Catherine de France fille de Charles VII
mardi 19 août 2025, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 12 octobre 2012).
Catherine de France fille de Charles VII (1428-1446)
Fille de Charles VII, roi de France, et de Marie d’Anjou.
Elle épouse à Saint-Omer [1], dans l’abbaye Saint-Bertin [2] le 19 mai 1440 Charles le Téméraire, alors comte de Charolais [3].
Elle a alors 12 ans, et son mari a 6 ans. Elle meurt quelques années plus tard, le 28 juillet 1446 à Bruxelles à 17 ou 18 ans. Son décès prématuré inspire à Michault Taillevent , poète de la cour de Bourgogne, un Lai sur la mort de Catherine de France.
Charles le Téméraire se remarie en 1454 avec Isabelle de Bourbon et devient duc de Bourgogne [4] en 1467.
P.-S.
Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Monique Sommé, « La jeunesse de Charles le Téméraire d’après les comptes de la cour de Bourgogne », Revue du Nord, vol. 64, nos 254-255, juillet-décembre 1982
Notes
[1] Saint-Omer est une commune française, sous-préfecture du département du Pas-de-Calais. Aux 11ème et 12ème siècles, les marchands de Saint-Omer sont organisés en guilde, dotée de statuts. Y sont codifiés, les beuveries mais aussi les conditions d’admission, le rôle des doyens, l’entraide, la charité envers les pauvres, l’entretien des places et des remparts, etc. Saint-Omer fut perdue par le comté de Flandre au traité de Pont-à-Vendin du 25 février 1212 et devint une des principales places du comté d’Artois qui venait de se créer. Ferrand de Flandre essaya de reprendre la ville mais il fut vaincu à la bataille de Bouvines. Dès lors la francisation commença et les documents officiels furent écrits en français ; le flamand n’en resta pas moins la langue courante dans la population et, au 13ème siècle, le chroniqueur Guillaume d’Andres nous affirme que, de son temps, les affaires se plaidaient en flamand. Encore en 1507 la coutume de Saint-Omer précise dans son article 7 que « ses majeurs et eschevins ont accoustumé faire raidigier leurs dictes sentences criminelles en langaige flamang ». La ville resta d’ailleurs dans une large mesure au sein du réseau économique des Pays-Bas dont elle était officiellement séparée. En 1384, Saint-Omer revint aux ducs de Bourgogne, mais la paix de Nimègue en 1678 la céda définitivement à la France.
[2] L’abbaye Saint-Bertin est une ancienne abbaye bénédictine fondée, au 7ème siècle, par l’évêque de Thérouanne sous le nom d’abbaye de Sithiu. Les vestiges de cette abbaye en ruines se trouvent aux portes du marais à Saint-Omer, en Morinie, et près de l’Aa.
[3] De 973 à 1237, le Charolais appartient au comte de Chalon. Il n’y a pas de titre particulier lié aux Charolais. En 1237, Hugues IV, duc de Bourgogne l’achète au comte de Chalon, et le donne à son second fils Jean en 1248. Le Charolais aurait été érigé en comté entre 1270 et 1316 selon les sources. Pendant la période de l’État bourguignon (1363-1559), le titre de Comte de Charolais fut systématiquement donné à l’héritier du Duc de Bourgogne. Par exemple, Charles le Téméraire, du vivant de son père Philippe le Bon, porta le titre de comte de Charolais.
[4] Le duché de Bourgogne est fondé en 880 à partir du royaume de Bourgogne, par les rois carolingiens Louis III et Carloman II et les membres princiers de leur famille qui se partagent l’Empire carolingien de Charlemagne dont ils ont hérité. Ils féodalisent tous les royaumes carolingiens de France en duchés et comtés vassaux des rois de France. Richard II de Bourgogne (dit Richard le Justicier) est nommé marquis puis premier duc de Bourgogne et un des six pairs laïcs primitifs de France par son suzerain le roi Louis III.