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Quintus Mucius Scaevola Consul en 95 av.jc

mardi 24 octobre 2023, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 20 décembre 2011).

Quintus Mucius Scaevola

Juriste, homme politique et administrateur romain-Consul en 95 av.jc

Emblème de la République romaine.Fils de Publius Mucius Scaevola , consul en 133 av. jc.

En 106 av. jc, il est élu tribun de la plèbe [1]. En 104, il est édile [2].

Avec son collègue du consulat, Lucius Licinius Crassus, il rédige une loi, la lex Lucinia Mucia, qui refuse la citoyenneté romaine à certaines cités latines et italiennes, ce qui est un prélude à la guerre sociale [3].

En 94, son gouvernorat de la province d’Asie [4] est resté célèbre pour avoir sévi sévèrement contre les percepteurs d’impôt corrompus, ainsi que pour avoir promulgué un édit qui plus tard est devenu un modèle pour l’administration provinciale. Il est devenu si populaire que le peuple lui a désigné un jour férié en son honneur.

En 87, il devient Pontifex maximus [5]. Il en profite pour remettre un peu d’ordre, et faire suivre plus scrupuleusement les rituels traditionnels. La même année, pendant les funérailles de Marius, il est poignardé publiquement par Fimbria, partisan de Marius.

Ses 18 livres de droit civil sont la seule œuvre préclassique que l’on ait continué à lire pendant toute la période classique.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Alain Bresson et Raymond Descat (dir.), Les cités d’Asie mineure occidentale au iie siècle a.C, Pessac, Ausonius, coll. « Études » (no 8), 2001, 1re éd., 1 vol., 294, ill., 24 cm (ISBN 2-910023-13-3, EAN 9782910023133, OCLC 468697667, BNF 37652552, DOI 10.4000/books.ausonius.7128, SUDOC 059052287

Notes

[1] Dans la Rome antique, les tribuns de la plèbe sont les représentants de la plèbe, élus pour une durée d’un an par le concile plébéien.

[2] Les édiles étaient des magistrats de la Rome antique. Leur fonction primitive était liée à l’administration urbaine de Rome. L’édilité est intégrée au cursus honorum. En 365 av.jc, le Sénat crée deux nouveaux édiles, les édiles curules, qui sont eux recrutés parmi les patriciens. Ils furent mis en place parce que les deux édiles plébéiens refusaient d’étendre les ludi maximi à quatre jours au lieu de trois. L’édilité curule fut néanmoins ouverte rapidement aux plébéiens. Les deux édiles curules sont supérieurs aux deux édiles plébéiens : ils disposent de la chaise curule (les édiles plébéiens doivent se contenter du subsellium), de la toge prétexte, ils ont le ius edicendi, c’est-à-dire le pouvoir de publier des édits dans leurs domaines d’action. Au Sénat ils ont la préséance sur leurs collègues plébéiens.

[3] La Guerre sociale, ou Guerre Marsique, oppose la République romaine et les alliés italiens entre 90 et 88 av. jc. Elle éclate à la suite de l’assassinat du tribun de la plèbe Livius Drusus en octobre 91 av. jc, alors qu’il tentait de faire obtenir la citoyenneté romaine aux Italiens alliés de Rome.

[4] La province romaine d’Asie comprenait plusieurs des royaumes antiques d’Anatolie : la Carie, la Lydie, la Mysie, la Phrygie et la Troade. Elle avait une superficie d’environ 78 000 kilomètres carrés. Les villes étaient nombreuses : Pergame, Smyrne, Éphèse, Milet… Bien que le royaume de Pergame ait été légué par Attale III en 133 av. jc, elle ne fut organisée par Manius Aquilius qu’en 129 av. jc, après la guerre causée par la révolte d’Aristonicos. La province d’Asie couvre alors l’ancien royaume de Pergame, à l’exception de quelques districts de Phrygie et de Lycaonie, confiés au roi du Pont, Mithridate V, et de Cappadoce, Ariarathe VI. De 56 à 49 av. jc, les trois districts orientaux de Cibyra, Synnada (Şuhut) et d’Apamée (Dinar) en sont détachés au profit de la Cilicie. Jules César les lui rend et lui rattache la Pamphylie. En 36 av. jc, Marc Antoine en détache celle-ci au profit du royaume galate d’Amyntas. Sous l’Empire, devenue province sénatoriale, elle connut une période faste.

[5] Dans la Rome antique, pontifex maximus (grand pontife) est le titre donné au pontife à la tête du collège pontifical. Ce titre est le plus élevé de la religion romaine. Les pontifes sont chargés de l’entretien du pont sacré (pont Sublicius) et de surveiller la bonne observance des pratiques religieuses. Ils s’occupent aussi des temples ne disposant pas de clergé propre. Le recrutement des pontifes se fait par cooptation et la charge de pontife est exercée à vie.