Il serait le fils unique du roi Mirvan II, lui-même fils de Parnadjom ou Parnagoumi , et de son épouse, une princesse royale arsacide de Parthie [1].
Artaxias II commence son règne de 20 ans en tant que rénovateur dans un pays ayant récemment acquis son indépendance vis-à-vis de Rome. Qualifié de géant robuste de haute taille par les Chroniques géorgiennes, on lui attribue un embellissement de la ville de Nencar ou Necressi, en Kakhétie [2], et la fortification d’Ouplistsikhe [3].
L’historien Kalistrat Salia mentionne d’importants changements sous le règne d’Artaxias II. D’après lui, la fin du 1er siècle av. jc voit les provinces ibères devenir indépendantes les unes des autres d’un point de vue économique. Les différences sont particulièrement importantes entre l’économie des régions montagneuses et celle des plaines. La culture se développe dans ces dernières bien plus rapidement que dans les montagnes, ce qui donne au pouvoir central plus d’influence sur les voies de communication principales du Caucase. Dans le même sens, les régions du Nord, telles que la Dvaleti ou la Khevsoureti, s’organisent dans des communautés tribales et Mtskheta [4] ne garde pratiquement qu’une domination nominale dans ces provinces.
Le règne d’Artaxias II est toutefois bouleversé par une guerre civile entre le roi et l’héritier de la dynastie des Artaxiades d’Ibérie. En effet, en 3 av. jc, ou en l’an 1, le princeAderc, ou Pharasman, décide de récupérer le trône de son défunt père, Pharnabaze II . Éduqué en Syrie et allié aux Arméniens, le prince pénètre bientôt en Ibérie pour affronter le roi. Celui-ci choisit de se défendre et réunit toutes les troupes du royaume, auxquelles il ajoute des renforts parthes.
Les deux armées se rencontrent à Tsalka, en Trialeti. Mais au lieu d’une bataille, les deux généraux décident de s’affronter dans un combat singulier.
Le premier jour de la guerre se déroule ainsi, sans voir pourtant de vainqueur. Mais le lendemain, Artaxias est défait et tué dans un combat à l’arc. Aderc se proclame alors roi d’Ibérie, vassal du royaume d’Arménie et, par la même occasion, de Rome.