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Antiquité classique (entre 600 et 500 av. jc à l’empire Romain)

dimanche 28 avril 2024, par lucien jallamion

Antiquité classique (entre 600 et 500 av. jc à l’empire Romain

L’Antiquité classique coïncide avec la naissance de la plupart des grandes religions et systèmes philosophiques qui guident aujourd’hui encore nos destinées.

Cela commence au 6ème siècle avant notre ère (entre 600 et 500 av. jc) avec la naissance en Inde d’un prince du nom de Siddharta Gautama. Il resta dans les mémoires sous le nom de Bouddha. En Chine, à la même époque, vivent Lao Tseu, le fondateur du taoïsme [1], et Confucius, dont les préceptes moraux régissent encore la vie des Chinois.

En Perse, un prophète appelé Zarathoustra ou Zoroastre énonce la doctrine du mazdéisme [2], qui a inspiré les religions monothéistes. Des prophètes se lèvent aussi chez les Hébreux en exil à Babylone [3]. De retour en Palestine [4], ils reconstruisent le Temple de Jérusalem [5] détruit par Nabuchodonosor et font de la Bible [6] la loi de leur communauté.

Au cours des siècles suivants, la philosophie et la raison s’épanouissent au pied de l’Acropole d’Athènes [7], avec Socrate, Platon ou encore Aristote. Cette effervescence spirituelle aboutit au rapprochement de l’Orient et de l’Occident à travers l’art gréco-bouddhiste du Gandhara [8], quand des artistes grecs amenés dans cette province indienne par Alexandre le Grand représentent Bouddha sous les traits d’Apollon...

Sous le règne de l’empereur romain Tibère, un juif de Galilée [9] se présente comme le Fils de Dieu. Il est à l’origine du christianisme, dont près d’un tiers de l’humanité est aujourd’hui l’héritière. Le temps des prophètes se clôt avec la prédication de Mahomet dans le désert d’Arabie. Sa religion s’est imposée dans une grande partie du Vieux Monde, de l’Atlantique au Pacifique, et guide aujourd’hui plus d’un homme sur cinq.

L’Antiquité classique a vu émerger en un peu plus d’un millénaire les premiers empires à vocation universelle (Perse, Rome, Chine) mais aussi la démocratie. Elle a jeté les fondements de nos civilisations. Elle a inventé la philosophie et la pensée spéculative, enfin inventé les grandes religions actuelles.

Tout cela avec seulement 150 à 250 millions d’âmes (40 fois moins qu’aujourd’hui) ! La population mondiale se concentre alors dans 4 foyers principaux : la Chine, l’Inde, le bassin méditerranéen et le Moyen-Orient. L’Afrique subsaharienne et les Amériques sont encore des déserts humains.


Les origines de la Grèce

Au cœur du monde antique figure la Grèce. Sa civilisation s’épanouit 500 ans av. jc. dans les cités des bords de la mer Égée [10]. Elle puise son inspiration en Crète [11], une île de la Méditerranée qui donna naissance àla civilisation minoenne, du nom de Minos, un roi légendaire.

Les Minoens [12] vénéraient des divinités féminines et accordaient aussi dans leur culture une place particulière au taureau. Comme les anciens Égyptiens et les Étrusques [13], un peuple de la péninsule italienne, ils pratiquaient peu l’esclavage et respectaient une relative égalité entre les hommes et les femmes.

La société minoenne a été bouleversée par l’invasion d’un peuple venu d’Asie mineure [14], les Achéens [15] (1 500 av. jc). Ceux-ci ont bâti une nouvelle et grande civilisation en Grèce continentale et en Crète. En témoignent des ruines cyclopéennes, notamment à Mycènes [16], dans le Péloponnèse [17]. On sait aussi qu’une guerre a mis aux prises quelques cités achéennes et la cité de Troie [18]. De cette guerre obscure, contemporaine du pharaon Ramsès II et de Moïse, il nous reste la plus grande épopée de tous les temps, écrite bien plus tard par Homère :“ L’Iliade et l’Odyssée”.

Après les Achéens surgissent les Doriens [19], autrement plus brutaux. Avec eux, vers 1 200 av. jc, la Grèce et la Crète plongent dans un Âge sombre dont ils ne sortent que lentement, 5 ou 6 siècles plus tard.

Après cela, la Grèce entre dans un lent renouveau d’où émergent la poésie d’Homère, les Jeux olympiques, la naissance d’un nouvel alphabet inspiré de celui des Phéniciens et l’invention de la monnaie ! Des savants comme Pythagore et plus tard Thalès et Euclide jettent les bases des mathématiques.


La Grèce et l’avènement de la raison

Dans les cités grecques, les rivalités entre les possédants et les autres hommes libres se concluent au 7ème siècle av. jc par des arbitrages qui vont donner naissance à une première forme de démocratie.

À Athènes [20], Dracon instaure une loi commune assez dure pour convaincre chacun de renoncer à tirer lui-même vengeance des affronts faits à son clan, d’où l’adjectif draconien qui désigne une disposition très sévère.

Son œuvre est complétée par Solon, qui répartit les citoyens d’Athènes en 4 classes selon leur richesse, avec des droits et des obligations propres à chacune. Un 3ème réformateur, Clisthène , achève de jeter les bases de la démocratie athénienne. Celle-ci est ouverte à tous les hommes libres de plus de 18 ans.

La démocratie, qui rend les hommes solidaires de la Cité, est mise à l’épreuve avec l’irruption desPerses. En 490 av. jc sous le commandement de Darius , ils débarquent dans la plaine de Marathon [21] au nombre de plusieurs dizaines de milliers. Les citoyens athéniens ne se démontent pas. Ils chargent les intrus au pas de course.

Les Perses rembarquent dans le désordre cependant qu’un soldat grec prend sur lui de courir jusqu’à Athènes pour annoncer la victoire dans un ultime soupir. Son exploit est à l’origine de l’épreuve sportive du marathon.

À Persépolis [22], la défaite passe mal. Xerxès, fils de Darius, tente de prendre sa revanche 10 ans plus tard.

Mais son armée est retardée par le sacrifice héroïque de Léonidas et de ses guerriers spartiates [23] dans le défilé des Thermopyles [24].

Quand les Perses arrivent à Athènes, c’est pour y trouver une cité vidée de ses habitants. À l’instigation de Thémistocle, les citoyens athéniens ont pris la mer et c’est sur les flots, près de l’île de Salamine [25], qu’ils remportent une victoire décisive en anéantissant la flotte perse.

Le poète Eschyle a chanté en des termes immortels cette victoire, premier témoignage de la supériorité des démocraties sur les despotes quels qu’ils soient.

La défaite des Perses inaugure le grand siècle d’Athènes. Ce 5ème siècle av. jc est appelé siècle de Périclès, du nom du principal dirigeant de cette époque. Périclès fait reconstruire l’Acropole, la colline sacrée ravagée par les Perses, avec le concours du sculpteur Phidias. Le résultat suscite encore l’admiration malgré les ravages du temps.

De grands dramaturges : Eschyle, Euripide, Sophocle, transforment les cérémonies religieuses, avec un chœur et un récitant, en pièces de théâtre à part entière. La pensée rationnelle se développe. Face aux mystères de la nature, les historiens Hérodote et Thucydide et plus tard le philosophe Aristote ne se contentent pas de chercher des explications dans les mythes. Ils réfléchissent, raisonnent et vérifient par l’expérience la validité de leurs conclusions.

Les Grecs seront eux-mêmes la cause de leur malheur. Ils s’engagent dans une guerre fratricide et après 30 ans de rebondissements, Athènes est vaincue par Sparte, grande cité du Péloponnèse.

La démocratie sombre alors dans les rivalités de clans. La suite n’est plus qu’un long déclin jusqu’à l’avènement d’un héros. Sans doute le plus grand que l’Histoire ait connu.

Notes

[1] Le taoïsme est un des trois piliers de la philosophie chinoise avec le confucianisme et le bouddhisme, et se fonde sur l’existence d’un principe à l’origine de toute chose, appelé « Tao ». Plongeant ses racines dans la culture ancienne, ce courant se fonde sur des textes, dont le Tao Tö King de Lao Tseu, le Lie Tseu et le Zhuāngzi de Tchouang Tseu, et s’exprime par des pratiques qui influencèrent de façon significative tout l’Extrême-Orient, et même l’Occident depuis le 20ème siècle.

[2] Le mazdéisme est une religion iranienne qui doit son nom à son dieu principal, Ahura Mazda. Le livre sacré du mazdéisme est l’Avesta. Le zoroastrisme, du nom de Zoroastre/Zarathoustra, est une réforme du mazdéisme. Le zoroastrisme est la forme monothéiste sous laquelle s’est répandue cette religion, qui existe toujours.

[3] Babylone était une ville antique de Mésopotamie. C’est aujourd’hui un site archéologique majeur qui prend la forme d’un champ de ruines incluant des reconstructions partielles dans un but politique ou touristique. Elle est située sur l’Euphrate dans ce qui est aujourd’hui l’Irak, à environ 100 km au sud de l’actuelle Bagdad, près de la ville moderne de Hilla. À partir du début du 2ème millénaire av. jc, cette cité jusqu’alors d’importance mineure devient la capitale d’un royaume qui étend progressivement sa domination à toute la Basse Mésopotamie et même au-delà, sous le règne de Hammurabi dans la première moitié du 18ème siècle av. jc.

[4] Le nom Palestine désigne la région historique et géographique du Proche-Orient située entre la mer Méditerranée et le désert à l’est du Jourdain et au nord du Sinaï. Si le terme « Palestine » est attesté depuis le 5ème siècle av. jc par Hérodote, il est officiellement donné à la région par l’empereur Hadrien au 2ème siècle, désireux de punir les Juifs de leur révolte en 132-135. Elle est centrée sur les régions de la Galilée, de la Samarie et de la Judée. Ses limites sont au nord la Phénicie et le mont Liban et au sud la Philistie et l’Idumée. À l’époque des croisades, le Pérée au nord-est de la mer Morte, la Batanée et la Décapole au-delà du Jourdain y étaient attachés. La Palestine peut désigner le territoire situé uniquement à l’ouest du Jourdain. Historiquement, elle correspond à Canaan, à la Terre d’Israël et fait partie de la région de Syrie (Syrie-Palestine). Les Arabes, qui ont conquis la Palestine sur les Byzantins dans les années 630, divisent la province d’al-Sham en cinq districts (jund), dont l’un garde le nom de « Palestine » et s’étend du Sinaï jusqu’à Akko (connue par les Chrétiens sous le nom de Saint-Jean-d’Acre) ; son chef-lieu est d’abord Ludd (Lod) puis, dès 717, ar-Ramlah (Ramla) et plus tard Jérusalem. Les autres villes les plus importantes sont Rafah, Gaza, Jaffa, Césarée, Naplouse et Jéricho. Ce district de « Palestine » était bordé au nord et à l’est par celui de « Jordanie », al-Urdunn, qui avait pour capitale Tibériade et incluait Akko et Tyr. Les frontières entre ces deux districts ont plusieurs fois varié au cours de l’histoire. À partir du 10ème siècle, cette division a commencé à tomber en désuétude, pour faire place finalement au royaume chrétien de Jérusalem. Sous le gouvernement des Croisés, est fondé en 1099, le royaume latin de Jérusalem ; Jérusalem redevient capitale d’un État. Après la défaite et le départ des Croisés, aux 12ème et 13ème siècles, les jund (districts) arabo-musulmans sont réintroduits, mais leurs frontières sont sans cesse redéfinies.

[5] Le Temple de Salomon, également connu comme le premier temple de Jérusalem est selon la Bible hébraïque (I Rois 6-8 & II Chroniques 3-5), un lieu de culte édifié par le roi Salomon sur le mont Moria et détruit lors du siège de Jérusalem par l’armée babylonienne de Nabuchodonosor II.

[6] La Bible est un ensemble de textes sacrés pour les juifs et les chrétiens. Les diverses confessions peuvent inclure des livres différents dans leurs canons, dans un ordre différent. Les textes eux-mêmes ne sont pas toujours identiques d’une religion à l’autre. La Bible rassemble une collection d’écrits très variés (récits des origines, textes législatifs, récits historiques, textes sapientiaux, prophétiques, poétiques, hagiographies, épîtres) dont la rédaction s’est échelonnée entre le 8ème siècle av. jc et le 2ème siècle av. jc pour l’Ancien Testament, et la deuxième moitié du 1er siècle, voire le début du 2ème siècle pour le Nouveau Testament.

[7] L’acropole d’Athènes est un plateau rocheux calcaire s’élevant au centre de la ville d’Athènes à laquelle elle a longtemps servi de citadelle, de l’Athènes antique à l’occupation ottomane, ainsi que de sanctuaire religieux durant l’Antiquité. La colline s’élève à 156 mètres. Sa partie plate s’étend sur un peu moins de 300 mètres d’est en ouest et 85 mètres du nord au sud dans son état naturel, mais les travaux du 5ème siècle av. jc l’ont élargie jusqu’à près de 150 mètres. L’Acropole n’est accessible que par le côté ouest. Le plateau a d’abord été utilisé comme habitat, puis comme forteresse, avant de devenir, au cours de l’époque archaïque, puis de l’époque classique, un grand sanctuaire principalement consacré au culte d’Athéna, comprenant plusieurs temples, dont le Parthénon, l’Érechthéion et le temple d’Athéna Nikè. Les autres monuments remarquables de l’Acropole sont les Propylées, le théâtre de Dionysos, l’odéon d’Hérode Atticus.

[8] Le Gandhara est le nom antique d’une région située dans le nord-ouest de l’actuel Pakistan. Plus précisément, le bassin de Peshawar, avec une muraille verticale de montagnes sur trois côtés et la vallée de l’Indus sur le quatrième côté. Ses villes principales étaient Purushapura l’actuelle Peshawar à l’Ouest, Mardan, au centre, et, sur sa frontière Est, Taxila : trois centres commerciaux de premier plan entre la Chine, l’Inde et l’Occident au début de notre ère. Cette région essentielle au commerce était aussi un riche terroir : il fut occupé par de nombreux envahisseurs étrangers. Les cultures que ceux-ci apportaient se fondaient dans la culture locale composite et tolérante. Ce fut en particulier le cas dans les royaumes indo-grecs (2ème et 1er siècle avant l’ère commune) et dans l’empire kouchan (environ 1er au 3ème siècle). Puis le Gandhara traversa des moments plus confus, jusqu’à l’expansion de la religion musulmane avec les Saffarides. Peu après, le nom même de « Gandhara » s’appliqua à une autre région.

[9] La Galilée est souvent citée dans l’Ancien Testament, et sa partie septentrionale évoquée comme "la Galilée des Gentils" dans le Nouveau Testament. Elle est décrite par Flavius Josèphe qui évoque son histoire, son peuplement sa géographie, et lui donne deux parties : la Galilée supérieure, en grande partie peuplée de Gentils, et la Galilée inférieure, en grande partie peuplée de Juifs. Son nom de Galilée pourrait venir d’un peuplement celte, comme plus au nord la Galatie. Elle recouvrait avant la Captivité les territoires des tribus d’Issacar, de Zabulon, de Nephthali et d’Asher. Comme les Galiléens étaient de bons cultivateurs, plantant des figuiers, des oliviers, des noyers, des palmiers, des habiles artisans et de bons pêcheurs, la Galilée était prospère avec 400 villes, certaines très peuplées.

[10] La mer Égée est une mer intérieure du bassin méditerranéen, située entre l’Europe et la Grèce à l’ouest, et l’Asie et la Turquie à l’est. Elle s’étend de la côte thrace et du détroit des Dardanelles au nord jusqu’à la Crète au sud.

[11] La Crète, est une île grecque, autrefois appelée « île de Candie ». Cinquième île de la mer Méditerranée en superficie, elle est rattachée en 1913 à la Grèce

[12] La civilisation minoenne est une civilisation antique qui s’est développée sur les îles de Crète, de Santorin et probablement sur une grande partie de la mer Égée, au sud de la Grèce de 2700 à 1200 av. jc. Tirant sa dénomination moderne du nom du roi légendaire Minos, elle a été révélée par l’archéologue anglais Arthur John Evans au début du 20ème siècle. On ignore par quel nom elle se désignait elle-même, mais les Égyptiens de l’Antiquité la dénommaient Kaphti et certaines théories, basées sur des écrits de la cité de Mari, tendent à appeler l’île de Crète Kaptara.

[13] L’Étrurie était le territoire des Étrusques. Il correspond à l’actuelle Toscane, s’étendant durant la période de son expansion maximum, au-delà de l’Apennin tosco-émilien jusqu’à la plaine du Pô et son embouchure, à Hadria, port antique qui donna son nom à la Mer Adriatique. Au sud, le territoire étrusque s’étendait au-delà de Rome (comprise), jusqu’à Capoue.

[14] L’Anatolie ou Asie Mineure est la péninsule située à l’extrémité occidentale de l’Asie. Dans le sens géographique strict, elle regroupe les terres situées à l’ouest d’une ligne Çoruh-Oronte, entre la Méditerranée, la mer de Marmara et la mer Noire, mais aujourd’hui elle désigne couramment toute la partie asiatique de la Turquie

[15] Les Achéens sont souvent le nom donné à l’un des premiers peuples de langue indo-européenne à s’être établi en Grèce continentale. Ils y apparaissent vers 1900 av. jc. Ils sont originaires de régions plus septentrionales. Ils y arrivent par l’ouest, et s’installent d’abord en Épire, puis descendent en Thessalie. Ils repoussent les anciens habitants, les supposés Pélasges, grâce à leur suprématie militaire. Ils dominent ensuite les populations de Béotie, d’Attique, et enfin du Péloponnèse où ils s’arrêtent en Argolide. Un groupe va même former la population ionienne d’Asie Mineure. Les Achéens sont ainsi parfois considérés comme les premiers Grecs. Les élites achéennes dominent les populations indigènes. Leur langue s’impose dans la région. Au départ, les Achéens sont groupés en petites communautés rurales, puis connaissent un essor continu, bénéficiant en partie de l’influence culturelle de la civilisation minoenne de Crète. Les premières traces écrites en grec archaïque apparaissent chez les Mycéniens au 15ème siècle av. jc.

[16] Mycènes est une cité antique préhellénique située sur une colline au nord-est de la plaine d’Argos, dans le Péloponnèse, et entourée de murs cyclopéens (assemblage de blocs énormes). Selon la mythologie grecque, Mycènes est fondée par Persée suite au meurtre accidentel d’Acrisios, roi d’Argos. Alors que la ville lui revient légitimement, Persée préfère céder cette royauté à Mégapenthès, neveu du défunt, et part fonder une nouvelle ville, qu’il baptise « Mycènes » soit en allusion au pommeau de son épée, soit en allusion au champignon qu’il trouve sur place. Des traditions concurrentes évoquent une Mycène, fille d’Inachos ou encore un Mycénée, petit-fils de Phoronée. Mycènes est le royaume du héros homérique Agamemnon, chef des Achéens lors de la guerre de Troie. Homère la décrit comme chère à Héra et « riche en or ». La richesse de la ville est en effet proverbiale dès l’Antiquité.

[17] Le Péloponnèse est une péninsule grecque, qui couvre 21 379 km². Elle a donné son nom à la périphérie du même nom qui couvre une part importante de la péninsule, regroupant cinq des sept nomes modernes qui la divisent. Seuls deux nomes (l’Achaïe et l’Élide) situés au nord-ouest de celle-ci sont rattachés à la périphérie de Grèce-Occidentale.

[18] Troie qui vient du nom de Tros (père du fondateur de cette ville) aussi appelée Ilios qui vient du nom de son fondateur : Ilos. Ancienne cité semi légendaire de Troade en Asie Mineure, située non loin de la mer Égée, à l’entrée de l’Hellespont. Mentionnée pour la première fois par Homère, elle est au centre de nombreuses légendes de la mythologie grecque, et notamment de la guerre de Troie à laquelle se rattachent les récits du Cycle troyen. Troie se situe dans l’actuelle Turquie.

[19] Les Doriens étaient l’une des quatre ethnie majeures de la Grèce antique que les historiens de l’époque classique reconnaissaient comme constituant leur propre peuple, les autres peuples étant les Achéens, les Ioniens et les Éoliens.

[20] Athènes est l’une des plus anciennes villes au monde, avec une présence humaine attestée dès le Néolithique. Fondée vers 800 av. jc autour de la colline de l’Acropole par le héros Thésée, selon la légende, la cité domine la Grèce au cours du 1er millénaire av. jc. Elle connaît son âge d’or au 5ème siècle av. jc, sous la domination du stratège Périclès

[21] La bataille de Marathon est un épisode majeur de la première guerre médique en 490 av. jc, ayant opposé un débarquement perse aux hoplites athéniens et platéens qui remportèrent la victoire. Elle se déroule sur la plage de Marathon, sur la côte est de l’Attique, à proximité d’Athènes.

[22] Persépolis, était une capitale de l’empire perse achéménide. Le site se trouve dans la plaine de Marvdasht, au pied de la montagne Kuh-e Rahmat, à environ 70 km au nord-est de la ville de Shiraz, province de Fars, Iran.

[23] Sparte était une ville-état de premier plan dans la Grèce antique . Dans l’Antiquité, la ville-état était connue sous le nom de Lacedaemon, tandis que le nom de Sparte désignait son établissement principal sur les rives de la rivière Eurotas en Laconie, dans le sud-est du Péloponnèse. Vers 650 av. jc, elle est devenu la puissance terrestre militaire dominante dans la Grèce antique. Compte tenu de sa prééminence militaire, Sparte fut reconnu comme le chef de file des forces grecques combinées pendant les guerres gréco-perses. Entre 431 et 404 av. jc, Sparte fut le principal ennemi d’ Athènes pendant la guerre du Péloponnèse

[24] Les Thermopyles sont un ancien passage de Grèce délimité par le golfe Maliaque au nord et le Kallidromo, un massif montagneux du Pinde, au sud. Dans l’Antiquité, le rivage se trouvait contre la falaise mais il a reculé, laissant la place à une plaine côtière étroite mais suffisamment large pour permettre le passage d’une route, d’une autoroute et d’un chemin de fer. Ce passage constituait un point stratégique dans la Grèce antique et de nombreuses batailles y ont été livrées dont la première en 480 av. jc qui a opposé les Grecs aux Perses, et la dernière en 1941

[25] Salamine est une île grecque de l’Attique, fermant la baie d’Éleusis dans le golfe Saronique. En 480 av. jc, l’île a également été le théâtre de la bataille de Salamine opposant la flotte grecque menée par Eurybiade et Thémistocle à la flotte perse de Xerxès.