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Eliezer ben Hyrcanos dit Rabbi Eliezer le Grand ou simplement Rabbi Eliezer

mercredi 31 mars 2021, par ljallamion

Eliezer ben Hyrcanos dit Rabbi Eliezer le Grand ou simplement Rabbi Eliezer

Il est l’un des plus grands Tannaïn [1]. Il se situe entre la première et la deuxième génération suivant la destruction du deuxième Temple [2].

Issu d’une famille de riches propriétaires lévites [3], descendant selon certains deMoïse, il manifeste, après une vie consacrée à l’agriculture, l’envie d’apprendre la Torah [4], à l’âge relativement avancé de 28 ans.

Devant le refus réitéré de son père, il profite du premier prétexte venu pour se rendre à Jérusalem [5], afin d’étudier auprès du plus grand Sage de ce temps, Rabban Yohanan ben Zakkaï , qui refuse de prime abord.

Refusant de tirer profit de sa position, Eliezer préfère se nourrir de terre, jusqu’à ce que le pot aux roses étant découvert, le Rabban le prenne sous son aile et lui enseigne la Torah, tant écrite qu’orale.

Doué d’une volonté inflexible, d’une mémoire incorruptible, et d’un tempérament admirable, Rabbi Eliezer ne tarde pas à devenir le disciple préféré de son maître

Un jour, son père se rend à Jérusalem dans l’intention de le déshériter, mais Rabban Yohanan ben Zakkaï l’invite à une assemblée où se trouvent les plus hauts personnages de Jérusalem.

Se sentant peu de choses à côté d’eux, Hyrcan est alors témoin du savoir et de la gloire de son fils. Il décide alors de lui léguer tous ses biens, en excluant les autres enfants, mais Rabbi Eliezer, désintéressé, n’accepte qu’une part égale à celle de ses frères.

Il épouse Emma-Salem, fille de Rabban Shimon ben Gamliel le martyr, sœur de Rabban Gamliel de Yavné dit Gamaliel II . Pourtant, l’élève de Rabban Yohanan ben Zakkaï et beau-frère du Nassi [6] du Sanhédrin [7], fut le représentant de l’école de Shammaï.

Son nom est indissociablement lié à celui de Rabbi Yehoshoua ben Hanania , représentant l’école de Hillel, son plus fidèle ami et contradicteur.

Tombé malade à Césarée [8], il s’éteint un vendredi soir. Il reçoit la visite de ses collègues, auxquels il se plaint de ce qu’on avait négligé de profiter de son savoir. On lui pose alors une question liée aux lois de pureté rituelle. Il expire en répondant tahor [9]. Son corps est transporté à Lydda [10], où il est enterré.

Il n’existe pratiquement pas une mishna [11] où ne soit mentionnée l’opinion de Rabbi Eliezer. Cependant, son opinion n’est presque invariablement pas suivie lorsque l’opinion de Rabbi Yehoshoua ou celle des Sages est également mentionnée. Il sert d’avertissement à ceux des Sages et érudits qui, sûrs de leur fait et de leur droit, refuseraient de se plier à l’avis de la majorité.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Eliezer ben Hyrcanos/ Portail de la culture juive et du judaïsme/ Catégories : Tannaim/ Rabbin du IIe siècle

Notes

[1] Sages du Talmud

[2] Le siège de Jérusalem en 70 est l’événement décisif de la première guerre judéo-romaine, la chute de Massada en 73 ou 74 y mettant un terme. L’armée romaine, menée par le futur empereur Titus, qui est secondé par Tibère Alexandre, assiège et conquiert la ville de Jérusalem, qui avait été tenue par ses défenseurs juifs depuis 66. La ville est mise à sac, et le second Temple de Jérusalem détruit. Seul le mur d’enceinte occidental subsiste.

[3] La tribu de Lévi est une des douze tribus d’Israël. Cette tribu relève du patriarcat de Lévi qui est le 3e fils de Jacob, fils d’Isaac, lui-même fils d’Abraham. Sa mère se nomme Léa (Léah), fille de Laban.

[4] La Torah ou Thora est, selon la tradition du judaïsme, l’enseignement divin transmis par Dieu à Moïse sur le mont Sinaï et retransmis au travers de ses cinq livres ainsi que l’ensemble des enseignements qui en découlent. Elle est composée de cinq livres désignés en hébreu par un des premiers mots du texte et traditionnellement en français : la Genèse (Berēshīṯ : Commencement), l’Exode (Shemōṯ : Noms), le Lévitique (Wayyiqrā : Et il appela), les Nombres (Bamiḏbar : Dans le désert) et le Deutéronome (Devarim : Paroles). Elle contient, selon la tradition juive, 613 commandements

[5] Ville du Proche-Orient que les Israéliens ont érigée en capitale, que les Palestiniens souhaiteraient comme capitale et qui tient une place centrale dans les religions juive, chrétienne et musulmane. La ville s’étend sur 125,1 km². En 130, l’empereur romain Hadrien change le nom de Jérusalem en « AElia Capitolina », (Aelius, nom de famille d’Hadrien ; Capitolina, en hommage au dieu de Rome, Jupiter capitolin) et il refonde la ville. Devenue païenne, elle est la seule agglomération de la Palestine à être interdite aux Juifs jusqu’en 638. Durant plusieurs siècles, elle est simplement appelée Aelia, jusqu’en 325 où Constantin lui redonne son nom. Après la conquête musulmane du calife Omar en 638, elle devient Iliya en arabe, ou Bayt al-Maqdis (« Maison du Sanctuaire »), équivalent du terme hébreu Beit ha-Mikdash (« Maison sainte »), tous deux désignant le Temple de Jérusalem, ou le lieu du voyage et d’ascension de Mahomet, al-Aqsa, où se situait auparavant le temple juif

[6] Nassi est un terme hébreu signifiant approximativement « Prince ». Dans l’Antiquité, c’était le titre donné au dirigeant du Sanhédrin. Ce titre a été créé en 191 av.jc lorsque le Sanhédrin a perdu confiance dans la capacité des prêtres de rang élevé de servir de dirigeants. Dans l’utilisation moderne, Nassi signifie aussi « Président ». C’est le terme utilisé en hébreu moderne pour désigner n’importe quel chef d’État démocratiquement élu.

[7] Le Sanhédrin est l’assemblée législative traditionnelle du peuple juif ainsi que son tribunal suprême qui siège normalement à Jérusalem. Son nom n’est pas d’origine hébraïque mais dérive du grec sunédrion, signifiant « assemblée siégeante ». Composé de 71 sages experts en Loi Juive, il doit comporter 23 membres pour décider en matière judiciaire ; il est alors nommé petit sanhédrin et siège dans les principales villes.

[8] Césarée, en Israël, est le nom d’une ville antique et moderne, située sur la côte méditerranéenne à 20 km au sud de la ville de Dor, entre Netanya et Hadera. Les vestiges impressionnants de la ville antique permettent d’admirer les ruines de la capitale royale d’Hérode Ier le Grand, et nombre de monuments d’époque romaine et médiévale des Croisades.

[9] pur

[10] aujourd’hui Lod en Israël

[11] La Mishna est la première et la plus importante des sources rabbiniques obtenues par compilation écrite des lois orales juives, projet défendu par les pharisiens, et considéré comme le premier ouvrage de littérature rabbinique. La Mishna est écrite en hébreu. Le terme Mishna fait à la fois référence à l’ouvrage recensant l’opinion et les conclusions des rabbins de l’époque on parle alors de La Mishna et aux conclusions des rabbins elles-mêmes on parle alors d’une ou des mishnayot (pluriel de mishna). Elle comporte six ordres, eux-mêmes divisés en traités. Chaque traité comporte plusieurs chapitres. Il est d’usage de faire référence à une Mishna par : le nom du traité, suivi du numéro du chapitre, lui-même suivi du numéro de la mishna. Les auteurs sont les « Tannaïm » ou répétiteurs, car ils « répétaient » les traditions apprises de leurs maîtres.