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Charles Varlet dit La Grange

dimanche 23 décembre 2012, par lucien jallamion

Charles Varlet dit La Grange (1635-1692)

Comédien

Charles Varlet dit La Grange Comédien

Il a longtemps appartenu à la troupe de Molière et en fut l’un des plus grands acteurs. Son père, Hector Varlet, était procureur du roi. Sa mère s’appelait Marie de la Grange, et c’est ce nom qu’il prit plus tard comme nom de théâtre.

Avec son frère aîné, Achille, et sa sœur, Justine, il se retrouva très tôt orphelin. Un tuteur fut nommé, et bien qu’il fût sans fortune, il reçut une bonne éducation. Plus tard, en butte aux « chicanes de son tuteur » selon Larousse, il s’en alla, se fit comédien tout comme son frère, et courut la province avec assez de succès.

À Pâques 1659, il faisait définitivement partie de la troupe de Molière, et il en devint rapidement un des premiers éléments. Ainsi, lorsque peu après Molière monta la comédie de Corneille Le Menteur, ce fut à ce nouveau venu, ce jeune homme de vingt ans, honnête, sérieux et de bonne tenue, qu’il confia le rôle principal, celui de Dorante, le menteur. Molière le tenait en haute estime, le considérant comme le meilleur comédien de la troupe.

Dix ans avant sa mort, Molière lui confia la charge d’orateur de la troupe, qui consistait à haranguer le public et à faire le Compliment.

Lorsque sa pièce Tartuffe fut interdite dès la première représentation, c’est à La Grange et à La Thorillière que Molière confia le soin de présenter un placet au roi, qui faisait le siège de Lille. Ils prirent la malle-poste depuis Paris.

En 1672, il se maria avec Marie Ragueneau, piètre comédienne de la troupe, plutôt laide, qui prit alors comme nom de théâtre Mlle La Grange. Il fut de toutes les pièces, et à la mort de Molière, toute la responsabilité de l’entreprise retomba sur ses épaules. La troupe perdit la salle du Palais-Royal, que Lully convoitait depuis longtemps. Des défections réduisirent la troupe. Mais, pour la mémoire de son maître, fidèle d’entre les fidèles, il se battit, trouva une autre salle, engagea d’autres comédiens et poursuivit les représentations.

Lorsque les troupes du Palais Royal, du Marais et de l’Hôtel de Bourgogne se réunirent, fondant ce qui allait être la Comédie-Française, La Grange en fut l’orateur. C’est lui également qui s’attela à l’édition des œuvres complètes de Molière.

Il écrivit un document précieux pour l’histoire de la troupe de Molière et du Théâtre-Français à ses débuts. Il mourut le 1er mars 1692.