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Juda ben Bathyra

mardi 4 octobre 2016, par lucien jallamion

Juda ben Bathyra

Plaque commémorative pour Juda ben Bathyra Éminent docteur de la Mishna (Synagogue pour les Juifs de Nesivin et Kamishli à Jérusalem). Source : wiki/ Judah ben Bathyra I/ licence : CC BY-SA 3.0Éminent docteur de la Mishna [1] de la première génération, antérieure à la destruction du second Temple de Jérusalem, en 70 av.jc.

Les seuls éléments biographiques connus de Juda ben Bathyra sont déduits d’une aggada talmudique [2] selon laquelle il aurait empêché un païen de consommer l’offrande pascale à Jérusalem.

Il demeurait à Nisibe en Mygdonie [3] et n’avait pu se rendre à Jérusalem du fait de son âge avancé.

À Nisibe, il possédait un collège expressément recommandé pour son excellence, où il accueillait de nombreux savants fuyant la terre d’Israël lors de la première guerre judéo romaine [4] et des persécutions qui suivirent.

P.-S.

Source : Cet article comprend du texte provenant de la Jewish Encyclopedia de 1901–1906, article « Bathyra » par Marcus Jastrow & Samuel Krauss, une publication élevée dans le domaine public.

Notes

[1] La Mishna est la première et la plus importante des sources rabbiniques obtenues par compilation écrite des lois orales juives, projet défendu par les pharisiens, et considéré comme le premier ouvrage de littérature rabbinique. La Mishna est écrite en hébreu. Le terme Mishna fait à la fois référence à l’ouvrage recensant l’opinion et les conclusions des rabbins de l’époque on parle alors de La Mishna et aux conclusions des rabbins elles-mêmes on parle alors d’une ou des mishnayot (pluriel de mishna). Elle comporte six ordres, eux-mêmes divisés en traités. Chaque traité comporte plusieurs chapitres. Il est d’usage de faire référence à une Mishna par : le nom du traité, suivi du numéro du chapitre, lui-même suivi du numéro de la mishna. Les auteurs sont les « Tannaïm » ou répétiteurs, car ils « répétaient » les traditions apprises de leurs maîtres.

[2] L’Aggada ou Aggadata désigne les enseignements non-législatifs de la tradition juive ainsi que le corpus de ces enseignements pris dans son entièreté. Ce corpus de la littérature rabbinique recouvre un ensemble hétéroclite de récits, mythes, homélies, anecdotes historiques, exhortations morales ou encore conseils pratiques dans différents domaines. Il est principalement recueilli dans le Talmud et dans diverses compilations de Midrash Aggada, dont l’une des plus connues est le Midrash Rabba, ainsi que dans des genres non-rabbiniques comme la littérature apocalyptique et judéo-hellénistique. La compilation de la Mishna, si importante dans le développement de la Loi juive, semble avoir eu moins d’impact sur celui de l’Aggada : celle des docteurs du Talmud se différencie assez peu de celle de leurs prédécesseurs, tant dans la forme que dans le contenu.

[3] ce territoire, situé entre le royaume d’Arménie et l’Adiabène, est rattaché à cette dernière en 36 av.jc

[4] La Première Guerre judéo-romaine qui s’est déroulée entre 66 et 73, parfois appelée la Grande Révolte, fut la première des trois révoltes des juifs de la province de Judée contre l’Empire romain, telle que relatée principalement par Flavius Josèphe. Elle débuta en 66, à la suite des tensions religieuses croissantes entre Grecs et Juifs1. Elle s’acheva lorsque les légions romaines de Titus assiégèrent, pillèrent puis détruisirent Jérusalem et le temple d’Hérode en 70, puis les places fortes des Juifs (principalement Gamla en 67 et Massada en 73).