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L’histoire pour le plaisir

Charles-Louis-Auguste Fouquet de Belle-Isle

dimanche 30 avril 2023, par ljallamion

Charles-Louis-Auguste Fouquet de Belle-Isle (1684-1761)

Officier et diplomate français-Maréchal de France en 1740-Duc de Belle-Isle, duc de Gisors-Pair de France en 1748

Petit-fils du surintendant des finances de Louis XIV, Nicolas Fouquet. Chevalier des Ordres du Roi [1] et de la Toison d’or [2], prince de l’Empire, il devient ministre d’État en 1756 et secrétaire d’État à la Guerre en 1758 [3].

Fils de Louis Fouquet, marquis de Belle-Isle et de Catherine Agnès de Lévis. Il étudie au collège de Sorèze [4] en même temps que son frère, Louis Charles Armand Fouquet de Belle-Isle , connu comme le chevalier de Belle-Isle, qui sera par la suite son conseiller.

Le 20 mai 1721, il épouse Henriette-Françoise de Durfort de Civrac [5].

En 1729. il épouse en secondes noces Marie-Casimire de Béthune [6], qui en 1732 lui donne un fils Louis-Marie Fouquet de Belle-Isle , gouverneur de Metz [7] en 1756, mort au combat pendant la guerre de Sept Ans [8].


Il se distingue sous Louis XIV dans la guerre de Succession d’Espagne [9] et pendant la Régence dans la guerre de la Quadruple Alliance [10].

En 1727, il est nommé gouverneur des Trois-Évêchés [11] et promu lieutenant général [12] en 1732.

En 1734, pendant la guerre de Succession de Pologne [13], il sert dans l’armée du Rhin sous les ordres du maréchal de Berwick Jacques Fitz-James.


Habile diplomate, il contribue à assurer la cession par François de Lorraine ou François Ier du Saint-Empire des duchés de Lorraine [14] et de Bar [15] lors des pourparlers entre la France et l’Autriche, qui aboutissent au traité de Vienne de 1738 [16] : le trône ducal est transféré à Stanislas Leszczynski, roi de Pologne vaincu, et les duchés deviendront français à sa mort en 1766.


Lorsque l’empereur Charles VI meurt en octobre 1740, remplacé à la tête des possessions héréditaires des Habsbourg [17] par sa fille Marie-Thérèse , Belle-Isle est à la tête du parti de la guerre. Il pousse le roi Louis XV et son ministre, le cardinal de Fleury à s’engager dans un conflit avec l’Autriche en soutenant l’électeur de Bavière [18] Charles Albert de Bavière dit Charles VII , cousin issu de germains de son épouse.

Le 25 janvier 1741, à la mort de Chauvelin, il est nommé ambassadeur extraordinaire auprès de la diète d’Empire [19], à Ratisbonne [20], pour soutenir l’élection comme empereur de l’électeur de Bavière. Celui-ci sera élu seulement en janvier 1742, sous le nom de Charles VII.


La guerre de Succession d’Autriche [21] commence dès décembre 1740 par l’occupation de la Silésie [22] par la Prusse [23] de Frédéric II , avec qui la France et la Bavière concluent une alliance en juin 1741.

Durant l’été 1741, Belle-Isle participe à l’offensive franco-bavaroise, d’abord vers l’Autriche où Linz [24] est prise en septembre, puis la Bohême [25] où Prague [26] est prise en octobre 1741 ; mais à partir de juin 1742, Marie-Thérèse ayant rétabli la situation, une armée autrichienne établit le siège autour de Prague et l’armée française doit renoncer à défendre la ville : le maréchal François-Marie de Broglie évacue un premier corps en septembre, le maréchal de Belle-Isle un second en décembre. La retraite a lieu dans des conditions difficiles, mais il parvient à quitter la Bohême.


Par la suite, il est chargé de défendre le Dauphiné [27] et la Provence [28], que menacent les armées de l’Autriche et du royaume de Sardaigne [29] en 1746.

Le 16 mai 1756, il devint ministre d’État et, le 3 mars 1758, secrétaire d’État au département de la Guerre.


Gouverneur de la province des Trois-Évêchés en résidence à Metz durant plus de trente ans de 1727 à sa mort, il crée la Société royale des sciences et des arts de la ville de Metz [30], où il participe également à la construction de l’abbatiale Sainte-Glossinde de Metz [31], de l’église Saint-Simon-Saint-Jude [32], de l’hôtel de l’Intendance [33], de la place d’Armes [34] et de l’opéra-théâtre [35].

Il se trouve parfois en conflit avec l’évêque de la ville, Claude Charles de Rouvroy de Saint-Simon . Il a été un des protecteurs du comte de Saint-Germain .


En 1749, il est élu à l’Académie française [36]. Il désigne le marquis de Castries comme légataire universel.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Alix de Rohan-Chabot, Le maréchal de Belle-Isle, Perrin, 2005, 346 p

Notes

[1] l’ordre du Saint-Esprit, institué par Henri III (1578), supprimé sous la Révolution (1791), rétabli sous la Restauration (1814), définitivement aboli en droit par la monarchie de Juillet (1830).

[2] L’ordre de la Toison d’or, dit aussi la Toison d’or ou la Toison, est l’ordre de chevalerie le plus élevé et prestigieux de l’Espagne, fondé à Bruges (ville de l’État bourguignon) le 10 janvier 1430 par Philippe le Bon, duc de Bourgogne, à l’occasion de son mariage avec Isabelle de Portugal. Son premier chapitre se tient à Lille l’année suivante, en 1431, le port du collier devenant obligatoire le 3 décembre 1431. Le nom de l’ordre est inspiré du mythe grec de la Toison d’or, complété par l’histoire biblique de Gédéon (en référence à sa force spirituelle, comme indiqué sur la somptueuse tapisserie qui ornait les lieux de réunion des chapitres à partir de 1456). Dès lors l’ordre de la Toison d’or sera placé sous le patronage des deux personnages.

[3] En France, sous l’Ancien Régime, il était le responsable et conseiller du roi au sujet des affaires militaires.

[4] L’abbaye de Sorèze est une ancienne abbaye bénédictine située à Sorèze, dans le département du Tarn. Elle est devenue un lieu d’enseignement novateur : collège, puis école royale militaire et repris comme collège par les dominicains sous la direction de Henri Lacordaire. La qualité de l’enseignement est telle que Louis XVI en fait une école militaire en 1776. Les jeunes aristocrates sont éduqués avec discipline sur le plan culturel et physique, pour en faire des gentilshommes accomplis

[5] Issue de la maison de Durfort, famille de la haute noblesse de Guyenne, tirant son nom de Durfort-Lacapelette près de Lauzerte (Tarn-et-Garonne). La famille de Civrac commence avec Jean de Durfort (1488-1535), baron de Civrac, fils de Jean de Durfort, seigneur de Duras et maire de Bordeaux, et de Jeanne Angevin de Civrac. Il épouse en 1524 Louise de Castelbajac.

[6] La maison de Béthune est une famille de la noblesse française, d’extraction féodale, originaire d’Artois. Elle descendrait de Robert 1er de Béthune, dit Faisseux (vers 970 - vers 1038), bien que plusieurs auteurs aient exprimé des réserves à ce sujet. Sa filiation est suivie de manière plus assurée depuis Guillaume III de Béthune, mort vers 1243. Cette famille a occupé un rang considérable dans la noblesse française et plusieurs de ses branches reçurent un titre ducal. Elle fut notamment illustrée par le grand ministre d’Henri IV, Maximilien de Béthune, duc de Sully. Elle a formé les branches de Sully, d’Orval, de Chabris-Selles et de Charost, toutes éteintes dont la dernière en 1833.

[7] Metz est une commune française située dans le département de la Moselle, en Lorraine. Préfecture de département. Metz et ses alentours, qui faisaient partie des Trois-Évêchés de 1552 à 1790, se trouvaient enclavés entre la Lorraine ducale et le duché de Bar jusqu’en 1766.

[8] La guerre de Sept Ans (1756-1763) est un conflit majeur du 18ème siècle, la première guerre à être mondiale car la première à mêler plusieurs puissances regroupées dans deux alliances antagonistes et à se dérouler simultanément sur plusieurs continents et dans de nombreux théâtres d’opérations : Europe, Amérique du Nord, Inde, Philippine. Elle est considérée comme préfiguratrice des futures guerres mondiales.

[9] La guerre de Succession d’Espagne est un conflit qui a opposé plusieurs puissances européennes de 1701 à 1714, dont l’enjeu était la succession au trône d’Espagne à la suite de la mort sans descendance du dernier Habsbourg espagnol Charles II et, à travers lui, la domination en Europe. Dernière grande guerre de Louis XIV, elle permit à la France d’installer un monarque français à Madrid : Philippe V, mais avec un pouvoir réduit, et le renoncement, pour lui et pour sa descendance, au trône de France, même dans le cas où les autres princes du sang français disparaîtraient. Ces conditions ne permettaient pas une union aussi étroite que celle qui était espérée par Louis XIV. La guerre de succession donna néanmoins naissance à la dynastie des Bourbons d’Espagne, qui règne toujours aujourd’hui.

[10] La guerre de la Quadruple-Alliance est un conflit militaire européen mineur qui a lieu entre 1718 et 1720 principalement en Italie, entre le royaume d’Espagne d’un côté, et la Quadruple-Alliance issue du traité de Londres de 1718 de l’autre, composée de l’archiduché d’Autriche, en tant qu’État du Saint Empire romain germanique, du royaume de France, de la Grande-Bretagne et de la république des sept Provinces-Unies des Pays-Bas.

[11] Metz, Toul et Verdun

[12] En France, sous l’Ancien Régime, l’appellation de lieutenant général des armées du roi, lieutenant général des armées navales pour la Marine, est un grade militaire particulier détenu par un officier général, qui le place entre le grade des maréchaux des camps et chefs d’escadre et la charge tenue par les colonels généraux, ceux-ci n’étant pour leur part surpassés que par les titulaires de la dignité de maréchal de France ou d’amiral de France qui sont des grands officiers de la Couronne titulaires d’une dignité à la fois honorifique et lucrative. En termes de statut et de mission, le grade de lieutenant général des armées constitue aussi dans les faits une charge militaire. On note qu’un lieutenant général porte ce grade et est désigné comme tel dans l’armée, mais que dans la marine, il conserve celui d’amiral. Le grade de lieutenant général des armées ou de lieutenant général des armées navales pour la Marine, était le grade le plus élevé de la hiérarchie militaire d’Ancien Régime, inaccessible à un roturier. Le grade de lieutenant général était l’équivalent du grade actuel de général de division et celui de lieutenant général des armées navales correspondait à celui de vice-amiral de notre époque. Comme c’est aussi le cas dans l’armée d’aujourd’hui pour les officiers généraux de haut rang, il y avait un certain nombre de lieutenants généraux des armées du roi, simultanément au sein de l’armée royale. À partir de 1775, les lieutenants généraux reçoivent des épaulettes à trois étoiles. En 1791, le grade de lieutenant général des armées fut renommé « général de division » pour les troupes terrestres et « vice-amiral » pour la marine. En 1814, le grade de général de division reprit le nom de « lieutenant général des armées », avant de reprendre définitivement l’intitulé de général en 1848.

[13] La guerre de Succession de Pologne eut lieu de 1733 à 1738. À la mort d’Auguste II en 1733, son fils, Auguste III, et Stanislas 1er, ancien roi de Pologne déchu en 1709, beau-père de Louis XV, se disputent le trône

[14] Le duché de Lorraine est né du partage de la Lotharingie en 959 par le duc Brunon de Cologne, qui confia la Haute Lotharingie au vice duc Frédéric de Bar. Celui-ci prit le titre de duc de Haute Lotharingie en 977. Au fil du temps, le duché de Haute Lotharingie deviendra le duché de Lorraine, mentionné comme tel en 1067. Les ducs (pour les descendants de Gérard d’Alsace et ceux des Maisons de Vaudémont et d’Anjou jusqu’en 1737) se succédèrent jusqu’en 1766, date de l’annexion par la France où le trône ducal fut occupé par Stanislas Leszczynski, souverain polonais détrôné profitant de la vacance du trône lorrain à la suite du mariage du dernier duc de la maison de Lorraine, François III, avec l’archiduchesse régnante d’Autriche Marie-Thérèse. Ce François III a été élu par la suite roi des Romains et couronné comme Saint Empereur Romain sous le nom de François (premier de ce nom), de sorte qu’on parle de sa femme comme l’Impératrice Marie-Thérèse.

[15] Relevant à la fois du Saint Empire romain germanique mais aussi du domaine royal de France (partie du duché située à l’ouest de la Meuse), le comté, puis duché de Bar, fut formé au 10ème siècle par Ferry d’Ardennes, frère de l’évêque de Metz Adalbéron. Il fut annexé par la France en 1766. Ses villes principales étaient Bar-le-Duc, la capitale, Pont-à-Mousson sur la Moselle, au pied du château de Mousson, Briey et Longwy. Ses frontières bordaient le comté de Champagne, la principauté épiscopale de Verdun, le comté puis duché de Luxembourg, la principauté épiscopale de Metz, le duché de Lorraine et la principauté épiscopale de Toul.

[16] L’Autriche, vaincue, demande la paix, dont les préliminaires sont signés à Vienne en 1735, trois ans avant le traité final (troisième traité de Vienne). S’ensuit alors une sorte de chassé-croisé sur les trônes européens, favorable à la politique de la France. Ces articles préliminaires sont suivis d’une convention franco-autrichienne signée à Vienne le 28 août 1736 relative aux modalités de la cession de la Lorraine, acceptée par une déclaration de François III de Lorraine du 13 décembre 1736. En retour, Louis XV reconnaît enfin la Pragmatique Sanction de l’empereur Charles VI

[17] La maison de Habsbourg ou maison d’Autriche est une importante Maison souveraine d’Europe connue entre autres pour avoir fourni tous les empereurs du Saint Empire romain germanique entre 1452 et 1740, ainsi qu’une importante lignée de souverains d’Espagne et de l’empire d’Autriche, puis de la double monarchie austro-hongroise. La dynastie a pris le nom de « Maison de Habsbourg-Lorraine » depuis 1780.

[18] Du milieu du 6ème siècle à 1918, la Bavière a été gouvernée par des ducs, puis des électeurs et enfin des rois. La maison de Wittelsbach, arrivée au pouvoir en 1180, à la chute des Welf, s’y est maintenue jusqu’en 1918.

[19] Reichstag

[20] Ratisbonne, est une ville allemande, située dans le Land de Bavière et baignée par le Danube. Elle est située à 88 kilomètres de Nuremberg et à 103 kilomètres de Munich, proche de la République tchèque. La ville est le chef-lieu du district du Haut Palatinat et du Landkreis de Regensburg.

[21] La guerre de Succession d’Autriche (1740/1748, traité d’Aix-la-Chapelle) est un conflit européen né de la contestation par les États qui y avaient souscrit de la Pragmatique Sanction, par laquelle l’empereur Charles VI du Saint Empire léguait à sa fille Marie-Thérèse d’Autriche les États héréditaires de la maison de Habsbourg.

[22] La Silésie est une région historique en Europe centrale qui s’étend dans le bassin de l’Oder sur trois États : la majeure partie est située dans le Sud-Ouest de la Pologne, une partie se trouve au-delà de la frontière avec la République tchèque et une petite partie en Allemagne.

[23] Le royaume de Prusse est un ancien État européen formé en 1701 et intégré en 1871 à l’Empire allemand, dont il est la composante principale ; il disparaît en 1918 lorsque l’Allemagne devient une république. Le royaume de Prusse devient un État de rang européen sous le règne de Frédéric II, puis joue un rôle essentiel de 1792 à 1815 comme adversaire de la France, de 1815 à 1866 comme adversaire de l’Autriche, et en 1870-71 à nouveau comme adversaire de la France qui permet à la Prusse de dominer le nouvel Empire allemand.

[24] Linz, aussi connue en français sous le nom de Lintz est une ville du nord-ouest de l’Autriche, capitale du Land de Haute-Autriche (Oberösterreich), sur le Danube. Elle est la 3ème ville la plus peuplée du pays.

[25] Le royaume de Bohême est un royaume d’Europe centrale ayant existé de la fin du 12ème siècle à 1918, dont le territoire fait actuellement partie de la Tchéquie. Avec la Bohême proprement-dite, des territoires voisins qui y ont été associés au cours de l’Histoire, ont formé les pays de la couronne de Bohême

[26] Prague est la capitale et la plus grande ville de la République tchèque, en Bohême. Située au cœur de l’Europe centrale, à l’ouest du pays, la ville est édifiée sur les rives de la Vltava. Capitale historique du royaume de Bohême, berceau du peuple tchèque, Prague connaît son apogée au 14ème siècle sous le règne du roi de Bohême et empereur germanique Charles IV qui en fait la capitale de l’Empire. Elle est alors un centre culturel et religieux de première importance, où naissent les balbutiements de la réforme protestante lorsque Jan Hus prêche contre les abus de la hiérarchie catholique et le commerce des indulgences. Brièvement redevenue capitale impériale et culturelle au tournant des 16ème et 17ème siècles sous le règne de Rodolphe II, Prague perd progressivement en importance jusqu’à la Renaissance nationale tchèque au 19ème siècle puis la création de la Tchécoslovaquie au lendemain de la Première Guerre mondiale, en 1918, dont elle devient la capitale.

[27] Le Dauphiné est une entité historique et culturelle. Elle occupe l’ancienne province Viennoise située dans le quart sud-est de la France actuelle. Le Dauphiné de Viennois fut un État, sous l’autorité des comtes d’Albon, qui prirent le titre de dauphins, ce dernier terme ayant donné au Dauphiné son nom. Cette entité apparaît dans l’ancienne Provence, et était une subdivision du Saint Empire romain germanique, de ses origines admises au 11ème siècle, jusqu’à son rattachement en 1349 au royaume de France. Le Dauphiné de Viennois devient alors la province du Dauphiné, et conserve une certaine autonomie jusqu’en 1457.

[28] La Provence se constitua en royaume avant de progressivement se disloquer à la suite des transmissions féodales et la guerre civile de l’Union d’Aix. Ses frontières naturelles au sud allaient à l’origine du Rhône à Nice et au nord d’Embrun au Vivarais, en passant par la Drôme provençale. Au nord, ses frontières s’étendaient jusqu’à Valence. Le comté fut réuni à la France en 1487 et le roi devint comte de Provence tout en nommant Palamède de Forbin grand-sénéchal, gouverneur et lieutenant-général de Provence. La Provence conserva ses privilèges, franchises, et libertés.

[29] Le royaume de Sardaigne officiellement États du roi de Sardaigne jusqu’en 1847 est un État européen ayant existé de 1720 à 1861. Plus précisément, il s’agit de la dénomination et de la forme qu’ont pris les États de la maison de Savoie à partir de l’échange de l’île de Sicile pour celle de Sardaigne, jusqu’à la fondation du royaume d’Italie. En effet, le titre de roi de Sardaigne est obtenu par les ducs de Savoie contre la cession forcée du royaume de Sicile à l’Autriche en 1720, conséquence du traité de Londres et de la paix de La Haye. Le royaume de Sardaigne est à l’origine de la création du royaume d’Italie lors du Risorgimento et donc de l’Italie moderne.

[30] L’Académie nationale de Metz est une société savante ayant son siège à Metz, au 20 en Nexirue. Elle est reconnue d’utilité publique par décret du 5 septembre 1828. La « Société royale, ou Société d’étude, des sciences et des arts de la ville de Metz est créée en avril 1757 et accueillie au Collège Saint-Louis du Fort par son prieur, Joseph de Saintignon. En 1759, elle se donne le maréchal-duc de Belle-Isle pour fondateur et protecteur. Officialisée par lettres patentes de Louis XV en juillet 1760, elle existe sous le nom de Société royale des sciences et des arts jusqu’en août 1793, date à laquelle elle est supprimée par la Convention, comme toutes ses semblables. Elle compta parmi ses membres les Pierre Louis et Charles de Lacretelle, Pierre-Louis Roederer, Antoine Parmentier, Maximilien de Robespierre. Ses concours ont un grand impact ; en seront lauréats Robespierre en 1784, l’abbé Grégoire, qui remporte, en 1787, le Concours de Metz lancé sur la manière de rendre les juifs plus utiles et plus heureux, qui aura un grand retentissement

[31] L’abbatiale Sainte-Glossinde est l’église d’une ancienne abbaye bénédictine fondée vers 604 par Glossinde de Champagne, dans la ville de Metz, alors capitale du royaume d’Austrasie. Elle a été remaniée au fil des siècles et existe toujours, l’abbaye étant le siège de l’évêché de Metz depuis 1802.

[32] L’église Saint-Simon-et-Saint-Jude de Metz est un édifice religieux catholique sis dans le quartier des Îles (ancien quartier Fort-Moselle). De style néoclassique et construite en 1735 l’église bénéficie du patronage de deux saints : les apôtres Simon et Jude, toujours cités ensemble (dans les listes d’apôtres) et liturgiquement fêtés le même jour

[33] aujourd’hui préfecture

[34] La place d’Armes est une place pavée rectangulaire à Metz. Elle est située entre la cathédrale Saint-Étienne et l’hôtel de Ville.

[35] L’Hôtel des Spectacles, futur théâtre, puis Opéra-Théâtre de Metz, aujourd’hui Opéra-Théâtre de l’Eurométropole de Metz, est l’un des premiers théâtres construits en France et le plus ancien théâtre encore en activité. Avant sa construction place de la Comédie, la salle de jeu de paume, à côté de l’hôtel Gargan en Nexirue, servait de salle de théâtre

[36] L’Académie française, fondée en 1634 et officialisée le 29 janvier 1635, sous le règne de Louis XIII par le cardinal de Richelieu, est une institution française dont la fonction est de normaliser et de perfectionner la langue française. Elle se compose de quarante membres élus par leurs pairs. Intégrée à l’Institut de France lors de la création de celui-ci le 25 octobre 1795, elle est la première de ses cinq académies. La mission qui lui est assignée dès l’origine, et qui sera précisée le 29 janvier 1635 par lettres patentes de Louis XIII, est de fixer la langue française, de lui donner des règles, de la rendre pure et compréhensible par tous, donc d’uniformiser cette dernière. Elle doit dans cet esprit commencer par composer un dictionnaire : la première édition du Dictionnaire de l’Académie française est publiée en 1694 et la neuvième est en cours d’élaboration. L’Académie française rassemble des personnalités marquantes de la vie culturelle : poètes, romanciers, dramaturges, critiques littéraires, philosophes, historiens et des scientifiques qui ont illustré la langue française, et, par tradition, des militaires de haut rang, des hommes d’État et des dignitaires religieux.