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Al-Jarrah al-Hakami ou Al-Jarrah ben Abd Allah al-Hakami

mardi 3 avril 2018, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 2 octobre 2011).

Al-Jarrah al-Hakami ou Al-Jarrah ben Abd Allah al-Hakami (?-730)

Il fut nommé gouverneur du Khorasan [1] et du Sijistan [2] par le calife Umar ben Abd al-Aziz et il fut relevé de cette fonction un an et demi après parce qu’il percevait indûment la capitation sur les nouveaux convertis comme s’ils étaient encore des dhimmis [3].

Pendant le règne de Yazid II, il fut nommé gouverneur de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan. Une première campagne contre les khazars [4] avait été un échec.

Yazid rassembla une armée nombreuse et bien équipée qui repartit combattre les khazars sous ses ordres. Les arabes franchisèrent la Koura [5], firent des incursions et des prises de butin. Ils remontèrent vers le nord le long de la Caspienne jusqu’au Daghestan [6]. Ils firent le siège de Balanjar [7] en 722 ou 723.

La ville fut prise et le prince de Balanjar se réfugia un peu plus loin à Samanjar.

Il se replia à Scheki [8] pour l’hiver et c’est là qu’il apprit la mort de Yazîd en janvier 724.

Le nouveau calife Hicham le confirma dans son poste. Il lui envoya des renforts pour reprendre la guerre contre les khazars. Le roi des khazars réunit une armée de 300 000 hommes contre Al-Jarrah.

La bataille de Marj Ardabil ou Bataille d’Ardabil [9] eut lieu dans les plaines aux alentours d’Ardabil en 730. Au cours de cette bataille Al-Jarrah fut tué combat.

L’armée khazar envahit la province de Gilan [10] et l’Azerbaïdjan puis le Kurdistan et le nord est de la Mésopotamie [11] dans une tentative d’établir un royaume khazar au sud du Caucase. Cette guerre se continua jusqu’en 737 sous les ordres de Maslama ben Abd al-Malik .

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de histoire de Al-Jarrah al-Hakami/ Dictionnaires et Encyclopédies sur ’Academic’

Notes

[1] Le Khorassan (également orthographié Khorasan, Chorasan ou Khurasan) est une région située dans le nord-est de l’Iran. Le nom vient du persan et signifie « d’où vient le soleil ». Il a été donné à la partie orientale de l’empire sassanide. Le Khorassan est également considéré comme le nom médiéval de l’Afghanistan par les Afghans. En effet, le territoire appelé ainsi englobait en réalité l’Afghanistan actuel, le sud du Turkménistan, de l’Ouzbékistan et du Tadjikistan, ainsi que le nord-est de l’Iran.

[2] Le Sistan-et-Balouchistan est une des 31 provinces d’Iran. Elle est située au sud-est du pays, à la frontière avec le Pakistan et l’Afghanistan. Sa capitale est Zahedan. La province est la deuxième plus grande province d’Iran, avec une superficie de 181 600 km². Les départements de la province sont : Iran Shahr, Chabahar, Khash, Zabol, Zahedan, Saravan, et Nik Shahr. Pendant le règne d’Ardachîr 1er, le Sistan a été sous juridiction Sassanide, et en 644, les Arabes musulmans ont pris le contrôle alors que l’empire Perse était aux derniers moments de sa déliquescence. Ya’qub bin Laith as-Saffar, dont les descendants ont dominé cette région durant de nombreux siècles, est ensuite devenu gouverneur de la province. Des dynasties comme les Saffarides, les Samanides, les Ghaznévides et les Seldjoukides ont aussi régné sur ce territoire. Mais la région a connu de grandes destructions durant la conquête des Mongols et l’établissement de l’Ilkhanat.

[3] Un dhimmi est, suivant le droit musulman, un citoyen non-musulman d’un État musulman, lié à celui-ci par un « pacte » de protection. Le terme dhimmi s’applique essentiellement aux gens du Livre, qui, dans le champ de la gouvernance islamique, moyennant l’acquittement d’un impôt de capitation (jizya), d’un impôt foncier (kharâj), d’une certaine incapacité juridique et du respect de certaines obligations discriminantes édictées dans un « pacte » conclu avec les autorités, se voient accorder une liberté de culte restreinte, certains droits ainsi que la garantie de sécurité pour leur personne et leurs biens. Le terme dhimma désigne ce régime juridique auquel sont soumis les dhimmis et l’expression Ahl adh-dhimma désigne la communauté des dhimmis auxquels l’ensemble de ces règles sera appliqué de façon plus ou moins stricte à travers l’histoire, selon les périodes et les lieux dans le monde arabo-musulman.

[4] Les Khazars étaient un peuple semi-nomade turc d’Asie centrale ; leur existence est attestée entre le 6ème et le 13ème siècle. Au 7ème siècle les Khazars s’établirent en Ciscaucasie aux abords de la mer Caspienne où ils fondèrent leur Khaganat ; une partie d’entre eux se convertirent alors au judaïsme qui devint religion d’État. À leur apogée, les Khazars, ainsi que leurs vassaux, contrôlaient un vaste territoire qui pourrait correspondre à ce que sont aujourd’hui le sud de la Russie, le Kazakhstan occidental, l’Ukraine orientale, la Crimée, l’est des Carpates, ainsi que plusieurs autres régions de Transcaucasie telles l’Azerbaïdjan et la Géorgie. Les Khazars remportèrent plusieurs séries de succès militaires sur les Sassanides. Ils luttèrent aussi victorieusement contre le Califat, établi en deçà de la Ciscaucasie, empêchant ainsi toute invasion arabo-islamique du sud de la Russie. Ils s’allièrent à l’Empire byzantin contre les Sassanides et la Rus’ de Kiev. Lorsque le Khaganat devint une des principales puissances régionales, les Byzantins rompirent leur alliance et se rallièrent aux Rus’ et Petchenègues contre les Khazars. Vers la fin du 10ème siècle, l’Empire Khazar s’éteignit progressivement et devint l’un des sujets de la Rus’ de Kiev. S’ensuivirent des déplacements de populations rythmées par les invasions successives des Rus’, des Coumans et probablement de la Horde d’Or mongole. Les Khazars disparurent alors de l’histoire n’étant plus mentionnés dans aucun récit historique.

[5] La Koura est un fleuve d’Asie qui s’écoule d’ouest en est entre le Caucase proprement dit et le petit Caucase. Elle était appelée Cyrus dans l’Antiquité. La Koura est le plus grand fleuve de Transcaucasie. La longueur totale du fleuve est de 1 515 kilomètres, il prend sa source à l’extrême nord-est de la Turquie, dans le Haut-plateau arménien, traverse la Géorgie dont elle arrose notamment la capitale Tbilissi, puis l’Azerbaïdjan où elle reçoit l’Araxe sur sa rive droite. Juste en amont de Tbilissi elle est coupée par un barrage et par un autre après son entrée en Azerbaïdjan à Mingachevir (Mingäçevir) où elle forme le grand lac de Mingachevir. 906 km de sa longueur se traverse en Azerbaïdjan et la zone du bassin est 188 000 km². Elle reste navigable sur environ 480 km jusqu’au sud de Mingachevir. Elle se jette dans la mer Caspienne au sud de Bakou, formant un vaste delta alluvionnaire.

[6] Le Daghestan est situé dans les montagnes du Caucase du Nord. La république s’étend sur 50 270 km². C’est la partie la plus au sud de la Russie. Dans le Caucase, le Daghestan occupe essentiellement la partie orientale des hauts plateaux que prolonge, au nord, une plaine au climat semi-aride.

[7] Balanjar était une ville médiévale située dans la région du Caucase du Nord, entre les villes de Derbent et Samandar, probablement sur la partie inférieure de la rivière Sulak. Elle a prospéré du septième au dixième siècle. Le fondateur légendaire de Balanjar, selon les chroniqueurs arabes Ibn al-Faqih et Abu al-Fida, a été nommé Balanjar ibn Japheth. Dans les années 630 Balanjar était une capitale de l’état de Baranjar.

[8] Şəki, est une ville dans le nord - ouest Azerbaïdjan avec le statut de rayonne. Elle est située à 325 km de Bakou sur la rivière Kiş. Au 1er siècle, Şəki était l’une des plus grandes villes d’Albanie. Le temple principal de l’Albani était dans la ville. Après l’invasion arabe, Şəki fut incorporé dans le califat abbasside. Plus tard, elle appartenait à la région du Shirvanshah et était indépendante vers 1500. En 1551 elle fut annexée par les Safavides. Après 1747, elle devient la capitale d’un Khanate indépendant, le Khanate Sheki. En 1805, ce khanat fit partie de l’ Empire russe , ce qui fut confirmé en 1813 par la paix de Gulistan. En 1819, Şəki est devenu Nuxa, la capitale du comté de Nuxa dans le gouvernorat de Şamaxı. La ville a souvent été abandonnée et détruite dans son histoire,

[9] Ardebil, également Ardabil, anciennement Artavil, est une ville historique de nord-ouest de l’Iran et la capitale de la province d’Ardabil. La ville est réputée pour sa tradition de fabrication de soie et de tapis. C’est ici que se trouve la tombe de Sheikh Safî ad-Dîn, qui donna son nom à la dynastie Safavide.

[10] Le Gilân ou Guilân est une des trente provinces d’Iran. Elle était connue pendant l’antiquité comme une partie de l’Hyrcanie. Sa superficie est de 14 700 km². Le Gilan se trouve à l’ouest du Mazandéran, le long de la mer Caspienne. La capitale de la province est la ville de Rasht. Les autres villes d’importance de la province sont : Astara, Astaneh Achrafieh, Roudsar, Langroud, Souma’eh Sara, Talech, Fuman, Masouleh, et Lahijan. Le port principal de la province est Bandar-e Anzali (précédemment Bandar-e Pahlavi)

[11] La Mésopotamie est une région historique du Moyen-Orient située dans le Croissant fertile, entre le Tigre et l’Euphrate. Elle correspond pour sa plus grande part à l’Irak actuel.