Kadashman-Enlil 1er
Roi de la dynastie kassite de Babylone de 1374 à 1360 av. jc
Il est connu comme contemporain d’Aménophis III d’Égypte, à qui il a écrit une lettre préservée à Tell el-Amarna [1], dans laquelle il rappelle qu’une princesse babylonienne [2] a épousé le roi d’Égypte, qui en demande une deuxième alors que lui-même refuse de donner une princesse égyptienne en mariage à son homologue babylonien comme le voudrait le principe de réciprocité.
En Babylonie même, Kadashman-Enlil est connu par des inscriptions de fondation commémorant des reconstructions de temples à Nippur [3] et Larsa [4].
P.-S.
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Notes
[1] Amarna (Tell el-Amarna ou el-Amarna) est le site archéologique d’Akhetaton, la capitale construite par le pharaon Akhénaton aux alentours de 1360 av. jc.
[2] Le royaume de Babylone s’est épanoui en Mésopotamie du sud du début du 2ème millénaire avant jc jusqu’en 539 av. jc, date de la prise de sa capitale par le roi Cyrus II de Perse. Cet État s’affirme à partir de la cité de Babylone dans le courant du 18ème siècle av. jc, sous l’impulsion du plus grand roi de sa première dynastie, Hammurabi. Après son pillage par les Hittites en 1595 av jc, Babylone passe sous l’autorité d’une dynastie d’origine kassite qui stabilise ce royaume pendant plus de quatre siècles. Cette période marque le début de la rivalité avec le royaume voisin situé au nord, l’Assyrie, qui marque les siècles suivants. Après plusieurs siècles d’instabilité entre 1100 et 800 av. jc, la Babylonie passe sous la coupe de l’Assyrie pendant plus un siècle (728-626 av. jc), avant d’initier une réaction qui aboutit à la destruction de l’Assyrie et à la formation de l’empire néo-babylonien (626-539 av. jc) par Nabopolassar et Nabuchodonosor II. Cette dernière phase de l’histoire du royaume de Babylone est brève, s’achevant en 539 av. jc par sa conquête par le roi perse Cyrus II. Dès lors, Babylone n’est plus dominée par une dynastie d’origine autochtone : aux Perses Achéménides (539-331 av. jc) succèdent les Grecs Séleucides (311-141 av. jc), puis les Parthes Arsacides (141 av. jc-224 ap. jc). La Babylonie conserve néanmoins sa prospérité jusqu’aux débuts de notre ère, tandis que sa culture millénaire s’éteint lentement.
[3] Nippur est une ville de la Mésopotamie antique (Irak actuel). C’est le lieu de culte principal du grand dieu sumérien Enlil, considéré comme le seigneur du cosmos, donc un des principaux centres religieux du pays de Sumer et d’Akkad dans la Haute Antiquité. Ce site a été peuplé au moins à partir du 5ème millénaire, et jusqu’au début du 2ème millénaire de notre ère. Nippur était située de part et d’autre du Shatt en-Nil, un des anciens bras de l’Euphrate, entre le lit actuel de cette rivière et le Tigre, à environ 160 km au sud-est de Bagdad.
[4] Larsa (ou Larag ou Larak), qui est appelé aujourd’hui Tell Senkerah en Irak, était une cité de Mésopotamie, capitale d’un royaume amorrite. Elle est située à quelque 25 km au sud-est des ruines d’Uruk. Larsa est mentionnée dans des inscriptions sumériennes antérieures au règne de Ur-Gur, entre 2700 et 2800 av. jc, qui construisit et restaura la ziggourat d’É-babbar, le temple de Shamash. Elle est parfois identifiée à la ville biblique d’Ellasar.