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Juda Hanassi ou Rabbi Juda le Prince

dimanche 23 mai 2021, par ljallamion

 Juda Hanassi ou Rabbi Juda le Prince (135- vers 220)

Tanna [1] de la cinquième génération

Nassi [2] de la lignée de Hillel l’Ancien, il est à l’origine de la compilation de la Mishna [3], clôturant ainsi l’ère des Tannaïm [4] aux alentours de 200.

Juda Hanassi naît, selon un midrash [5] souvent répété, le jour même où Rabbi Akiva meurt en martyr. Le Talmud [6] y voit le résultat de la Providence, Dieu ayant donné au peuple juif un nouveau dirigeant d’envergure, au moment où celui de plusieurs générations disparaît.

Selon une tradition rapportée par le Talmud, rabbi Juda décède à Tsippori [7] et est enterré à Beït-Shéarim [8]. Une autre tradition attestée au Moyen Âge place sa tombe à Tsippori

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Adin Steinsaltz, Rabbi Yéhouda HaNassi, in Personnages du Talmud, p. 103-113, éditions Pocket, (ISBN 2-266-11129-9)

Notes

[1] docteur de la Mishna

[2] président du Sanhédrin

[3] La Mishna est le premier recueil de la loi juive orale et par conséquent de la littérature rabbinique. Compilée vers le début du 3ème siècle de l’ère chrétienne par Juda Hanassi, elle est, hormis quelques versets araméens, écrite dans un hébreu qui lui est propre, et recense les opinions, polémiques et éventuelles résolutions légales des Tannaïm (« Répétiteurs ») sur les prescriptions de la Torah, organisées thématiquement en six ordres subdivisés en 63 traités

[4] Les tannaïm sont, au sens large, les Sages dont les opinions sont rapportées dans la Mishna et, au sens restreint ceux qui l’ont codifiée. Leur ère, appelée indifféremment tannaïtique ou mishnaïque, s’étend donc, selon la définition, de la période du Second Temple, ou des débuts de l’ère commune, date à laquelle la Mishna est clôturée dans l’académie de Juda Hanassi. Elle comprend (ou fait suite à) l’ère des Zougot (les « paires ») et de la Grande Assemblée, et précède la période des Amoraïm (docteurs du Talmud).

[5] Le Midrash désigne à la fois : une méthode herméneutique d’exégèse biblique opérant principalement par comparaison entre différents passages bibliques ; par métonymie, la littérature recueillant ces commentaires. Il représente le troisième des quatre modes d’interprétation rabbinique de la Bible hébraïque, et est subdivisé en midrash halakha qui entend tirer des lois du texte, et midrash aggada, à but généralement homilétique.

[6] Le Talmud est l’un des textes fondamentaux du judaïsme rabbinique et la base de sa Halakha (« Loi »). Rédigé dans un mélange d’hébreu et de judéo-araméen et composé de la Mishna et de la Guemara, il compile les discussions rabbiniques sur les divers sujets de la Loi juive telle qu’exposée dans la Bible hébraïque et son versant oral, abordant entre autres le droit civil et matrimonial mais traitant au détour de ces questions de points d’éthique, de mythes, de médecine, de génie et autres. Divisé en six ordres (shisha sedarim, abrégé Sha"s), il existe deux versions du Talmud, dites Talmud de Jérusalem et Talmud de Babylone.

[7] Sepphoris est une ville antique de Galilée, située au nord de Nazareth. Cette ville est très importante pendant la période du Second Temple, notamment à partir de la période romaine. Elle est ainsi la capitale de la Galilée au moment où éclate la Grande révolte juive de 66/73. Bien qu’elle ait perdu cette importance en raison de son déclin, Sepphoris reste l’objet de nombreuses campagnes de fouilles archéologiques qui enrichissent les études bibliques en illustrant la vie militaire, politique, sociale et culturelle des Juifs et de la Gentilé en Palestine à l’époque de la rédaction de la Bible. Elle permet notamment d’éclairer de nombreux aspects de la situation sociale, religieuse et politique pendant la vie de Jésus

[8] Beït-Shéarim est une ville antique de Basse Galilée, qui abrita le Sanhédrin du 3ème siècle jusqu’au milieu du 4ème siècle. Le lieu servit également de cimetière juif au 2ème et 3ème siècle.