Ses poèmes constituent une partie des Chants de Chu [1]. La biographie de Qu Yuan est connue à la fois par les Mémoires historiques de Sima Qian et par ses propres poèmes.
D’après Sima Qian, Qu Yuan descend de la maison royale de Chu [2] et a été secrétaire du roi Huai .
En butte aux intrigues d’un autre conseiller, Shang Guan, Qu est renvoyé par Huai. Cet événement est à l’origine de l’écriture du Li sao [3].
Après la capture de Huai, qui avait négligé les conseils de Qu, par le royaume de Qin [4], Qu est exilé par son successeur Qingxiang, fils aîné de Huai, là encore en raison des manœuvres de Shang Guan. Qu se suicide par noyade dans la rivière Miluo [5], après la défaite du royaume de Chu par les Qin.
Sa mort est commémorée lors de la fête du Double Cinq [6].
Qu est l’initiateur de la poésie personnelle chinoise. Dans la tradition lettrée postérieure, il est le modèle du poète moral et patriote.
Certains sont influencés par le chamanisme, notamment le Li sao, le premier long poème de la poésie chinoise, et les Neuf Chants. “Le Tian wen, ou Questions au Ciel”, est constitué d’une série de questions dont les réponses ne sont pas données et évoque de nombreux mythes et événements de l’Antiquité. Ses vers sont de quatre syllabes.
D’autres poèmes sont d’inspiration taoïste [7] et ont pour thème la retraite hors du monde.
Les Annales des Han antérieurs lui attribuent 25 fu [8], désormais perdus