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Guillaume de Châtillon-Blois dit Guillaume de Bretagne

samedi 16 décembre 2017

Guillaume de Châtillon-Blois dit Guillaume de Bretagne (mort en 1455)

Comte de Penthièvre-Vicomte de Limoges-Seigneur de Payzac de 1453 à 1455

Fils de Jean 1er de Châtillon et de Marguerite de Clisson. Comme cadet Guillaume est destiné à une carrière ecclésiastique. Il fréquentait l’Université d’Anger [1] et sa famille négociait malgré son jeune âge, avec le duc de Bretagne sa promotion aux sièges épiscopaux de Vannes [2] ou de Saint-Brieuc [3].

Après l’échec en 1420 et 1422 des complots de Marguerite de Clisson et de ses fils contre le duc Jean V de Bretagne, la famille de Penthièvre est citée à comparaître devant le Parlement et les États de Bretagne convoqués à Vannes.

Les frères de Guillaume font défaut et le 16 février 1425, considérés comme “félons et traitres”, ils sont condamnée à la confiscation de tous leurs bien en Bretagne. En outre le jeune Guillaume avait été livré par ses frères comme otage au duc de Bretagne le 29 juillet 1420.

Guillaume demeure 28 ans captif de 1420 à 1448 pendant lesquels il est retenu au château de Nantes [4], à celui de Vannes [5] au donjon de l’Isle près de la Roche Bernard [6] et à ceux de Brest [7] et Auray [8].

Il est finalement libéré en 1448 après la réconciliation de François 1er de Bretagne avec sa famille. Il épouse Isabelle de La Tour d’Auvergne, fille de Bertrand V de La Tour d’Auvergne

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Barthélémy-Amédée Pocquet du Haut-Jussé Les Papes et les Ducs de Bretagne COOP Breizh Spézet (2000) (ISBN 284346 0778).

Notes

[1] L’université d’Angers a été fondée au cours du 14ème siècle. C’est Charles V qui lui donne ses lettres de noblesse en 1364 en créant l’Université « Droit, médecine et théologie ».

[2] Le diocèse de Vannes est un des neuf diocèses historiques de Bretagne. Dépendant du siège métropolitain de Tours, le diocèse de Vannes a été érigé au 5ème siècle par Saint Patern l’un des 7 saints fondateurs de la Bretagne. Ses limites correspondent alors, à celles de la cité gallo-romaine des Vénètes. Pendant tout le 6ème siècle, le siège épiscopal est occupé par des évêques d’origine gallo-romaine, les premiers évêques bretons ne sont attestés qu’à partir du 7ème siècle.

[3] Selon la légende, le diocèse de Saint-Brieuc aurait été érigé au 5ème siècle par saint Brieuc l’un des 7 saints fondateurs de la Bretagne. L’évêché de Saint-Brieuc a été fondé par Nominoë, en 848, quand, souhaitant se faire couronner roi, il chasse les évêques de 4 évêchés de Bretagne qui s’y opposent en les accusant de simonie, nomme 4 nouveaux évêques pour les remplacer et crée 3 évêchés à partir des monastères fondés par saint Tugdual, saint Brieuc et le monastère de Dol fondé par saint Samson. Il décide de faire de l’évêché de Dol un archevêché pour la nouvelle province de Bretagne qu’il a décidé de détacher de celle de Tours malgré l’opposition des papes. Il constitue jusqu’à la Révolution française, l’un des 9 évêchés de la Bretagne historique, dont le territoire était principalement constitué par le Pays de Saint-Brieuc.

[4] Le château des ducs de Bretagne est un ensemble architectural situé à Nantes, constitué d’un rempart du 15ème siècle et d’édifices divers bâtis du 14ème au 18ème siècle. Après avoir été résidence ducale sous le duc François II et la duchesse Anne, le château est devenu une forteresse royale, siège du gouverneur de Nantes et prison royale, puis caserne à partir du 18ème siècle.

[5] Le château de l’Hermine est un ancien château fort disparu intégré aux remparts de la ville de Vannes (Morbihan). Le château fut la résidence des ducs de Bretagne entre le 14ème siècle et le 16ème siècle. Au cours du 18ème siècle, un hôtel particulier est construit sur les ruines de l’ancienne forteresse.

[6] La Roche-Bernard est une commune française, chef-lieu du canton de La Roche-Bernard, située dans le département du Morbihan. Un château, siège d’une seigneurie puissante, y est édifié dans le premier tiers du 11ème siècle. Pendant la guerre de Succession de Bretagne, qui oppose Jean de Montfort à Jeanne de Penthièvre, épouse de Charles de Blois, les barons de La Roche-Bernard prennent le parti du roi de France. Leur château est alors entièrement détruit par les partisans de Jean de Montfort.

[7] Le château de Brest est un château fort qui domine la ville de Brest au-dessus de l’embouchure de la Penfeld et de la vaste rade qui s’étend à l’ouest du Finistère. Plus ancien monument de la ville, il conserve depuis 17 siècles sa vocation originelle de forteresse militaire dans un site d’une grande importance stratégique. En 1341, Jean, comte de Montfort, demi-frère de Jean III de Bretagne, époux de Jeanne de Flandre, dispute le duché de Bretagne à Charles de Blois, époux de Jeanne de Penthièvre. La prise de Brest lui est indispensable. Il doit éviter que la place devienne un refuge pour ses ennemis ou qu’elle devienne un point d’entrée en France pour les troupes de leur allié, Édouard III d’Angleterre. Pour prendre le château il s’assure d’une large supériorité numérique et de puissants engins de siège pour battre en brèche les murailles. L’assaut dure plusieurs jours.

[8] Le château d’Auray est un château fort disparu qui était situé dans la ville d’Auray dans le Morbihan. Après un premier édifice attestée en 1096, le château d’Auray est reconstruit à partir de 1201 pour Arthur 1er de Bretagne. Sa situation protège un gué sur le Loc’h et le port de Saint-Goustan qui était important. Pendant la guerre de succession de Bretagne, il est pris successivement par les partis anglais et français. Le 29 septembre 1364, avec la Bataille d’Auray, Jean IV de Montfort assiège le château et met fin aux prétentions au duché de Bretagne de son rival Charles de Blois qui fut tué ; le lieu de sa mort, Kerblois en Brech, est marqué par un calvaire. Le château a ensuite été le lieu de séjour de plusieurs ducs de Bretagne. François 1er de Bretagne y épouse Isabeau d’Écosse le 30 octobre 1442. Par la suite, le château n’est plus entretenu et tombe en ruine.