Elle aurait été convertie par l’apôtre Pierre à Rome. C’était probablement un membre de la famille flavienne [1], descendante de Titus Flavius Petro. Elle a été enterrée dans la catacombe de Domitilla [2], située “via Adreatina”.
Comme beaucoup de saints des premiers temps de l’Église, on ne connaît quasiment rien de sa vie. Les seules informations sûres sont le nom qu’elle portait, et le fait qu’elle soit une martyre : ces deux indications figurent sur une fresque du 4ème siècle située dans la basilique souterraine de la catacombe de Domitilla. Toutefois, dans les tout premiers temps du mouvement créé par Jésus on était martyr si on avait revendiqué sa qualité de chrétien devant un tribunal et refusé de sacrifier aux Dieux romains, même si on avait été relâché ensuite par le tribunal.
Selon la légende, Flaccus, noble romain, séduit par sa beauté, la demanda en mariage, mais la jeune fille voulait consacrer sa virginité à Dieu, et elle refusa de l’épouser. Flaccus la menaça, et lui accorda seulement 3 jours pour lui donner une réponse favorable. Pétronille pria, jeûna et à sa prière, Dieu la rappela à lui. Flaccus, à son retour, ne put qu’assister à ses funérailles. Il est dit que Saint Pierre l’a guérie de paralysie et de fièvres intenses.
Pétronille est souvent associée à Felicula dite sainte Félicule et parfois présentée comme sa sœur. La Légende dorée la présente comme une compagne de Pétronille, qui elle aussi se serait refusée à Flaccus. Pour cette raison, elle aurait été livrée à la torture puis exécutée.
Charlemagne, aux environs de l’an 800 vint visiter la chapelle où reposait le corps de Pétronille et sembla avoir une profonde vénération pour elle. Ce bâtiment a été donné en toute propriété aux rois francs sous le nom de Capella regum Francorum [3])avant de devenir la chapelle de sainte Pétronille, peut-être dès l’époque de Charlemagne. Déjà Pépin le Bref, le père de Charlemagne, aurait fait transporter à Rome sa fille Gisèle qui venait de naître, afin qu’elle reçût le baptême des mains du pape Paul 1er près du tombeau de Pétronille.
Depuis cette époque, Pétronille était reconnue comme patronne des rois de France, elle devint patronne nationale quand la France se nomma Fille aînée de l’Église, ce qui a fait dire que la France est la première fille de l’Église comme Pétronille est la fille du premier chef de l’Église. Son association avec la couronne française vient du fait que Charlemagne et Carloman ont été considérés comme des fils adoptifs de Saint Pierre après 800.
Les restes de la sainte se trouvent toujours dans la Basilique Saint-Pierre