils fabriquèrent des cordes avec les sarments de vigne qui poussaient sur les flancs du Vésuve et s’en servirent pour descendre les roches abruptes du côté de la montagne opposé aux forces romaines.

Ils contournèrent la base du Vésuve, prirent l’armée romaine à revers et vainquirent les hommes de Glaber.

Les registres romains ne font aucune autre mention de Glaber à la suite de cette défaite. On ne sait pas s’il a été tué ou a été simplement considéré comme trop obscur pour ne plus être mentionné par les historiens classiques.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Claude Marle, Spartacus, Bayard, 2009

Notes

[1] La troisième guerre servile, aussi nommée guerre des Gladiateurs ou guerre de Spartacus, fut la dernière d’une série de rébellions d’esclaves contre la République romaine, connues collectivement sous le nom de guerres serviles. La troisième guerre servile fut la seule à menacer directement le cœur romain de l’Italie et fut doublement préoccupante pour le peuple romain entre 73 et 71 av. jc en raison des succès répétés contre l’armée romaine d’une bande d’esclaves rebelles qui augmentait rapidement. La rébellion fut finalement écrasée en 71 av. jc, après que toutes les forces militaires furent concentrées dans les mains d’un seul commandant, Marcus Licinius Crassus. Malgré cette victoire, la révolte eut des effets indirects sur la politique romaine durant les années suivantes.

[2] Le Vésuve ou mont Vésuveest un Somma-stratovolcan italien d’une altitude de 1 281 mètres, bordant la baie de Naples, à l’est de la ville. Il s’agit du seul volcan d’Europe continentale à être entré en éruption durant les cent dernières années, sa dernière éruption datant de 1944. Entré en éruption à de nombreuses reprises au cours des derniers millénaires, il s’agit de l’un des volcans les plus dangereux du monde en raison de sa tendance explosive et surtout de la population importante qui vit à ses abords. Il est ainsi à l’origine de la destruction des villes de Pompéi, d’Herculanum, d’Oplontis et de Stabies, ensevelies en 79 sous les cendres ou une coulée pyroclastique.

[3] Le préteur est un magistrat de la Rome antique. Il était de rang sénatorial, pouvait s’asseoir sur la chaise curule, et porter la toge prétexte. Il était assisté par 2 licteurs à l’intérieur de Rome, et 6 hors du pomerium de l’Urbs. Il était élu pour une durée de 1 an par les comices centuriates. La fonction de préteur fut créée vers 366 av. jc pour alléger la charge des consuls, en particulier dans le domaine de la justice. Le premier préteur élu fut le patricien Spurius Furius, le fils de Marcus Furius Camillu. Égal en pouvoir au consul, auquel il n’a pas de compte à rendre, le préteur prêtait le même serment, le même jour, et détenait le même pouvoir. À l’origine, il n’y en avait qu’un seul, le préteur urbain, auquel s’est ajouté vers 242 av. jc le préteur pérégrin qui était chargé de rendre la justice dans les affaires impliquant les étrangers. Cette figure permit le développement du ius gentium, véritable droit commercial, par contraste avec le ius civile applicable uniquement aux litiges entre citoyens romain. Pour recruter, pour former ou pour mener des armées au combat ; sur le terrain, le préteur n’est soumis à personne. Les préteurs ont aussi un rôle religieux, et doivent mener des occasions religieuses telles que sacrifices et des jeux. Ils remplissent d’autres fonctions diverses, comme l’investigation sur les subversions, la désignation de commissionnaires, et la distribution d’aides. Lors de la vacance du consulat, les préteurs, avant la création des consuls suffects, pouvaient remplacer les consuls : on parle alors de préteurs consulaires.