Célèbre par ses écrits spirituels et par l’institution de la forme actuelle du Chemin de croix qu’il développa.
Enfant de Domenico Casanova et d’Anna-Maria Benza, Léonard naquit à Port-Maurice [1], en Ligurie [2].
Après des études primaires brillantes, il intégra le Collège Romain, à Rome, qui dépendait de la branche réformée des Franciscains [3] dite “Riformella”.
Le 2 octobre 1697, il prit l’habit et continua ses études, à l’institut Saint Bonaventure. Après son ordination, il y resta comme enseignant, tout en espérant être envoyé en mission en Chine, mais une sévère hémorragie gastrique l’en empêcha, et il fut si malade qu’il fut renvoyé dans sa ville natale, Port-Maurice où le climat devait lui être plus favorable. Là, se trouvait un monastère franciscain de stricte observance.
Au bout de 4 ans, sa santé s’étant nettement améliorée, il commença à prêcher à Port-Maurice et dans les environs.
Quand Cosme III de Médicis remit le monastère Del Monte, situé à San Miniato [4], aux membres de la Riformella, Léonard y fut envoyé, par ce dernier. Là, Léonard et ses frères prêchèrent, tout en menant une vie remplie d’austérité et de pénitences.
En 1710, il fonda le monastère d’Icontro, proche de Florence [5], où lui et ses compagnons pouvaient effectuer des retraites entre leurs missions.
En 1720, Léonard quittait la Toscane et se rendait dans le sud de l’Italie, prêchant avec zèle et enthousiasme. Les Papes Clément XII et Benoît XIV son successeur, l’appelèrent à Rome, tant ils le tenaient en grande estime. En effet, Léonard obtenait un grand nombre de conversions, et ses sermons attiraient une très grande foule. Il fonda aussi plusieurs sociétés pieuses et confraternités.
Ayant une profonde dévotion pour la Vierge Marie, il intensifia et codifia la pratique du Chemin de Croix, tandis qu’il transmettait aux fidèles la pratique de l’adoration perpétuelle du Saint Sacrement, et la dévotion à l’Immaculée conception. Il désirait vivement que cet important concept de foi soit érigé en dogme.
Saint Léonard éleva de nombreux chemins de croix, partout en Italie. Il alla aussi prêcher en Corse, région déchirée entre de multiples partis adverses. Lors de ses tournées missionnaires dans l’île, il se fait artisan de paix et parvient même à réconcilier durablement des familles touchées par la vendetta.
En novembre 1751, tandis qu’il prêchait dans la région de Bologne [6], le Pape Benoît XIV l’appela à Rome.
Son état de santé empirait, d’autant plus que les fatigues de son activité missionnaire ajoutée aux mortifications qu’il pratiquait l’avaient épuisé. Il arriva le soir du 26 novembre, au monastère Saint Bonaventure, et mourut la nuit même, à 23 heures, alors qu’il avait 75 ans