Grand amateur, surtout de la musique italienne, il fut aussi un des protecteurs et librettistes [1] du compositeur Jean-Baptiste Morin , créateur de la cantate française [2].
Serré de Rieux est notamment l’auteur de “La Chasse du cerf”, divertissement mis en musique par Jean-Baptiste Morin, créé en octobre 1707 devant Marie-Thérèse de Bourbon-Condé princesse de Conti puis chanté devant le roi Louis XIV à Fontainebleau [3] le 25 août 1708, pour la Saint-Louis. On lui doit aussi un Poème sur la musique en 1714 et Apollon ou l’Origine des spectacles en musique en 1733, en vers également.
En 1734, Serré de Rieux publia un recueil de poèmes, dédié au roi Louis XV , “Les Dons des enfans de Latone”, dans lequel apparaissent des fanfares de chasse, œuvres notamment du marquis Marc-Antoine de Dampierre , maître de la vénerie royale [4], et de Jean-Baptiste Morin. Le Poème sur la musique de 1714 y figure, présenté dans une version actualisée. Le poète l’avait écrit pour tenter de calmer la polémique et donner son point de vue dans une des principales querelles esthétiques de son temps : il y proposait de réunir la musique italienne et la musique française.
En janvier 1747, peu avant sa mort, Serré de Rieux constitua “Le Triomphe de l’amour et de l’hymen”. Idille parodiée, en musique, à partir d’extraits pris chez différents compositeurs. Il s’agissait pour le librettiste d’adapter des paroles originales sur des œuvres existantes.
Il a publié, en outre, “Les Désespérés”, “histoire héroïque” en 1732, traduit de l’original italien de Gian-Ambrogio Marini dit Jean-Ambroise Marini , et Maximes et réflexions nouvelles, avec une traduction nouvelle en vers de “l’Essai sur l’homme de Pope” en 1739, traduit de l’anglais.
De 1701 à 1713, François-Joseph de Seré habita à Paris, dans le quartier du Marais, l’actuel hôtel Barbes [5], situé 33 rue des Francs-Bourgeois, puis, à partir de 1721-1722, il vécut dans son château de Rieux, près de Tillé [6] et de Beauvais [7], jusqu’au début de 1744. Il mourut chez sa fille, Mme Marie Mitilde Marguerite de Saint-Clou.