Né à Lyon, il fut parmi les premiers envoyés comme missionnaires en Acadie [1]. Il entre à l’âge de 20 ans dans la Compagnie de Jésus.
Ordonné prêtre en 1602, il est donné comme compagnon à Pierre Cotton , confesseur et prédicateur du roi Henri IV. Mais le zèle des missions extérieures lui fait préférer les grandes forêts outre-atlantique à l’air de la cour. Il insiste tant qu’enfin, il est envoyé en Acadie avec Pierre Biard .
Ils s’embarquent à Dieppe et arrivent à Port-Royal le 22 mai 1611. Ils sont emprisonnés et calomniés par ceux-là mêmes auxquels ils se consacraient.
S’étant écartés de leur habitation, ils tombent entre les mains d’un pirate anglais qui les fait prisonniers. Le navire est forcé d’entrer dans un port catholique et, considéré comme écumeur de mer, il est fouillé.
Une seule parole des 2 prisonniers eût fait saisir le vaisseau et pendre tous les nautoniers. Non seulement ils ne disent mot, mais se cachent si bien qu’ils ne sont même pas aperçus. Les protestants, voyant cette action, s’écrient tout haut qu’ils auraient fait un grand crime de tuer ces deux innocents, comme il l’avaient eu l’intention de le faire, quand la tempête les jeta dans ce port habité par des catholiques.
Reconduit en France, Massé ne souhaite que revenir en Acadie. Il est de nouveau à Québec le 19 juin 1625 mais, la prise de cette place en 1629, le fait de nouveau repasser en France. C’est alors qu’il promet solennellement de faire tous ses efforts pour recourir en la croix de la Nouvelle-France.
Son vœu est exaucé. Massé revient dans son pays adoptif en 1633, où il travaille pendant encore 13 ans. À sa mort à la résidence de Saint-Joseph-de-Sillery [2], à l’âge de72 ans, il y est inhumé.