Né à Paris, fils d’un violiste de la cour royale Michel Forqueray. La famille Forqueray est issue de Chaumes-en-Brie [1].
Il attira l’attention de Louis XIV lorsque enfant il joua de la basse de violon à son souper en 1687 et entre chez les pages. Devenu gambiste virtuose, il fut nommé Musicien ordinaire de la chambre du roi en fin 1689.
Étant donné son talent exceptionnel, on estima que l’instrument qui lui convenait le mieux était la basse de viole, et à la cour son jeu rivalisa bientôt avec celui de son contemporain plus âgé Marin Marais . Mais contrairement à Marais, il se consacra souvent au répertoire italien, en particulier à la sonate pour violon.
En 1697 il se marie avec Angélique-Henriette Houssu claveciniste et fille d’un organiste. Ils séjournent quelques temps à la cour du prince de Carignan [2] où naît leur fils Jean-Baptiste . Jusqu’en 1710, il est accompagné de sa femme, claveciniste, dans ses récitals. Il va ainsi souvent à la cour du Château de Sceaux [3], en compagnie de cette dernière et de Robert de Visée ou il est convié par la duchesse du Maine Louise-Bénédicte de Bourbon pour y jouer. Il participe aux fêtes des Grandes Nuits de Sceaux [4] dans le cercle des chevaliers de l’Ordre de la Mouche à Miel [5].
Mais le couple se sépare en 1710, 11 ans après la naissance de leur fils Jean-Baptiste.
Il se retire à Mantes-la-Jolie [6] en 1730 où il est mort en 1745. Il laisse environ 300 pièces pour viole et basse. Son fils publiera ses œuvres pour viole de gambe ainsi que ces mêmes pièces adaptées au clavecin, en 1747.
Marin Marais et Antoine Forqueray ont été, à égalité, considérés par leurs contemporains comme les 2 plus grands virtuoses de la viole.