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Amédée de Talaru

dimanche 24 novembre 2019

Amédée de Talaru (mort en 1444)

Pseudo cardinal français du 15ème siècle

Extrait de la Chronique du concile de Constance d 'Ulrich Richental, Scène : Réunion des savants, évêques, cardinaux et du Saint-Père Jean XXIII (antipape) dans la cathédrale de Constance. (musée de Constance en Allemagne)Neveu du pseudo cardinal [1] Jean de Talaru , né à Lyon Amédée de Talaru est chanoine de Saint-Just et chanoine, grand-chanoine et archidiacre de Saint-Jean de Lyon.

Il assiste au concile de Constance [2] comme député du chapitre de Lyon et au concile de Bâle [3]. Talaru est élu archevêque de Lyon [4] en 1415. Il est nommé primat de Lyon [5] pour les provinces de Rouen, Tours et Sens.

L’antipape Félix V le crée cardinal lors du consistoire du 12 novembre 1440.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Amédée de Talaru/ Portail du Moyen Âge tardif/ Archevêque de Lyon

Notes

[1] On désigne parfois, si on le veut, comme pseudo-cardinal un ecclésiastique créé cardinal par un antipape. Lors du Grand Schisme, les différents papes ou antipapes qui furent élus désignèrent chacun des « cardinaux » : certains conclaves, dont celui qui aboutit à l’élection de Martin V mettant fin au Grand Schisme, réunirent ainsi cardinaux et pseudo-cardinaux de diverses obédiences.

[2] Le concile de Constance (quarante-cinq sessions du 5 novembre 1414 au 22 avril 1418) est, pour l’Église catholique romaine, le 16ème concile œcuménique. Il est convoqué par l’empereur Sigismond 1er et l’antipape Jean XXIII, et présidé par le cardinal Jean Allarmet de Brogny. S’il met fin au grand schisme d’Occident, il déclare hérétiques les réformateurs John Wyclif, Jan Hus et Jérôme de Prague et condamne ces deux derniers à être livrés au bras séculier. Ils ont été brûlés vifs par ordre de l’empereur Sigismond.

[3] Le 17ème concile œcuménique de l’Église catholique commence à Bâle le 23 juillet 1431. Transféré par Eugène IV à Ferrare en 1437 puis à Florence en 1439, il se termine à Rome en 1441. Martin V étant mort peu avant, Gabriele Condulmer est élu pape ce jour-là et prend le nom d’Eugène IV. Giuliano Cesarini, cardinal de Saint-Ange et légat en Allemagne doit présider le concile, mais aucun prélat n’était encore arrivé à Bâle et le concile est ouvert par Jean de Polémar, chapelain du pape, et Jean de Raguse, procureur général des Dominicains, délégués par le cardinal Cesarini le 23 juillet. Le 14 décembre 1431, le concile s’affirme supérieur au pape et confirme le décret Frequens rendu à Constance. Le 18 décembre, Eugène IV, prétextant une faible participation, dissout le concile de Bâle et le transfère à Bologne, mais appuyé par l’empereur Sigismond, il continue à siéger. Le 29 avril 1432, les pères du concile somment le pape de révoquer la bulle de dissolution, sinon ils procèderont « selon le droit divin et humain, pour le bien de l’Église ». Le concile ouvre un procès contre le pape le 6 septembre suivant. Le 13 juillet 1433, le concile retire au pape le droit de conférer les hautes dignités ecclésiastiques et lui donne 60 jours pour se rétracter. Le 29 juillet, le pape déclare nul et non avenu tout ce que décidera le concile contre lui. Le 15 décembre 1433, Eugène IV doit reconnaître la nullité de sa décision et la légitimité du concile par la bulle Dudum Sacrum. Le 26 juin 1434, le concile réaffirme solennellement sa supériorité au pape

[4] L’archidiocèse de Lyon est un des archidiocèses métropolitains de l’Église catholique en France. Les évêques de Lyon sont élevés au rang d’archevêques, à partir d’Agobard. Puis ils portent le titre de Primat des Gaules confirmé officiellement par Grégoire VII en 1079.

[5] Le titre de primat des Gaules est conféré depuis 1079 à l’archevêque de Lyon, ancienne capitale des Trois Gaules alors terre d’Empire, en vertu de l’ancienneté de son siège (remontant à l’époque gallo-romaine), et de l’autorité qu’il a exercée par le passé sur les autres évêques de France. Le titre de primat conféré à un archevêque lui garantit une juridiction théorique sur plusieurs provinces ecclésiastiques. En France, seuls les titres de primat des Gaules et de primat de Normandie, attribués respectivement aux archevêques de Lyon et de Rouen, sont encore utilisés (auxquels il faut ajouter le titre honorifique de primat de Lorraine porté par l’évêque de Nancy et de Toul).