Né à Nantes [1], Petit-fils de Mathurin Boffrand, peintre et maître sculpteur à Machecoul [2], fils de Jean Boffrand maître sculpteur et architecte à Nantes, il est le deuxième garçon d’une fratrie de 12 enfants. Adolescent, il suivit des études supérieures à l’université de Nantes [3], pour devenir maître ès arts comme son frère aîné Guillaume. Il vint à Paris accompagné de sa mère, sœur du poète Philippe Quinault, après 1682.
Elève de Hardouin-Mansart vers 1686, ingénieur des ponts et chaussées, il devint inspecteur général de ce corps en 1732 et membre de l’Académie d’architecture [4]. Il fut l’un des architectes majeurs du style Régence qu’il contribua à créer.
Introduit par son oncle, Philippe Quinault, dans les cercles de la Cour et de la Ville, il fut, dès 1690, associé à des commandes royales comme l’orangerie du château de Versailles et travailla à la place Vendôme. Il quitta les Bâtiments du Roi en 1699 et se mit à travailler pour une clientèle privée essentiellement parisienne.
En 1709, il fut chargé de la décoration intérieure des appartements de l’hôtel de Soubise [5].
Outre une foule de travaux d’art (ponts, canaux, écluses, etc.), qu’il eut à diriger, il construisit à Paris plusieurs grands hôtels, ceux de Guerchy, des Vosges, de Duras, restaura le Petit-Bourbon devenu le Petit-Luxembourg, décora l’hôtel Soubise aujourd’hui les Archives, creusa le puits de Bicêtre, et éleva les palais de Nancy et de Lunéville [6] ainsi que la Favorite près de Mayence.
Il intègre le style rocaille à l’architecture classique, en particulier au château de Lunéville et à Paris dans les hôtels d’Amelot de Gournay, de Torcy, de Soubise.
En outre, il publia plusieurs ouvrages sur son art, entre autres“le Livre d’Architecture” en 1745. Bien qu’élève de Mansart, il se laissa entraîner par les modes du 18ème siècle.
Il a eu pour élèves François Dominique Barreau de Chefdeville , Charles-Louis Clérisseau et Emmanuel Héré , l’architecte de la Place Stanislas à Nancy [7].
Il mourut à Paris à près de 87 ans.